jeudi 31 janvier 2013

Les chroniques du conseil municipal (3)








La concertation sur le projet de lotissement de la Trésorerie - baptisé « écoquartier » pour épater les gogos – étant close et son bilan en ayant été tiré par le grand timonier sans qu’il semblât nécessaire de discuter, on passa au point suivant.

Vu que : « Nul ne peut être contraint de céder sa propriété ; si ce n’est pour cause d’utilité publique, […]1 »,
Il s’agit désormais d’obtenir du Préfet de l’Aisne qu’il déclare d’utilité publique le projet d’aménagement contesté.

D’autant plus …

- que cela fait presque 5 ans que la commune guigne des terrains que d’égoïstes propriétaires ne veulent pas céder ;
- que maintenant ça suffit ;
- que On a été élus ;
- et que taisez-vous sinon je dresse un procès-verbal …

Ben voyons ! 

Aucun membre du conseil municipal n’ayant à craindre pour ses biens personnels, c’est à l’unanimité que fut donné au maire …

…. le feu vert pour l’expropriation.

Circulez, …

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1 – Code civil – article 545

mardi 29 janvier 2013

Concertation « Écoquartier » : c’est plié !










Les chroniques du conseil municipal (2)






Dans les toutes dernières minutes de la séance du conseil municipal qui s’est tenue le 21 janvier dernier, Monsieur Rébérot, Maire de Ressons-le-Long a déclaré la concertation sur le projet d’Ecoquartier close depuis le 8 janvier 2013.



Nous ne savions pas que cette concertation avait eu lieu !





HISTORIQUE



En 2008, l’idée était déjà dans la tête des futurs élus, mais, élections obligent, il n’a pas été jugé utile de perturber les esprits ressonnais avec ce projet.

Il est très probable que l’issue du scrutin eut été différente si une information explicite d’un projet d’une centaine de logements avait été portée sur la profession de foi de la liste « Rébérot ».



Fin 2008, On négociait déjà « à l’amiable » et à l’écart des oreilles indiscrètes pour acquérir des terrains dans le secteur convoité de la Trésorerie.



Pour ne pas effrayer une certaine partie de la population, On n’envisageait à l’époque qu’une cinquantaine de pavillons résidentiels et quelques équipements publics.



Compte tenu des propositions d’achat, défiant toute concurrence (entre 2 et 6 euros le mètre carré) soumises aux éventuels vendeurs et face à leur refus1, On décida en juin 2009 de « surtaxer » fortement les terrains constructibles, afin d’inciter (forcer ?) les propriétaires réticents à lâcher leurs biens à vil prix.



En février 2010, le conseil municipal autorise le maire à signer le traité de concession avec la SEDA –curieusement, le seul aménageur à s’être mis sur les rangs -.



C’est enfin par une délibération du conseil municipal en date du 28 juin 2010, que la concertation relative au projet de lotissement de la Trésorerie a vu fixées ses modalités.

La concertation devait associer la population, les associations locales et les administrations compétentes.



Ce n’est que six mois plus tard en novembre 2010, dans le bulletin d’informations municipales « Spécial projet écoquartier » que le commun des mortels2 a pu prendre connaissance de l’ambition de la municipalité de faire de cette opération d’aménagement un soi-disant « projet exemplaire en termes de développement durable. » - ce qui reste toujours à prouver – mais antidémocratique en termes de concertation. Nous l’allons montrer tout à l’heure3.

Dans ce bulletin, la concertation était annoncée : « Les prochains bulletins municipaux vous tiendront informés de l’avancement des études et des modalités de la concertation (date de réunions publiques). »



Nous voilà donc précisément informés !



Le 6 décembre 2010, le conseil municipal prend connaissance de quatre scénarios d’aménagement. Néanmoins, aucun écho de l’existence de ces scénarios n’est porté à la connaissance du commun des mortels dans le bulletin municipal de janvier 2011.



Il faudra attendre juillet 2011, treize mois après la délibération fixant les modalités de concertation, pour voir publier un bulletin « Spécial projet éco hameau » dans le quel Notre maire, Nicolas Rébérot dénonce une pétition4 réalisée dans des « conditions discutables » et annonce que « des réunions publiques seront mises en place afin de présenter le résultat des différentes études réalisées. »



Dans le dossier « Trésorerie », le conseil municipal, réuni le 5 septembre 2011, est informé que « La première réunion publique pourra se tenir d’ici la fin d’année. », information relayée par le bulletin municipal de septembre 2011 au commun des mortels.



Ce ne sera que le 24 octobre 2011, soit seize mois après le lancement officiel de la concertation, que la SEDA, invitera les propriétaires, ainsi que les riverains de la zone du projet à assister à une réunion d’information et d’échange.

Dire que cette réunion fut animée est un doux euphémisme, tant l’assistance fut choquée qu’On n’ait pas communiqué plus tôt sur un tel projet gigantesque !



Dans la foulée, une réunion publique ouverte à tous se déroula le 12 décembre 2011.

Déterminisme scientifique oblige, le vent de 4 beaufort avec rafales force 6 d’octobre s’était affermi.

Dire que cette réunion fut houleuse ?… ! Mais le marin à la barre de la commune décida, malgré l’émoi visible sur son visage « de mener le navire pour qu’il reste à flot qu’elle que soi[en]t les tempêtes qu’il traverse […] 5»

(Bien que belle, la métaphore cache une obstination jusqu’auboutiste qui fait penser au comportement du commandant Edward John Smith « seul maître à bord » qui mena le Titanic contre un iceberg, il y a un siècle.)



Une proposition de référendum demandé par plusieurs personnes présentes à cette réunion publique fut repoussée par le conseil municipal en février 2012.

Même un « sondage » proposé par des conseillers municipaux tomba aux oubliettes.



Et c’est dans l’indifférence générale du conseil municipal que Monsieur Rébérot clôtura cette parodie de concertation et en fit un bilan dithyrambique le 21 janvier dernier.



Circulez, il n’y a plus rien à voir !



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1 – Rétention foncière

2 – Nous tous, à l’exclusion d’eux !

3 – Emprunt à un célèbre fabuliste natif du département.

4 – En novembre 2010, une pétition contre le projet recueille les signatures de 140 foyers ressonnais, soit plus de la moitié de la population majeure.

5 – Propos écrits et prononcés par le marin dans ses vœux aux forces vives, le 18 janvier 2013

jeudi 24 janvier 2013

La chasse aux opposants





Comme il atteignait l’arrêt des autocars,
Fixant l’horizon, il vit son ami, tard.
Il lui dit « Bonjour, que Dieu te ménage, j’te ramène à la maison. »
 Il avait mis son costume et un nœud papillon.
Le professeur Nanar faisait des suppositions ...
Toni, ravi de quitter les parages se lança dans des explications ....

Cher lecteur, il vous faudra Toni croire sur parole.
Si vous doutez, c’est que la chose semble un peu folle.

« J’avais rendez-vous chez un psy »,
Déclara Toni,
« Afin d’obtenir le certificat de bonne santé morale.
La démarche n’est pas banale,
M’autorisant à assister sans être expulsé.
Cela vous paraîtra insensé,
À une délibération communal’
Sur un sujet capital. »

Ami, pour augmenter tes chances
D’assister à la séance,
(Précaution tranquillisante)
Ne devrais-tu pas demander à Nantes,
Un extrait de ton casier judiciaire,
Démarche élémentaire,
Pour entrer dans l’antre.

mardi 22 janvier 2013

Les chroniques du conseil municipal (1)









L’accueil





Ce n’est que samedi soir, le 19 janvier dernier, qu’un adhérent prudemment chaussé de bottes de neige, a pu prendre connaissance d’une convocation du conseil municipal pour le 21 janvier 2013 à 19 heures.

La présence du ridicule format habituellement réservé à cet usage attira tout de suite son attention.

Affiché tardivement sur un quart de feuille – quatre jours après sa communication aux conseillers municipaux - , il risquait bien de passer inaperçu : considérant les conditions météo, la taille du texte, son emplacement, on peut se demander si le but n’était pas d’éviter encore une fois la présence du public.



On aurait sans doute pu faire paraître cette information sur le site ouèbe officiel de la commune, entre deux ou trois appels à la vigilance sur les routes glissantes de l’hiver, ou à la suite du texte de la cérémonie des vœux ?

Est-il possible qu’on ne souhaitât pas que l’information fût ébruitée ?



oOoOoOoOoOoOoOoOo





Bref, installés dans l’indifférence générale des conseillers en train de papoter, quelle ne fut pas notre surprise de voir surgir un maire-adjoint en furie, Éric Debosque, visiblement désireux d’en découdre avec un spectateur paisiblement assis en attendant le début des « débats ».



Interloqué par cette agression verbale déplacée dans cet endroit, Éric Huftier se contente de demander à M Debosque de se calmer.

Quant à M. Rébérot, blême et tremblotant, il interdit à Monsieur Huftier tout commentaire ...



La séance peut commencer...



No comment ...





A suivre …