S comme Sondage …
S comme Supercherie
Les Ressonnais ont pu découvrir, pendant la semaine du 15
août, dans leur boîte à lettres, un bulletin municipal « Spécial écoquartier »,
bulletin proposant un sondage.
Certains, des plus avertis, se sont étonnés qu’un sondage
aussi « léger » puisse être proposé si tardivement sur un sujet aussi
important.
En effet, depuis plus de sept mois, le 21 janvier 2013,
le conseil municipal a clos et tiré officiellement bilan de la concertation –
contestable – portant sur le projet de lotissement « écoquartier » de
la Trésorerie.
Oui, à notre avis cette concertation était contestable,
car très insuffisante, et c’est à ce titre que l’ARLLE a déposé un recours
auprès du Tribunal Administratif d’Amiens1
dans l’optique de provoquer à terme une véritable concertation avec
toutes les personnes physiques et morales concernées, à commencer par
l’expression avérée du besoin, donc de l’opportunité du projet.
Il n’est pas interdit de penser que notre recours puisse
être à l’origine du sondage faisant objet du présent débat.
Pour être valable, un sondage doit être effectué par un
organisme indépendant, selon un cahier des charges et des règles précises.
Or le sondage proposé dans le bulletin municipal de
juillet 2013, concernant l’urbanisation de la Trésorerie2 est organisé par le maire et lui seul :
·
Choix des questions ;
·
Réception des réponses ;
·
Dépouillement ;
·
Interprétation.
Quel crédit peut-on apporter à cette opération ? Et
dans quel but ?
Si sondage il y a, il doit évidemment, être préalable à
toute décision3.
Or sur le projet qu’il a lancé en 2009, ce n’est qu’en
2013, soit 4 ans plus tard, que le maire songe à s’enquérir de l’opinion des
Ressonnais, sans préciser qu’il a signé en mars 2010 une concession à
l’aménageur, la SÉDA sur des terrains privés n’appartenant pas à la commune.
Le projet qui bouleversera de façon irréversible et la
physionomie du village et sa composition socioculturelle n’ayant pas été
annoncé par le candidat Rébérot en 2008, le maire Rébérot , sans doute élu
grâce à cette regrettable omission, aurait dû en référer aux Ressonnais AVANT toute initiative.
Le sondage qu’il propose n’est donc qu’une supercherie,
un simulacre de démocratie, et ne présente aucun intérêt : il n’aura aucune valeur.
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1 – Requête enregistrée le 27 février 2013 sous le numéro
1300593-4 demandant annulation de la délibération municipale n° 2013-031 du 21
janvier 2013 – Affaire en cours : nous n’avons reçu le mémoire en défense
de l’avocat de la commune que le 24 juillet dernier.
2 – Voir le fac-similé ci-dessous.
3 N.D.L.R. : il est tout à fait incohérent de
demander aujourd’hui aux sondés s’ils sont favorables au projet (voir question
3.10) alors que les dés sont jetés depuis longtemps !
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