« Notre Maire », Monsieur X, a répondu à notre
demande de participation à la concertation du PLU en des termes assez
discourtois et parfois abscons.
Nous reproduisons son
message ci-dessous, sans correction aucune - sauf
« anonymation » - afin que nos lecteurs puissent apprécier la prose
rébérotienne.
« Madame Y,
Vous vous êtes présentée comme
une association de protection de l’environnement. L’absence de l’agrément
ministériel, l’existence de votre blog poubelle, ainsi que les actions que vous
avez menées jusqu’à présent, n’ont pas permis de le prouver. Je ne peux donc
donner une suite favorable à votre demande.
Nous avons bien compris que vous
êtes contre les projets de la « Rébérotcratie » pour reprendre vos
termes. Je suis au regret de vous faire savoir que ce n’est pas avec cette
position que l’on construit l’avenir d’un village comme le notre. Vous isoler
est votre droit, respecter votre prochain devrait être un devoir et est un
signe de bonne éducation. « Wasser predigen und Wein trinken3 » dit-on outre Rhin, vous
nous donner un exemple de cette expression.
Bien entendu, je ne me fais
aucune illusion sur la manière dont vous prendrez ce message, et c’est bien
dommage. Le temps ne fait rien à l’affaire, qu’on ait vingt ans, qu’on soit
grand père…4
Il ne sera pas donné suite à la
réponse que vous ferez à ce message. Pour ma part votre demande est nulle et
non avenue.
Votre Maire,
X X »
Bien entendu, ce document pourra être produit dans une
saisine auprès du tribunal administratif d’Amiens au cas où nous n’aurions pas
gain de cause « à l’amiable ».
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1 – Cette allégation manquant de précision, nous ne
savons qu’y répondre.
2 – Le Code de l’environnement n’impose de demandes
d’autorisation préalables que dans les communes couvertes par un règlement
local de publicité, sur les monuments historiques, sur les monuments naturels,
aux cœurs des parcs naturels nationaux et régionaux et des réserves naturelles,
sur les arbres, autours des sites et monuments classés … (voir notice cerfa n° 14798*01), ce qui n’est pas le
cas du bas de la rue du Marais-Saint-Georges où se situe notre enseigne.
3 – À Ressons, cela signifie : proposer une
concertation et imposer la … (complétez vous-même !)
4 – Chanson de Brassens – 1961 – Citation qui aurait dû
recevoir les guillemets dont voici l’intégralité :
« Le temps ne
fait rien à l’affaire,
Quand on est con, on est con.
Qu’on ait vingt
ans, qu’on soit grand-père,
Quand on est con, on est con.
Quand on est con, on est con.
[…] »
Insulte par points de suspension, mais non déguisée, à
une dame âgée par quelqu’un qui se croit à l’abri de cette infirmité.
Je ne résiste pas à la tentation de reproduire ici le refrain d'une autre chanson de Brassens qui a été chantée par Jean Bertola :
RépondreSupprimer"Quand les cons sont braves
Comme moi,
Comme toi,
Comme nous,
Comme vous,
Ce n'est pas très grave.
Qu'ils commett'nt,
Se permett'nt
Des bêtises,
Des sottises,
Qu'ils déraisonnent,
Ils n'emmerdent personne.
Par malheur, sur terre
Les trois quarts
Des tocards
Sont des gens
Très méchants,
Des crétins sectaires.
Ils s'agit'nt,
Ils s'excit'nt,
Ils s'emploient,
Ils déploient
Leur zèle à la ronde,
Ils emmerdent tout l' monde."
En écho à cette citation employée à répétition par un amateur de citations qui n'a manifestement pas compris qu'elle est parfaitement réciproque, le dernier article de Charb, chroniqueur de Charlie Hebdo qui bouscule souvent les évidences, dont voici un extrait significatif : [...] Si tout le monde aime Brassens, c'est que tout le monde est anarchiste. Hélas... les mêmes qui n'aiment pas le rap parce que c'est une musique de voyou adorent Brassens parce que son anarchisme en bocal ne menace plus rien ni personne. [...]
RépondreSupprimerObservation pleine d'à-propos, dans le cas qui nous intéresse, si on considère la contradiction entre cet anarchisme bon teint à la Brassens et le souhait de voir chacun, "se fondre dans la masse...".
Et pour en revenir au procédé peu glorieux de l'insulte par point de suspension, il est tout à fait à la mesure du mode de pensée de son auteur : il y a lui et ses partisans et les autres, ceux qui s'opposent, instantanément inscrits dans la catégorie des "cons".
Chacun est libre de considérer les autres comme moins intelligents ou capables que lui. Or l'auteur de cette lettre n'écrit pas en tant qu'"individu ordinaire" mais en tant qu'élu. A ce titre, il est supposé faire preuve de retenue et agir avec la dignité que suppose sa fonction.
Des citoyens qui se "fondent dans la masse", voilà l'idéal de Mr Rébérot... Je me permets alors de lui suggérer d'aller vivre en Corée du Nord, où il sera sans doute pleinement satisfait du comportement général des gens et n'aura plus besoin de se fatiguer à envoyer des lettres injurieuses et ridicules à ceux qui ne pensent pas comme lui.
RépondreSupprimer« NOUS FERONS TOUT CE QUE L’ON NOUS DIT DE FAIRE ! »
« LAISSEZ-NOUS OBÉIR AUX ORDRES DU GRAND CHEF REBEROT ! »
"Personne ne peut penser différemment, parce que le gouvernement de Mr Rébérot est parfait et tout le monde l’apprécie. C’est naturel. Tout le monde l’aime."
Elles vendent pas du rêve, ces quelques devises empruntées au Parti du Travail de Corée ?
Aller, un petit tour au parcours de santé, et ça ira mieux ! (vite, vite, avant qu'il ne soit démonté !)
et ce parcours de santé, est-il démonté ? Car j'ose croire que cette injonction "arrêtez de croire que vous êtes au dessus des lois" est respectée par M. le bienfaiteur de l'humanité.
RépondreSupprimer" Les mots sont des armes de jet et des armes d'hast, ils ont l'air innocents quand on les dit, aussitôt lancés, ils s'aiguisent comme des dards et vont cribler de traits l'interlocuteur. " (Juan Manuel de Prada dans La tempête)
RépondreSupprimerJ’ajouterai les armes blanches et les armes à feu, à condition de savoir s’en servir.
Rébérot s’est tiré une balle dans le pied.