Par la loi n° 85-729 du 18 juillet 1985, le législateur
a, dans sa grande sagesse, imposé la concertation des habitants, des associations
locales et des autres personnes concernées dans les projets d’aménagement
en matière d’urbanisme (dont les Plans Locaux
d’Urbanisme.)
Le 17 décembre dernier, nous avons donc écrit au maire,
en tant qu’association locale, pour lui demander à être associés,
consultés et entendus dans le cadre de la révision du P.L.U..
Le 21 décembre, Monsieur Rébérot nous a demandé de
justifier d’un agrément ministériel1. En
l’absence de la production de cette pièce notre demande serait considérée par l'édile " comme
nulle et non avenue. "
Nous avons précisé à Monsieur le Maire que le motif
invoqué ne figurait pas dans le Code de l’urbanisme et que par conséquent, nous
ne pouvions être écartés de la concertation.
A suivre …
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1 – L’ARLLE n’ayant pas besoin de cet agrément, celui-ci
n’a jamais été sollicité.
Cette demande n’est pas légalement fondée en ce qui concerne la participation d’une association à
une concertation de révision de PLU.
"A cane non magno saepe tenetur aper." écrivit Ovide (Souvent le sanglier est arrêté par le petit chien).
RépondreSupprimerLa chronique politique de Jacques Julliard diffusée ce matin sur France Inter à 7h45 était remarquable. Il faisait le constat, en guise de bilan politique de l'année 2012, que la crise de confiance entre les citoyens et la classe politique était toujours prégnante. Et d'ajouter, je cite (...) La démocratie, qui est le moins mauvais des régimes, devient le pire quand la malhonnêteté, la fraude, la corruption y règnent. Et pourquoi ? Parce qu’il n'y a pas de contre-pouvoir à la souveraineté du peuple dont se réclament les truqueurs. Et nous en sommes là. Nous sommes pour partie, pour partie seulement mais..., gouvernés par des menteurs, des truqueurs, des imposteurs. Etonnez-vous après cela de la montée du populisme, de l'antiparlementarisme à l'extrême gauche parfois et surtout au Front National. (...)"Fin de citation.
Ce constat est tragique. C'est implicitement reconnaître que face à des politiques qui s'accrochent comme une bernicle à leurs fonctions, privilèges, idées, ambitions, le citoyen, qui lui ne peut pas tricher, en devient presque impuissant. La démocratie n'est viable que si tout le monde joue le jeu.
Ça n'est pas une raison pour baisser les bras bien au contraire. Le rôle du citoyen est aussi de rappeler ses élus à l'ordre. Et les élections en sont le meilleurs moyen si l'on écarte la révolution (qui aurait pourtant plus mon agrément). La triste affaire Coppé-Fillon nous montre bien que le politique se fabrique sa destinée hors sol, dans une bulle, en refusant l’écosystème qui l'entoure. Au lieu de s'immerger dans le monde pour l'améliorer, il veut le façonner à son idée au mépris de la réalité. Il se croit démiurge, au déni de toute réalité (Coppé a fait très fort, mais on pourrait aussi parler d'Aubry il y a quelques années).
Tout comme la Française des Jeux met à disposition une cellule psychologique pour les néo-millionnaires pour qu'ils ne partent pas en vrille, on pourrait imaginer une préparation psychologique au nouvel élu pour qu'il ne perde pas la boule.
Pour conclure j'hésite entre deux proverbes, mais c'est Noël, donc cadeau, j'offre les deux ":
"Asinus asinum fricat." (L'âne frotte l'âne.)
ou
"A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto" (Prends garde au bœuf par devant, à l'âne par derrière, à l'imbécile par tous les côtés.)
Bonnes fêtes à toutes et tous