Le projet de
lotissement – peut-on encore parler d’« écoquartier1» ? – est soumis à
étude d’impact2, eu égard à l’importance de son emprise au
sol.
Cette étude
d’impact est soumise pour avis à l’autorité environnementale de la région
(DREAL)3.
D’ores et
déjà, il s’avère que certains points et non des moindres, posent problèmes,
entre autres :
·
L’insuffisance de
la ressource en eau potable,
·
La destruction de
la zone humide,
·
L’impact sur le
paysage
Insuffisance
de la ressource en eau potable
Le syndicat
des eaux de la régie de Vic-sur-Aisne a depuis longtemps précisé que le réseau
d’adduction desservant Ressons-le-Long était saturé et que les pompes ne
pourraient pas suffire à alimenter une augmentation aussi forte du nombre
d’abonnés.
A ce titre,
l’avis de la DREAL est qu’il reste à démontrer la capacité du réseau d’eau
à accueillir 90 logements nouveaux, soit 250 personnes au moins !
Destruction
de la zone humide
Plus de 9000
mètres carrés de zone humide devraient être imperméabilisés par l’aménagement du
lotissement : ce qui est déjà en soi un scandale !
La loi impose
que des mesures réductrices et compensatoires soient envisagées en
accompagnement.
Il s’avère
que le coût de cette compensation n’est pas complètement chiffré. Aurons nous
une désagréable surprise se traduisant par une augmentation subite et durable
de nos impôts et taxes ou alors doit-on craindre un abandon total ou partiel de
ces mesures compensatoires, ce qui à terme mettrait en péril la ressource en eau
potable … Brrr ! ! !
La DREAL
demande donc de confirmer le caractère effectif des aménagements proposés en
guise de compensation à la destruction de la zone humide.
Impact sur
le paysage
Le projet serait
évidemment visible depuis la route nationale 31 (covisibilité avec l’église et
la ferme de la Montagne classées ou inscrites aux monuments historiques), ainsi
que depuis les hauteurs de la Montagne. De plus, il modifierait très fortement
la physionomie des entrées de village notamment celle de la rue du Marais
Saint-Georges.
Ces impacts
visuels n’ayant pas été suffisamment analysés, la DREAL recommande un
complément d’analyse relative aux impacts sur le paysage.
L’association
avait déjà eu l’occasion de réclamer des simulations 3D auprès de la SEDA, mais
en vain.
Nous nous sommes
volontairement limités à n’évoquer que quelques points, les autres ayant déjà
été abondamment traités dans ce blog depuis juin 2011.
Pour
conclure, nous espérons la vigilance de la part du préfet de l’Aisne pour qu’il
tienne le plus grand compte de l’avis de la DREAL et demande aux concepteurs du
projet de revoir leur copie.
En l’état ce
projet nous emmènerait non seulement vers l’aventure financière mais aussi vers
un désastre environnemental.
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1 – Une
charte a-t-elle été signée en vue d’une éventuelle labellisation ?
2 – Analyse
de la protection de la ressource en eau, de la préservation de la biodiversité
et des milieux naturels, des déplacements et stationnements, des impacts sur le
paysage et le cadre de vie, de l’énergie et des nuisances.
3 – Voir
« avis relatif à la demande
présentée par la Société d'Equipement du Département de l'Aisne visant
l'aménagement d'un éco-quartier à Ressons-le-Long (02) - 12 février 2013 »
- cliquer sur l'adresse http://www.somme.gouv.fr/layout/set/print/Politiques-publiques/Environnement/Avis-de-l-autorite-environnementale-pour-la-realisation-d-amenagements-ou-d-ouvrages-en-Picardie
et ouvrir le fichier accessible du 3ième lien.
et ouvrir le fichier accessible du 3ième lien.
Ne manquez pas de cliquer sur le lien ci-dessus et de lire attentivement l'avis rendu par la DREAL.
RépondreSupprimerCet avis rejoint nos constantes protestations dont la pétition de novembre 2010, lancée par quelques riverains et propriétaires, fut la 1° manifestation.
Une satisfaction : les arguments de l'Arlle ne peuvent plus être taxés d'élucubrations partisanes par le décideur-maire qui ferait bien, lui aussi, de revoir sa copie !
Pourquoi cet avis du Préfet de Région n'est-il pas publié sur le site de la mairie de Ressons ?
RépondreSupprimerVotre candeur est difficilement qualifiable cher(e) Lajane.
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerPlus qu'un manque de sérieux de la part de l'aménageur...de la duplicité.
RépondreSupprimerLes nombreuses réunions maire-Seda auxquelles les opposants n'ont jamais été invités ont permis de mettre au point une stratégie destinée à endormir une opinion qui n'a d'ailleurs nullement été tenue au courant de l'élaboration du projet.
Une seule réunion publique houleuse rejetant les 4 scénarios et, un an plus tard, on décrète que la "concertation" est terminée, que le choix est fait ( par les esthètes du Conseil municipal ? ) et maintenant taisez-vous !
La Seda ne peut pas ignorer les règles à respecter.
C'est donc sciemment qu'elle a rédigé un projet suffisamment flou et imprécis dans lequel les points de première importance sont noyés et pourront peut-être ainsi passer inaperçus.
Heureusement la DREAL veille.
Plus qu'un réconfort, son compte-rendu représente un espoir pour tous ceux qui se mobilisent contre le projet extravagant du maire Rébérot.