Affichage des articles dont le libellé est administration. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est administration. Afficher tous les articles

lundi 3 mars 2014

Un équilibre précaire ...











On est dimanche. Il pleut. Il est bientôt midi.

« Sur la table de chêne avec la nappe neuve aux plis étincelants  et dans l’odeur des fruits choisis »1, Maria inclinée sur son cahier consigne jour après jour, ses dépenses.
Les dépenses, ça s’additionne mais le total amène inexorablement une soustraction...

« Maria, laisse-là ton ouvrage ! » dit Toni qui apparaît visiblement courbatu après une longue semaine difficile. « Pourquoi tant de soucis et d’angoisses pour un budget de ménage ? 
Laisse-là ton cahier et écoute la dernière ! ... »

Maria laisse tomber son crayon : elle connaît son Toni ; il va faire durer le plaisir, multiplier les détails, singer des attitudes, se complaire dans des détours agaçants...

Verra-t-elle bientôt où il veut en venir ?

« Bref ! » dit Toni, « le copain, il me dit comme ça, qu’il a de sérieux problèmes de trésorerie ; même qu’il a bouffé les économies de sa femme pour changer les meubles, qu’il a emprunté à son père pour déplacer sa piscine, à sa sœur pour ... je ne sais plus quoi ; il m’a embrouillé la tête.
Du coup, qu’il me dit, je vois plus que toi pour me dépanner! »

« Et alors ? » dit Maria  visiblement inquiète.

« Ben, c’est pourtant lumineux », dit Toni ; « je lui ai répondu : t’as plus qu’à faire un emprunt à la banque, et pis c’est tout ! Les banques, c’est fait pour ça, non ? »

Maria reprit son crayon avec un mélange de soulagement et de consternation...


Cette histoire ne vous rappelle rien ?

------------------------------------------------------------------------------------------------------------
1 – Emprunt non remboursable à Albert SAMAIN – Le repas préparé


mardi 4 février 2014

Marcel m’harcèle.








Marcel n’est pas ce qu’on appelle un intellectuel…
Boby Lapointe – Comprend qui peut.





« C'est l'histoire d'un mec qui se plaint de sa copine :
- Elle me demande du fric tous les jours, Elle me harcèle !
- Tu vas te retrouver sur la paille en cinq sec avec cette nana...
- Tu rigoles...J'y en donne jamais.

Le professeur Nanar aurait pu dire qu’il la connaissait depuis l’âge des culottes courtes, mais Toni était si visiblement content de sa sortie qu’il aurait été injuste de le priver de sa jubilation.
« Mon cher Toni, elle est bien bonne, et je vais même te surprendre, en te disant qu’elle est tout à fait d’actualité ; je vais t’en donner la preuve... »
Et Nanar de sortir de son portefeuille un papier qu’il déplie soigneusement, lisse longuement de la main pour en effacer les plis et pour faire monter l’impatience de son ami ! ...
« Voilà », dit-il enfin ; « c’est la liste officielle établie par la mairie – donc c’est du lourd - des visites qu’un ami a faites, semaine après semaine, dans l’espoir trop souvent déçu, de prendre connaissance des innombrables arrêtés, réponses, compte-rendu divers, que tout administré est en droit selon la Constitution de consulter dans la Maison Commune  »
« Pourquoi donc en faire le relevé. La chose est surprenante », dit Toni ...
-« C’est assez clair : comme dans ton histoire, l’astuce consiste à dénoncer les demandes mais sans mentionner l’obstination avec laquelle elles sont ignorées ou méprisées.
Il faut faire croire aux autorités compétentes que le maire est victime de ... « harcèlement » et qu’on fait perdre son temps à la secrétaire à cause des nouvelles attributions qu’il lui a imposées.
La démonstration comporte un inconvénient majeur : elle met en évidence que « la consultation de documents à disposition dans le hall de la mairie » (sic) est considérée comme un délit. »
« Oui », dit Toni, « l’élégance du procédé me rappelle quelque chose ...Bon, moi, je trouve ça plutôt rigolo, surtout maladroit quand on fait le calcul et qu’on constate que ça fait l’équivalent d’une visite par semaine ... »
« Soit 18 minutes par semaine », ajoute  Nanar ...
« Soit moins de 3 minutes par jour », surenchérit Toni habitué à jongler sur le chantier avec le calcul sans crayon, comme du temps où la calculette n’avait pas encore fait trop de dégâts ...
« C’est vrai ; au fond, c’est plutôt marrant ... »
Le professeur Nanar se sentait l’esprit taquin tout d’un coup :
« Jette donc un œil sur la plage horaire :
- du 9 novembre 2012 : une visite s’est prolongée jusqu’à 25 h 28 !
- du 23 novembre, la secrétaire a attendu le départ du délinquant  jusqu’à 25 h 29 !
- par contre, le 29 mars 2013, le visiteur a dû passer à moto : pas de temps homologué. »
Et Toni, pour ne pas être en reste, pose son doigt sur le 31 juillet :
- Là, on devait l’attendre et il est sûrement pas venu : y a rien de marqué !

- Ben si, maintenant, y a une belle trace de gras ; t’as mangé du pâté.




jeudi 9 janvier 2014

Finances municipales exsangues ?










Dans un dernier article, nous avons publié un extrait du compte rendu de la dernière réunion du conseil municipal portant sur le huis clos.

Revenons-y.

Le maire y exposait, entre autres sujets, que Madame **** (il s’agit de Madame Nadine DEGARDIN1) s’était pourvue en cassation contre une décision juridique favorable à la commune de RESSONS-LE-LONG dans un litige concernant des factures d’assainissement.

Selon le maire, « cette personne » a été déboutée de sa contestation par la juridiction de proximité de Soissons, avec 300 euros d’amende.

Certes, si Madame DEGARDIN a bien été déboutée de son action en contestation, ce n’est pas sur le fond de l’affaire, mais sur une simple question de délai de prescription2.

Le maire avait demandé 2000 euros au titre des frais de justice. Le juge n’a réclamé à Mme DEGARDIN que 300 euros d’indemnité censés couvrir les frais d’avocat de la commune. Il est donc particulièrement fallacieux d’utiliser le mot amende.3

Monsieur RÉBÉROT a-t-il vraiment lieu de s’interroger sur l’opportunité de poursuivre la défense de ce dossier ?

Si, dès à présent, il jette l’éponge, c’est qu’il ne se fait pas d’illusions sur l’issue probable de l’affaire, et qu’il n’ose pas, pour une fois, aller jusqu’au bout comme il le faisait jusqu’à présent.

On l’avait connu plus obstiné !

L’argument de la nécessité d’engager de nouveaux frais ne tient pas la route.

Depuis le début de son mandat, Monsieur RÉBÉROT s’est rendu responsable d’une trentaine d’affaires judiciaires, la plupart pas encore jugées, ni même complètement instruites.

Jusqu’à juin de l’année dernière, le maire n’hésitait pas à mandater des avocats sur toutes ces affaires, y compris les plus simples qu’il aurait pu régler lui-même.

Mais depuis l’été 2013, la situation semble avoir changé : une requête déposée par l’ARLLE et enregistrée le 1er août4 n’a reçu à ce jour encore aucune suite de la part de la commune, ni mandat d’avocat, ni réponse en défense !

---------------------------------------------------------------------------------------------
1 – NDLR : l’intéressée nous a autorisé à publier son nom.
2 – Principe qui désigne une durée au-delà de laquelle une action en justice n’est plus recevable et sur laquelle la cour de cassation aura à se prononcer.
3 – Voir extrait du compte-rendu du conseil municipal du 2 décembre 2013 ci-dessous.
4 - A cette époque, l’ARLLE ayant subi un préjudice important, tant financier que moral, suite à un arrêté municipal refusant une autorisation de buvette à l’occasion de la brocante de la Trésorerie, l’association avait saisi le tribunal administratif d’Amiens.






dimanche 5 janvier 2014

Cachotteries municipales











Quelle importance accorder aux dires, aux écrits du maire de notre commune ; à ses citations, ses erreurs de raisonnement, ses attaques personnelles plus indécentes les unes que les autres (voir « La délinquance n’a pas d’âge ! »1), …

Attardons nous plutôt sur ce qui n’est ni dit, ni écrit publiquement, sur ce qu’on nous cache.

En page 4 du dernier journal municipal – Rubrique Au conseil municipal (voir le premier extrait ci-dessous), deux dates ont été « omises » :

- Celle du 15 juillet 2013
La Chambre Régionale des Comptes, ayant mis en demeure le maire de rectifier son budget initial voté en déséquilibre le 8 avril 2, Maire, adjoints, conseillers, se sont bien gardés de laisser filtrer une preuve aussi tangible de leur incompétence.
Et pourtant, des spécialistes des finances siégeraient au conseil !

- Celle du 2 décembre 2013
Après avoir traité les affaires affichées à l’ordre du jour, le maire a fait déclarer le huis clos et prié le public de quitter la salle à 21 heures 05.
De ce huis clos, nous n’avons que le compte rendu qui a été affiché à la porte de la mairie (voir le deuxième extrait ci-dessous). Il nous intéresse dans la mesure où l’une des questions porte sur la révision du Plan Local d’Urbanisme que nous contestons avec force.

Affaire à suivre …

------------------------------------------------------------------------------------------------------------
1 – Page 3 du bulletin municipal de décembre 2013  :
« Certains croient avoir le droit de se comporter comme des délinquants sous prétexte qu’ils sont adultes. »
L’âge adulte n’étant pas un argument considéré comme une circonstance atténuante aux yeux des juges, il est stupide de le vouloir présenter comme un « prétexte ».
En outre, la délinquance étant le non respect de la Loi, on pourra retourner aisément l’affirmation vers son auteur.
2 – Suite à la saisine du Préfet de l’Aisne en date du 7 mai 2013






dimanche 20 octobre 2013

De PLU en PLU









Monsieur Rébérot a-t-il eu besoin de votre avis pour signer avec la SÉDA au début de l’année 2010 une concession sur des terrains que la commune ne possède même pas ?

Ou si peu !

Non ! Il a été d’une discrétion exemplaire, allant jusqu’à ignorer une pétition exprimant une opposition massive à son projet. Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, dit la sagesse populaire.

S’est – il préoccupé de savoir de ce que vous pensez d’un emprunt de 395.000 € que vous allez rembourser, entre autres, pendant 15 ans ?

Et la transformation, ou plus exactement la disparition de la place de la Fontaine, on suppose que l’idée vous a emballés : Monsieur le maire pourra contempler le monument aux morts chaque matin en se rasant. Pensez-y : ça valait le coup !



Mais aujourd’hui, grand branle bas dans Landerneau ; 5 ans et demi après la prise de pouvoir, le maire vous propose instamment, par l’entremise du site web communal de vous exprimer :





 L’acquiescement servile des chevaliers de la table ovale ne suffirait-il plus pour assurer la légitimité de l’entreprise ? Aurait-on besoin de quelques dodelinements de la tête supplémentaires pour la bonne marche de l’affaire ?

Remarquez au passage l’emploi révélateur des mots :



N’hésitez pas. Il est vrai qu’à Ressons, les arrêtés et les P.V. se reproduisent plus vite que les petits lapins. On serait assez tenté de ne rien dire !



Continuer de prendre la parole : pour ceux qui n’ont pas essayé de la prendre, l’expression n’a aucun sens. Pour ceux et celles qui ont tenté de le faire et rencontré l’hostilité et le mépris du conseil tout entier, cet appel du pied ressemble à celui de l’âne.



Confidentiellement : c’est peut-être le plus beau pour la fin : supposons que vous soyez enthousiasmés à l’idée de voir défigurer votre village ; que vous brûliez de vous défaire du petit terrain que convoite le maire ; que vous vous souciiez de votre feuille d’impôts comme de votre première chemise ... Vous suivez ?

Bon, alors, no problemo : vous pouvez indiquer votre nom, votre adresse, votre e-mail.

Sinon, restez prudents comme on vous le rappelle sur un panneau qui vous interdit l’usage du trottoir.



Quant à la révision du PLU que le maire a décidée afin d’avoir les mains libres pour l’expropriation des terrains privés qu’il convoite pour son lotissement, vous en a-t-il avisés avant de la lancer ?



A part ça, votre avis sur les affaires qui vous concernent est ... « primordial »


vendredi 11 octobre 2013

Le digest du lundi soir









Le professeur Nanar n’en croyait pas ses yeux ; les autres fois, même dressé sur la pointe des pieds, il avait eu bien du mal à déchiffrer le petit format devenu traditionnel.
Il admira la jolie couleur de la punaise, le généreux format A4 inhabituel, tout en admirant la pertinence de l’emplacement d’un document, qui avait jusqu’alors interdit l’information à toute personne de petite taille : enfants, individus ne dépassant pas 1 mètre 90, ayant la vue basse et qui, par voie de conséquence – le bruit en court – aurait manqué de hauteur de vue.

A Toni, il avait rapporté l’évènement :
- Maintenant que les conseils sont régulièrement affichés, tu devrais y aller faire un tour. Je parie un rhum que c’est instructif !
- Pourquoi pas, répondit naïvement Toni !
A Maria qui mettait la table, il déclara pompeusement :
- Longtemps, je me suis couché de bonne heure, mais ce soir, y a conseil. Laisse-moi un peu de salade et une tranche de jambon ...
- Tu ne veux pas aussi des madeleines, souffla Maria.

Cheminant par la rue étroite, il se voyait déjà assis devant l’imposante table entourée de fronts soucieux, penchés vers d’impressionnantes piles de dossiers ; il imaginait les âpres discussions, le ton qui monte pour un point controversé ; il pressentait le dur consensus, il subodorait le compromis chronophage ...
Il fut bien obligé de convenir devant Nanar qu’il avait eu tout faux.
- J’ai bien failli m’endormir, Prof ! Je cognais des clous1... Heureusement, la séance a été expédiée en cinq sec2 ...
- Pas de débat, pas d’opposition, pas d’objection, pas de demande d’éclaircissement ?
- Ben, juste une petite blagounette à deux balles de temps en temps pour le cercle rapproché. Un vanne3 ou deux pour les visiteurs ;  et pis c’est tout ...
Le copain Nanar avait plutôt l’air de se marrer.
- C’est bien que tu aies pu te rendre compte toi-même. Tu aurais pu deviner qu’en passant du quart de feuille au format réglementaire, il fallait bien faire des économies sur le compte-rendu, ; que tu aurais droit tout au plus à une version expurgée, un résumé, un reader’digest comme on dit !  Et encore, juste ce que tu as le droit et le devoir de savoir.
Allez, console-toi en pensant que t’as pas raté le foot sur Canal.
- Ben non, reconnut piteusement Toni, j’ai juste manqué quelques minutes et y avait encore pas  de but.

--------------------------------------------------------------
1 – Piquer du nez - Allusion aux mouvements de la tête d’un spectateur qui lutte contre le sommeil.
2 - Pourquoi « sec » n'est-il pas au pluriel ? Eh bien simplement parce qu'il s'agit ici d'un adverbe comme on le trouvait dans "payer sec" (comptant), "boire sec" (sans couper le vin avec de l'eau) ou actuellement encore dans "couper sec" ou bien "aussi sec". – www.expressio.fr
3 - Le professeur Nanar utilise ce terme désuet au masculin au sens de « pique ».


mardi 8 octobre 2013

La liste de Rébérostein







C’est par délibération du 27 septembre 2012 que le conseil municipal de Ressons-le-Long a décidé, sur proposition du maire, la majoration de la valeur locative des terrains constructibles situés dans les zones à urbaniser (AU) du territoire communal.

Il semblerait que les conseillers municipaux n’aient pas bien pris la mesure des conséquences qu’allait générer cette décision, et n’ont pas imaginé comment le maire allait dévoyer l’esprit de cette dernière.

En effet, des contribuables ressonnais ont vu grimper la part communale de leurs taxes foncières sur les propriétés non bâties dans des proportions insupportables – des augmentations de plus de 1000 % pour certains ! –

L’application de la majoration de la valeur locative cadastrale des terrains « constructibles » situés dans les zones à urbaniser est assortie d’une sérieuse réserve édictée dans les dispositions de l’article 1396 du Code général des impôts :
« [...] lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie de la zone à urbaniser ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, [...] ».

Il s’avère que figurent, dans la liste dressée par le maire, des terrains sis dans des zones dont la capacité des différents réseaux est nettement insuffisante, voire inexistante.

Interrogé dernièrement à ce sujet, l’inspecteur divisionnaire des Finances Publiques a répondu que la décision ayant été prise par l’assemblée délibérante de la commune, la Direction des Finances Publiques n’avait aucun pouvoir pour effectuer la radiation d’une inscription [erronée].

Le maire est le seul responsable et donc le seul ayant pouvoir de correction – à l’amiable - de toute inscription erronée1.

Dans l’esprit du législateur, la majoration de la taxation du non bâti « constructible » avait pour but d’inciter les propriétaires, soit à construire, soit à vendre.
A Ressons-le-Long, cette majoration est même appliquée à des terrains non constructibles, car non desservis par les réseaux... !

--------------------------------------------------------
1 – NDLR : demander en bonne et due forme (par écrit, avec preuve de dépôt ou accusé de réception) la justification de l’inscription contestée et le cas échéant demander la radiation de l’inscription erronée.
En cas de refus de correction, il faudra en passer par la voie contentieuse, c'est-à-dire introduire un recours auprès du tribunal administratif.

Les adhérents de l’association qui entreprennent cette démarche peuvent nous en tenir informés.

Ci-dessous : la liste 

mercredi 18 septembre 2013

La pompe à phynance














PERE UBU : Je viens donc te dire, t'ordonner et te signifier que tu aies à produire et exhiber promptement ta finance, sinon tu seras massacré. Allons, messeigneurs les salopins de finance, voiturez ici le voiturin à phynances.


STANISLAS : Sire, nous ne sommes inscrits sur le registre que pour cent cinquante-deux rixdales que nous avons déjà payées, il y aura tantôt six semaines à la Saint-Mathieu.


PERE UBU : C'est fort possible, mais j'ai changé le gouvernement et j'ai fait mettre dans le journal qu'on paierait deux fois tous les impôts et trois fois ceux qui pourront être désignés ultérieurement. Avec ce système, j'aurai vite fait fortune, alors je tuerai tout le monde et je m'en irai.


PAYSANS : Monsieur Ubu, de grâce, ayez pitié de nous. Nous sommes de pauvres citoyens.


PERE UBU : Je m'en fiche. Payez.


PAYSANS : Nous ne pouvons, nous avons payé.


PERE UBU : Payez ! Ou je vous mets dans ma poche avec supplice et décollation du cou et de la tête! Cornegidouille, je suis le roi peut-être !

-------------------------------------------------------



A l’instar de ce personnage grotesque et malfaisant issu de l’imagination fertile d’Alfred Jarry (1873 – 1907), le maire Rébérot a décidé d’user de la « pompe à phynance »  et du « crochet à phynance », après avoir abondamment abusé de « la machine à décerveler »1.

Il a donc particulièrement soigné certains de ses administrés, avec l’accord plein et entier des membres de la Commission des Impôts, à savoir conseillers municipaux. Entendre certains de ces membres prétendre ne pas être au courant est pour le moins ... ubuesque.

Pour boucher les trous vertigineux du budget communal que notre maire se garde bien d’évoquer dans son bilan triomphant de fin de mandat, et  pour édifier « le grand Ressons de plus de 1000 habitants », un seul moyen : « la machine à décerveler » et le « crochet à phynance » : prendre l’argent dans la poche d’administrés triés sur le volet, en les matraquant par le biais de leurs impôts fonciers sur le non-bâti, soit une augmentation de 100, 200, 500 %, voire plus !

Saignés à blanc, ils se décideront bien à céder leur propriété, non ?

Mais qui se porterait acquéreur ? Invendable, vu que la commune exercerait son droit de préemption, comme elle l’a déjà fait ...

Tel est le piège !

-----------------------------------------------------------------------
1 - La Pompe à phynance et la Machine à décerveler : il s'agit des deux engins par lesquels Ubu domine et s'asservit la masse subjuguée. Fonctionnant selon la logique des vases communicants, la pompe à phynance et la machine à décerveler ne servent qu'à une chose, enrichir Ubu et équarrir les autres insignifiants (voir l'illustration ci-dessous)
Le principe est simple: plus on active la pompe à phynance, plus il y a de décervelage; plus on décervèle, plus la pompe à finance s'active. Dans les deux cas, le Père Ubu est gagnant, et les insignifiants glissent dans les caniveaux.