jeudi 28 février 2013

Chambres à vendre










C’est pas marrant d’avoir une mob avec un pneu crevé. Si t’es près d’un marchand de vélo, en supposant qu’il a en stock le desideratum, c’est encore humain.
Sinon, tu pousses un gros soupir et ta meule jusqu’à l’arrivée. Et là, soit tu colles une rustine, soit tu remplaces.

Au décarpillage du boudin, Toni estima que le remplacement s’imposait : déjà, trouver la place pour une nouvelle rustine, ça aurait demandé des doigts de fée...
Sur Internet, où qu’on trouve tout, Toni trouve tout de suite un magasin de vélo.
« Super », il se dit,  « j’ai du vase ! »
Du vase, peut-être, mais de chambre à air, pas question.
Mais tout le monde connaît maintenant les astuces de la toile qui, sollicitée pour trouver un joint de pompe de citerne, vous emmène par des voies détournées, vers des horizons pas possibles, voire des sites que ma mère m’a bien défendu de nommer ici…
C’est par ces chemins plus pervers qu’imprévus que Toni se trouva, bouche bée, devant une information à laquelle la polémique récente aurait dû le préparer...
« Quand je pense qu’il y a encore deux minutes, je ne me doutais de rien ! »

Enrichi de ce scoop incroyable, il s’en va confier la révélation à son ami Nanar.

« Prof », il dit. « Tu sais pas que la mairie du patelin est amie avec le magasin d’à côté de chez nous. Et même que le magasin est ami avec le maire du patelin ! C’est pas que je sois contre le mariage pour tous, Prof, mais je vois pas bien comment on va pouvoir faire pour ces deux là ! »

- Arrête de plaisanter, mon petit Toni. Je vais te dire : « S’aimer soi-même, c’est le début d’une longue histoire d’amour. »
C’est Oscar Wilde qui le dit, et moi j’ajouterai : et ça ne fait pas vendre des chambres à air ...


Sans déconner ...

1 commentaire:

  1. De la méconnaissance de l'utilisation des réseaux sociaux. Toni a oublié de préciser que "maire de Ressons" aime les photos de... "maire de Ressons" et oui... Ainsi qu'un certain Romain Rébérot, le cercle des amis s'élargit (pas le vocabulaire malheureusement).
    Méconnaissance donc : "Maire" n'étant pas une identité mais une fonction (temporaire, ouf!), par définition asexuée, il ne peut ouvrir un compte institutionnel à titre personnel, mais doit créer une page au titre collectif. La page n'a ni sexe ni amis, elle est informative et recueille juste des mentions "j'aime" par ses visiteurs (les commentaires peuvent être ouverts ou pas, mais pas caviardés, par déontologie (sauf exceptions). Je renvoie aux pages des partis politiques, mairies et autres. Comme chaque citoyen, le maire peut ouvrir son compte, se qualifier de sa qualité et faire sa propre promotion, mais cela doit être séparé d'une "vitrine" de la mairie.
    La page permet d'informer sur les heures d'ouverture les conditions d'accès... De nombreux articles et ouvrages, traitent de ce sujet, je n'ose en citer un car tout bouge très vite.
    Ce qui ne bouge pas, c'est qu'en cliquant "accepter les conditions..." le compte "maire de Ressons" a accepté que les photos qu'il diffusait ne lui appartenaient plus mais appartenaient au réseau social ; que ce dernier pouvait en faire ce qu'il voulait, y comprise une utilisation commerciale et qu'aucun recours n'était possible. J'imagine que toutes les personnes reconnaissables et identifiables,ont donné leur consentement pour cela. Si ce n'est pas le cas, elles peuvent se retourner via la CNIL contre le diffuseur.
    Je pense qu'on a là un mélange pas du tout subtil entre intérêt général et intérêt particulier du à une ignorance de l'utilisation des outils.
    Qu'un élu ne sache pas tout c'est acceptable, mais le propre du chef c'est de savoir s'entourer et être (bien) conseillé. Ça n'est pas le cas.
    On peut dès lors se poser la question du professionnalisme sur le traitement d'autres dossiers, plus sensibles, je le concède, mais quand il y a doute sur la compétence sur un sujet, il s'étend sur tous les sujets.
    Or on voit bien via les différents arrêtés cassés, rappels et autres que l'amateurisme semble être le plus grand dénominateur commun (PGDM) du mandat. En gros c'est "Je le veux et na, c'est comme ça"... Ça nous donne du 5 ans d'âge mental.
    A noter pour les moins avertis sur les réseaux sociaux : il est facile d'avoir des milliers d'amis en quelques jours quand on a un compte par effet domino. Quand on gère un compte il y a d'une part les "j'aime", ça fait plaisir mais ça n'est pas le plus important, mais surtout des statistiques sur le nombre de visiteurs jour par jour, sur le mode d'accès (direct ou recommandé par un tiers) et c'est bien entendu cela qui est intéressant pour un établissement public ou une entreprise.Ainsi, sur la page que je gère je sais que sur une des dernières publications j'ai eu 2 "j'aime" mais 800 visionnages, et c'est ce chiffre que je retiens puisque c'est l'audience qui est importante. Un compte ne donne pas ces statistiques et devient inexploitable pour un rapport annuel par exemple.. Car tout le monde sait qu'avoir xxxxx milliers d'amis ne veut rien dire.
    Ce compte "maire Ressons" sera à fermer de toute urgence. Il faudrait derrière mettre en place un projet de communication : On fait une page, pour quoi ? Pour qui ? Quelle est la ligne éditoriale ? Que veut-on communiquer ? (à part les médailles, tout le monde s'en fout) ; on peut y arriver sans "community manager" avec un peu de jugeote.
    Et au final peut-être trouvera-t-on une chambre pour la meule sans passer par les pubs indirectes du... ce qu'il faut appeler site de la mairie qui me hérissent de plus en plus.

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