mardi 18 juin 2013

Des bâtons dans les roues (4)









La répression


7 juin – Jour J – 1

Les nombreux bénévoles s’affairent sur le terrain ; marquage des emplacements, installations des éléments de sécurité, pose d’extincteurs, de balises, délimitation des rues ...


Un break Peugeot gris métal passe et repasse devant nos amis en plein travail.

« Quelqu’un qui brûle d’envie de venir nous donner un  p’tit coup d’main » rigole Max en rangeant son balai.

Sa blague tombe à plat ...



oOo oOo oOo



8 juin – Jour J

Tous les volontaires sont à pied d’œuvre ; la buvette n’ayant pas été autorisée, nous avons prévu une petite restauration froide, des sandwiches et du café. Tout est prêt juste à temps pour accueillir les exposants qui arrivent déjà plusieurs heures avant l’ouverture au public.

Encourageant, non ?

Le Président du SIVOM, que nous remercions ici vivement, nous a autorisés à parquer les véhicules des exposants sur le terrain de foot qui jouxte notre zone de brocante, afin d’obvier aux embouteillages annoncés (espérés ?)

14 heures – Tout est OK.

Les exposants sont installés. L’ambiance est bonne, sympathique. Le soleil est au rendez-vous ...

Ah, tiens, un de nos adhérents nous signale la disparition de la signalétique placée à l’intersection de la rue du Routy/rue de Mainville/Grand’Rue, à côté de la menuiserie.

Nous remplaçons les pancartes ...

Visite des gendarmes ; ils sont venus de Villers-Cotterêts, porteurs d’une plainte du maire pour « occupation non autorisée du terrain de foot ».

En rentrant, ils n’ont pas encore aperçu les premiers arbres de la forêt de Retz que leurs collègues de Vic-sur-Aisne nous rendent visite à leur tour : plainte du maire pour « stationnement non autorisé dans la rue ».

Ca ne s’invente pas !

- De quand date l’arrêté du maire ?

- D’hier !

No comment 1...

Profitant d’une accalmie, on réinstalle la signalétique en haut de la rue. Elle disparaîtra encore plusieurs fois...

Un témoin nous certifie avoir vu le plaisantin mettre une de nos pancartes dans son véhicule ...

Nous laisserons le collectionneur de pancartes jouir de sa victoire ...

Une journée finalement bien sympathique. Nous n’avons que 3 arrêtés à contester.

Mais il se fait tard, le calme est revenu, on n’a pas très envie de se quitter. Le rangement, le nettoyage, ça peut attendre demain. On bavarde, on évoque, on se raconte ...



« Vous ne savez pas ce que j’ai rêvé hier ? » dit une voix ...



Nous, on dit que non bien sûr, qu’on sait pas, qu’on voudrait bien savoir, qu’on est tout ouïe.



« Ben figurez-vous que je me suis retrouvé en 69... Non, rigolez pas, c’est pas une blague. C’est quand Serge et Jane, ils chantaient en duo... En 69. »

« Bon, j’étais au collège, et le prof de français, il disait comme ça :

Prenez votre cahier de textes et notez pour lundi en 15 :

- sujet de rédaction : Vous montez avec des amis un projet qui vous tient à cœur. Une personne de votre entourage cherche par tous les moyens à faire capoter votre entreprise. Au final, vous évitez toutes les chausse-trapes. Racontez.

La marge de 6 carreaux ne sera pas autorisée... »

« Vous qui m’écoutez, vous pouvez croire que devant la page blanche, je me sentais mal ! »

Mais nous, on ne l’écoutait plus : on pensait qu’avec un sujet aussi fastoche, et l’expérience de ces derniers mois, on allait tous avoir 20 sur 20, et encore en notant sévère ! ...

La réalité, c’est plus fort que la fiction des fois !

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1 – To express himself in english always shows off there. Isn’t it Mr Mayor !



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