mardi 29 janvier 2013

Concertation « Écoquartier » : c’est plié !










Les chroniques du conseil municipal (2)






Dans les toutes dernières minutes de la séance du conseil municipal qui s’est tenue le 21 janvier dernier, Monsieur Rébérot, Maire de Ressons-le-Long a déclaré la concertation sur le projet d’Ecoquartier close depuis le 8 janvier 2013.



Nous ne savions pas que cette concertation avait eu lieu !





HISTORIQUE



En 2008, l’idée était déjà dans la tête des futurs élus, mais, élections obligent, il n’a pas été jugé utile de perturber les esprits ressonnais avec ce projet.

Il est très probable que l’issue du scrutin eut été différente si une information explicite d’un projet d’une centaine de logements avait été portée sur la profession de foi de la liste « Rébérot ».



Fin 2008, On négociait déjà « à l’amiable » et à l’écart des oreilles indiscrètes pour acquérir des terrains dans le secteur convoité de la Trésorerie.



Pour ne pas effrayer une certaine partie de la population, On n’envisageait à l’époque qu’une cinquantaine de pavillons résidentiels et quelques équipements publics.



Compte tenu des propositions d’achat, défiant toute concurrence (entre 2 et 6 euros le mètre carré) soumises aux éventuels vendeurs et face à leur refus1, On décida en juin 2009 de « surtaxer » fortement les terrains constructibles, afin d’inciter (forcer ?) les propriétaires réticents à lâcher leurs biens à vil prix.



En février 2010, le conseil municipal autorise le maire à signer le traité de concession avec la SEDA –curieusement, le seul aménageur à s’être mis sur les rangs -.



C’est enfin par une délibération du conseil municipal en date du 28 juin 2010, que la concertation relative au projet de lotissement de la Trésorerie a vu fixées ses modalités.

La concertation devait associer la population, les associations locales et les administrations compétentes.



Ce n’est que six mois plus tard en novembre 2010, dans le bulletin d’informations municipales « Spécial projet écoquartier » que le commun des mortels2 a pu prendre connaissance de l’ambition de la municipalité de faire de cette opération d’aménagement un soi-disant « projet exemplaire en termes de développement durable. » - ce qui reste toujours à prouver – mais antidémocratique en termes de concertation. Nous l’allons montrer tout à l’heure3.

Dans ce bulletin, la concertation était annoncée : « Les prochains bulletins municipaux vous tiendront informés de l’avancement des études et des modalités de la concertation (date de réunions publiques). »



Nous voilà donc précisément informés !



Le 6 décembre 2010, le conseil municipal prend connaissance de quatre scénarios d’aménagement. Néanmoins, aucun écho de l’existence de ces scénarios n’est porté à la connaissance du commun des mortels dans le bulletin municipal de janvier 2011.



Il faudra attendre juillet 2011, treize mois après la délibération fixant les modalités de concertation, pour voir publier un bulletin « Spécial projet éco hameau » dans le quel Notre maire, Nicolas Rébérot dénonce une pétition4 réalisée dans des « conditions discutables » et annonce que « des réunions publiques seront mises en place afin de présenter le résultat des différentes études réalisées. »



Dans le dossier « Trésorerie », le conseil municipal, réuni le 5 septembre 2011, est informé que « La première réunion publique pourra se tenir d’ici la fin d’année. », information relayée par le bulletin municipal de septembre 2011 au commun des mortels.



Ce ne sera que le 24 octobre 2011, soit seize mois après le lancement officiel de la concertation, que la SEDA, invitera les propriétaires, ainsi que les riverains de la zone du projet à assister à une réunion d’information et d’échange.

Dire que cette réunion fut animée est un doux euphémisme, tant l’assistance fut choquée qu’On n’ait pas communiqué plus tôt sur un tel projet gigantesque !



Dans la foulée, une réunion publique ouverte à tous se déroula le 12 décembre 2011.

Déterminisme scientifique oblige, le vent de 4 beaufort avec rafales force 6 d’octobre s’était affermi.

Dire que cette réunion fut houleuse ?… ! Mais le marin à la barre de la commune décida, malgré l’émoi visible sur son visage « de mener le navire pour qu’il reste à flot qu’elle que soi[en]t les tempêtes qu’il traverse […] 5»

(Bien que belle, la métaphore cache une obstination jusqu’auboutiste qui fait penser au comportement du commandant Edward John Smith « seul maître à bord » qui mena le Titanic contre un iceberg, il y a un siècle.)



Une proposition de référendum demandé par plusieurs personnes présentes à cette réunion publique fut repoussée par le conseil municipal en février 2012.

Même un « sondage » proposé par des conseillers municipaux tomba aux oubliettes.



Et c’est dans l’indifférence générale du conseil municipal que Monsieur Rébérot clôtura cette parodie de concertation et en fit un bilan dithyrambique le 21 janvier dernier.



Circulez, il n’y a plus rien à voir !



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1 – Rétention foncière

2 – Nous tous, à l’exclusion d’eux !

3 – Emprunt à un célèbre fabuliste natif du département.

4 – En novembre 2010, une pétition contre le projet recueille les signatures de 140 foyers ressonnais, soit plus de la moitié de la population majeure.

5 – Propos écrits et prononcés par le marin dans ses vœux aux forces vives, le 18 janvier 2013

4 commentaires:

  1. Edward John Smith a ceci de commun avec Rébérot qu'il a mené sa ("ses" en fait) barque à la perte avec autant d'enthousiasme que d'incompétence, le tout en étant enjôleur.

    Le propre de l'incompétent, Capitaine de surcroît, est son arrogance et le fait de ne pas admettre que quiconque en sache plus que lui sur un sujet qu'il ne connaît pas..., ou mal, soyons fair-play. De ce fait il devient agressif, arrogant, ferme les écoutilles et sur de son fait fonce tout droit dans l'iceberg, la falaise, les rochers... c'est au choix, à n'en pas douter écueil de toute façon.

    Le passager quant à lui peut sentir que la barre n'est pas tenue comme il se devrait, que ça va giter, il est sûr de son bon droit, à juste titre, et essaie d'expliquer par des démonstrations cartésiennes que le cap n'est pas le bon.

    Las, aussi infimes soient les compétences du Capitaine, il ne daigne prêter l'oreille à cette plèbe qui n'a pas son uniforme. Aussi oublie-t-il qu'il l'a endossé sans diplômes, juste sur une base de confiance.

    De sorte que, le passager, d'abord préventif dans ses conseils, se fait de plus en plus pressant sentant le funeste épilogue... et voudrait, à tout le moins, redresser la barre, de force s'il le faut. Quitte à expliquer au Capitaine ultérieurement que le passage des 40ème bleublancrouge a laissé des séquelles..., mais non. Rien n'y fait.

    Le Capitaine appelle le médecin du bord, l'apothicaire, pour faire taire le passager qui, dit-il panique, est dément, sachant très bien lui même que son destin est celui de la Campagne de Russie et se terminera dans une morne plaine (pas de remarques sur la chronologie, c'est pour mon texte, même Totor H. a fait ça alors...).

    Là il y a un souci. Un réel problème. Car le Capitaine représente l'ensemble de ses passagers et doit les écouter tous. TOUS, Capitaine, y compris le pensionnaire de l'IME ou de l'HEPAD s'il le souhaite, le paysan, le cadre, TOUS, sans distinctions, sans préjugés, c'est le principe même de la République. Tout le monde peut dire ce qu'il a à dire et l'argumenter. Vouloir faire une discrimination peut relever de la Cour européenne et là on passe de la barque au torpilleur.

    Je propose qu'on envoie un DVD de "Minority report au Capitaine. C'est ballot, là aussi celui qui savait tout se casse la gueule. D'autres exemples sont disponibles chez Montaigne, Thomas Mann ou Hermann Hesse, mais là faut être Capitaine certifié pour y accéder et ça ne se fait que sur présentation d'un Certificat de Bonne Culture Générale... Là c'est pas gagné, va falloir ramer.
    Bref tout ceci est agaçant il faut bien le dire. Ce qui est encore plus agaçant c'est d'être pris pour des cruches.
    Et comme disait ma grand-mère Tant va la cruche à l'eau...... qui va payer les pots cassés ?

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    1. Le GROS PROBLÈME, c'est qu'aucun conseiller municipal ne voit venir la catastrophe, et pour causes :
      entre les godillots (observez Patricia Lucot pendant une séance du conseil !), ceux que Rébérot tient par les c... (ayant bénéficié pour eux même ou leurs proches de quelques avantages), ceux qui considèrent Le Corbérot comme un génie (véridique !), ceux qui le manipulent (ambitions futures, assouvissement d'une vengeance), ...
      Et comme par ailleurs aucun avis extérieur n'est toléré - voir comment s'est déroulée la concertation sur le projet d'écoquartier)-, on peut s'attendre au pire.
      Si nous continuons à nous laisser faire, la concertation pour le PLU sera réalisée de la même manière, en plus rapide, de façon à ne pas subir les effets d'un revers électoral prochain.
      Aux armes ! ! !

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  2. On se fait élire sur un programme exprimé clairement.
    Or la profession de foi de Nicolas Réberot, en 2008, ne faisait aucune allusion à un quelconque projet de construction d'un lotissement. Les électeurs ont donc été trompés, je dirai même mystifiés.

    Il n'est pas interdit, en cours de mandat, d'avoir des projets.
    Quand ces projets risquent de bouleverser totalement la vie et l'aspect d'un village, il est d'usage, en démocratie, d'en faire part aux habitants, d'écouter leurs réactions et d'admettre qu'on s'est fourvoyé si les administrés expriment leur refus et leur hostilité. Dans ce cas, on retire le projet.
    Il est, en tous cas, inadmissible de la part d'un maire qui se prétend démocrate, de jeter son dévolu sur des biens privés, de les concéder en catimini à un aménageur et de manoeuvrer obstinément pour forcer les propriétaires à céder leurs biens pour bâtir une cité dont la commune n'a nul besoin.

    Depuis l'élection de l'équipe municipale, la gestion de la commune est fondée sur l'opacité et l'autoritarisme.
    Du jamais vu à Ressons!
    Le cahier des arrêtés en témoigne ainsi que le nombre d'avocats engagés pour résoudre des conflits évitables dus à la frénésie procédurière du maire ( et qui coûtent combien au contribuable ? ).

    Il est donc urgent que les Ressonnais expriment leur désapprobation et leur refus de la gouvernance actuelle et contestent les décisions prises en leur nom.

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  3. L'autre problème c'est que les gens font confiance, sans essayer de se renseigner sur l'action des élus en place. Ils sont également indifférents quand ils ne sont pas concernés, qu'importe ce qui peut être injuste pour les autres. Peu de personnes "montent au créneau" quand ils ont conscience que des citoyens sont malmenés. La fraternité est bien difficile à mettre en place!!!

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