Un article paru récemment dans la presse locale1 s’est fait avec beaucoup de retenue l’écho du malaise provoqué dans la population par la mainmise du maire de Ressons sur des terrains hâtivement concédés à la SEDA contre la volonté des propriétaires et promis à brève échéance aux fouilles archéologiques.
Malgré les dénégations2 récurrentes, les sondages prévus en juin dans les terrains boisés, potagers évoqués parfois comme « friches » par les aficionados, ont bien fait l’objet de courriers adressés aux intéressés.
Harcèlement, préemption, matraquage à l’impôt sont bel et bien les outils utilisés depuis des mois pour essayer de venir à bout de la résistance des propriétaires.
Pour endormir l’opinion publique, les jardins deviennent des friches, le nombre réel de logements prévus est caché, les dates de réalisation sont opaques et le projet est présenté comme une nécessité, voire une aubaine pour la survie du village...
Cet article n’a laissé personne indifférent : de nombreuses personnalités s’en sont émues, beaucoup ont laissé des messages sur le site Internet du journal pour témoigner soit de leur solidarité, soit de leur indignation devant des méthodes qu’on croyait révolues.
Mais le plus surprenant, c’est de lire des commentaires qui défendent le projet ; sous un pseudo trahissant un ego surdimensionné3, on peut lire l’expression d’une haine farouche contre les personnes âgées, le retour d’un leitmotiv ayant été si souvent utilisé qu’il en devient maladroit : « l’égoïsme des vieux». L’auteur n’hésite d’ailleurs pas à spéculer sur leur disparition comme étant la solution au problème posé.
Il est vrai que cet admirateur est particulièrement « partageux » : débordant d’enthousiasme pour le grand projet, il n’hésite pas à redistribuer les biens ; pas les siens, certes, mais ceux qui ne lui appartiennent pas. Et d’autant plus serein au demeurant qu’il croit savoir qu’après le dépouillement d’une partie de ses biens, « la victime ne restera pas sans un kopek ». Et ça se voit même sur la photo ! - sic.
Charmant personnage. On ne saurait avoir plus de sollicitude.
Dur, dur, d’être contraint de se réfugier derrière de tels arguments, de proférer des propos dont un honnête homme aurait honte.
Mais si vous pensez qu’il a raison en tenant ce discours, voici une suggestion ; saura-t-elle vous séduire, vous qui au conseil municipal défendez un projet contesté et qui possédez un honnête patrimoine ?
Nul doute que vous l’avez acquis par votre travail, année par année, voire reçu de vos vieux parents et que la valeur sentimentale de ces biens est considérable ... Cela étant, pourquoi n’en donneriez-vous pas une partie, ne serait-ce que pour mettre en application les leçons que vous voulez donner aux « égoïstes ».
Donnez, à la Commune une partie de votre jardin, de votre pelouse, de votre champ, de votre « friche » comme on dit.
Donnez !
Donnez selon vos moyens, selon votre cœur.
Donnez !
Le grand Ressons vous en devra une reconnaissance éternelle.
Et peut-être atteindrons-nous non pas les 1000 habitants escomptés, mais 2000 ...
Plus, si vous le méritez ...
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1 – La Trésorerie : de l’inquiétude à l’angoisse – Le conseiller général en appelle au « compromis » - L’UNION – Mercredi 11 avril 2012
http://www.lunion.presse.fr/article/societe/la-tresorerie-de-linquietude-a-langoisse?xtcr=2&xtmc=ressons
2 – Voir fac-similé ci-dessous.
3 – einstein02