La répression
7 juin – Jour J – 1
Les nombreux bénévoles s’affairent sur le terrain ;
marquage des emplacements, installations des éléments de sécurité, pose
d’extincteurs, de balises, délimitation des rues ...
Un break Peugeot gris métal passe et repasse devant nos
amis en plein travail.
« Quelqu’un
qui brûle d’envie de venir nous donner un
p’tit coup d’main » rigole Max en rangeant son balai.
Sa blague tombe à plat ...
oOo oOo oOo
8 juin – Jour J
Tous les volontaires sont à pied d’œuvre ; la
buvette n’ayant pas été autorisée, nous avons prévu une petite restauration
froide, des sandwiches et du café. Tout est prêt juste à temps pour accueillir
les exposants qui arrivent déjà plusieurs heures avant l’ouverture au public.
Encourageant, non ?
Le Président du SIVOM, que nous remercions ici vivement,
nous a autorisés à parquer les véhicules des exposants sur le terrain de foot
qui jouxte notre zone de brocante, afin d’obvier aux embouteillages annoncés (espérés ?)
14 heures – Tout est OK.
Les exposants sont installés. L’ambiance est bonne,
sympathique. Le soleil est au rendez-vous ...
Ah, tiens, un de nos adhérents nous signale la
disparition de la signalétique placée à l’intersection de la rue du Routy/rue
de Mainville/Grand’Rue, à côté de la menuiserie.
Nous remplaçons les pancartes ...
Visite des gendarmes ; ils sont venus de
Villers-Cotterêts, porteurs d’une plainte du maire pour « occupation non
autorisée du terrain de foot ».
En rentrant, ils n’ont pas encore aperçu les premiers
arbres de la forêt de Retz que leurs collègues de Vic-sur-Aisne nous rendent
visite à leur tour : plainte du maire pour « stationnement non
autorisé dans la rue ».
Ca ne s’invente pas !
- De quand date
l’arrêté du maire ?
- D’hier !
No comment 1...
Profitant d’une accalmie, on réinstalle la signalétique
en haut de la rue. Elle disparaîtra encore plusieurs fois...
Un témoin nous certifie avoir vu le plaisantin mettre une
de nos pancartes dans son véhicule ...
Nous laisserons le collectionneur de pancartes jouir de
sa victoire ...
Une journée finalement bien sympathique. Nous n’avons que
3 arrêtés à contester.
Mais il se fait tard, le calme est revenu, on n’a pas
très envie de se quitter. Le rangement, le nettoyage, ça peut attendre demain.
On bavarde, on évoque, on se raconte ...
« Vous ne
savez pas ce que j’ai rêvé hier ? » dit une voix ...
Nous, on dit que non bien sûr, qu’on sait pas, qu’on
voudrait bien savoir, qu’on est tout ouïe.
« Ben figurez-vous
que je me suis retrouvé en 69... Non, rigolez pas, c’est pas une blague. C’est
quand Serge et Jane, ils chantaient en duo... En 69. »
« Bon, j’étais
au collège, et le prof de français, il disait comme ça :
Prenez votre cahier de textes et notez pour
lundi en 15 :
- sujet de rédaction : Vous montez avec
des amis un projet qui vous tient à cœur. Une personne de votre entourage cherche
par tous les moyens à faire capoter votre entreprise. Au final, vous évitez
toutes les chausse-trapes. Racontez.
La marge de 6 carreaux ne sera pas
autorisée... »
« Vous qui
m’écoutez, vous pouvez croire que devant la page blanche, je me sentais
mal ! »
Mais nous, on ne l’écoutait plus : on pensait qu’avec un sujet
aussi fastoche, et l’expérience de ces derniers mois, on allait tous avoir 20
sur 20, et encore en notant sévère ! ...
La réalité, c’est plus fort que la fiction des
fois !
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1 – To express
himself in english always shows off there. Isn’t it Mr Mayor !
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