lundi 14 mai 2012

Toni a bien retenu la leçon.












Le carillon de la porte d’entrée faillit mettre le professeur Nanar de méchante humeur ; une sonnerie impérative, insistante, interminable ...

Agacé, il allait se permettre une réflexion peu amène quant il aperçut, piaffant sur le seuil, à la main un journal roulé, Toni souriant comme un soleil.

- Tu vas voir, Prof ! J’ai compris la leçon : cette fois, je t’apporte le journal en entier. Manque pas un morceau ; finis les articles récupérés dans la corbeille à papier, finies les papillotes ! J’ai acheté des bigoudis à Maria ...

Abasourdi par ce flot de paroles précipitées, le professeur Nanar devina néanmoins que le visiteur tenait une nouvelle intéressante, un évènement, pourquoi pas un scoop ?

- S’il te plaît, Toni, viens en au fait ! Fais-nous grâce de tes prolégomènes1 ! Envoie l’info !

Toni ouvrit le journal, mit sous le nez de son ami un article largement surligné, entouré au crayon rouge. Voici ce que l’auteur disait :



- Qu’est-ce que vous en pensez, Prof ?

- Je pense comme toi, Toni. Que voilà bien des citoyens imprudents : imagine que leur maire ait l’idée comme celui de Ressons d’aller exhumer un article oublié, abandonné, mais déterré dans le seul but de nuire à un de ses administrés ...

- Oui, dit Toni, faut les prévenir, leur dire ...

- Non, Toni, on ne te croirait pas. Tu passerais pour un rigolo. Il n’y a qu’à Ressons qu’on voit ça ! 2

______________________________________________

1 – Préambule, préliminaire.

2 - Un procès verbal a bien été dressé contre une habitante, maire honoraire de surcroit, pour avoir échangé des civilités avec une de ses amies rencontrée dans un bureau de vote pratiquement désert.
Les échanges faisant l’objet de ce PV ont été désignés sous le terme de « clameurs ».
Un synonyme approximatif ? (Voir l’article du 15 août 2011 : l’offense faite à Françoise)



2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  2. La lutte contre le bruit s'étend. Après Ressons-le-Long, Nice prend des sanctions : cette fois, contre les "mariages bruyants".

    "Christian Estrosi a annoncé jeudi que les noces à l'hôtel de ville devraient désormais se dérouler sans cris, ni sifflets, ni "drapeaux notamment étrangers", ni groupe de musique "folklorique" non autorisé, sous peine de voir la cérémonie reportée de 24 heures. L'édile estime que ces comportements sont "de nature à troubler [...] la tranquillité [des riverains] et la solennité de l'instant".

    Pour Paul Cuturello, conseiller municipal PS, de telles mesures sont "destinées à stigmatiser les [personnes originaires des] pays du Maghreb". " (Le Point).

    Mieut vaut en rire....

    RépondreSupprimer