jeudi 21 mars 2013

Premier recours au tribunal administratif











A Ressons-le-Long, la consultation des documents administratifs n’est pas une démarche facile ; l’imagination du maire pour faire obstacle à leurs accès est débordante ; on ne compte plus le nombre de demandes de communication pour lesquelles nous avons dû solliciter l’avis de la CADA1.



L’affaire, objet du présent article, remonte au 30 août 2011.

- Un traité de concession ayant été signé avec la SEDA, dans le cadre de l’aménagement de l’écoquartier de la Trésorerie, L’ARLLE demande à le consulter en mairie de Ressons-le-Long ; le maire, blanc de colère appelle à son secours la maréchaussée2 ...

- Fin de non recevoir, remplissez un formulaire !

- Un mois plus tard, le 26 septembre 2011, nous obtenons un rendez-vous pour prendre connaissance du traité de concession ...

- Opportunément soustrait du document, le planning prévisionnel du projet d’aménagement est inaccessible.

- Réclamation : le planning désiré nous est envoyé par courrier électronique ; numérisation quasiment illisible.

- Une demande d’accès à l’original reste sans réponse.

- Une saisine de la CADA du 6 novembre 2011 nous donne confirmation de notre bon droit ; le système de défense utilisé par le maire3 (caractère abusif de la demande) n’a pas convaincu la commission !

- Le maire ignorant l’avis4 de la CADA, notre demande est renouvelée le 16 juillet 2012.

- Ultime relance le 16 février 2013 sans davantage de succès.

Devant cette obstination caractérisée, ne nous restait plus qu’une seule solution : saisir le Tribunal Administratif d’Amiens d’un recours en vue de voir aboutir notre légitime demande5.



Face à cette situation, le maire dispose de deux possibilités. La plus sage serait  d’accéder immédiatement à notre demande et de négocier notre désistement, ceci afin d’éviter notamment d’engager d’inutiles et très coûteux frais d’avocats6 et d’avoir à nous dédommager (remboursement des frais de justice et préjudice)

La deuxième solution, celle qu’il choisira sans doute, consistera par un entêtement irresponsable à aller jusqu’au bout de la procédure, qu’il finira par perdre après avoir gaspillé l’argent du contribuable.



À suivre …


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1 – La commission d’accès aux documents administratif a été créée par la Loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public. Elle est chargée entre autres de veiller au respect de la liberté d’accès aux documents administratifs et aux archives publiques.

2 - Voir notre article du 31 août 2011 : Concession SEDA, s’il vous plaît ? - Cliquer sur ce lien http://arllenvironnement.blogspot.fr/2011/08/concession-seda-sil-vous-plait.html

3 – Monsieur Rébérot ne justifie jamais ses refus de communication directement auprès des demandeurs. Les demandeurs n’en sont informés qu’après avoir été contraints de saisir la CADA.

En général, il faudra donc patienter entre deux et trois mois après le dépôt de la demande du document pour obtenir un avis de la commission.

Voici quelques motifs invoqués (officiellement) par Monsieur Rébérot pour opposer refus aux demandes : documents non communicables, comportement violent du demandeur (sic), demandes abusives (sic encore), demandes imprécises, inexistence de comptes administratifs parce que non encore votés, … Parfois Monsieur Rébérot ne daigne même pas répondre à la CADA.

A l’heure où votre serviteur écrit ces lignes, six avis encore sont en instance d’être rendus par la CADA pour des documents que Monsieur Rébérot refuse de nous communiquer.

4 – L’avis de la CADA est communiqué au demandeur et à l’administration concernée. Cet avis n’est pas contraignant, mais il est nécessaire en cas de saisine du tribunal administratif.

5 – La requête est parvenue en mairie de Ressons-le-Long le 19 mars 2013.

6 – A notre connaissance, la commune de Ressons-le-Long est engagée dans plus d’une dizaine de procédures judiciaires pour lesquelles le maire nomme systématiquement des avocats.

Combien de temps les finances de la commune pourront-elles encore supporter cette gabegie ?

5 commentaires:

  1. Il faut savoir que, désormais, le maire n'accepte plus la remise de courrier administratif directement à son secrétariat, le tampon de la mairie servant de preuve de réception.
    L'Arlle, dont le siège est à 300 m seulement de la "maison commune", doit donc tout expédier en recommandé avec accusé de réception pour être sûre que les pièces communiquées sont bien parvenues à leur destinataire.
    De même quand le maire se décide enfin, après maintes réclamations, à nous permettre de consulter des documents publics, au lieu de les mettre à notre disposition à la mairie, il nous les envoie en recommandé A-R et nous les facture au prix fort.
    Ces manoeuvres indignes étant, évidemment, destinées à ruiner une association qui contrecarre ses projets.

    Je doute que de telles pratiques aient cours dans d'autres communes !
    Mais à Ressons, c'est spécial !


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    1. Croyez-vous que nous allons payer les frasques rébérotiennes ?
      Le petit maire ne mettra pas notre association à genoux. Foi de ....ier !

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  2. Notre maire est passé maître dans l'art de contourner la loi et de pourrir la vie aux personnes qui ne sont pas à ses genoux et qui lui disent qu'il est le plus génial! Le problème c'est qu'il sait se "vendre" auprès de ceux qui n'ont pas une formation informatique par exemple et qui le croient doué alors que ses connaissances sont limitées. mentez, mentez il en restera toujours quelque chose !!!!!

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    1. Contourner n'est pas détourner, même la Loi !

      J'apporterai bientôt la preuve que Rébérot détourne le Code général des collectivités territoriales pour des vide-greniers réalisés dans des jardins de propriétés privées.

      Quant à contourner la loi ! Nous verrons comment il fera avec le Code pénal ?

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  3. ces avatars nous montrent à quel point la démocratie (gros mot, pardon ! ) est fragile, on se croit à l'abri des ennuis pensant que les lois nous protègent mais pour les faire appliquer, quelle galère ! Le pouvoir des maires est à mon avis trop important, les conseillers étant rarement assez disponibles ou motivés pour exercer leur droit de regard, de plus étant dans les petits villages affiliés au maire par choix, ils n'ont aucune envie de le contredire. Les PLU, SCOT étant hermétiques à la plupart des citoyens, le maire peut s'il le veut régenter une commune tel le seigneur d'autrefois.

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