mercredi 19 juin 2013

Mais à part ça, … tout va très bien !



Nos précédents articles ont inspiré à l’un de nos visiteurs assidus le texte suivant, à chanter sur l’air de la célèbre chanson interprétée par Ray Ventura et ses Collégiens1.



Voix au téléphone :

Allo ! Allo ! Allo ! Quelles nouvelles ?

Absente depuis quinze jours

Au bout du fil,

Je vous appelle.

Mon dossier est-il à jour ?



oOo oOo oOo oOo



Tout va très bien, Madaâme Éloïse !

Tout va très bien, tout va très bien.

Pourtant, il faut,

 Il faut qu’on vous le dise :

Il nous manque un petit rien !

Un complément, une bêtise,

La copie de vot’carte grise.


Mais à part ça,

Moi, je vous en avise :

Tout va très bien, tout va très bien !



oOo oOo oOo oOo



Voix au téléphone :

Ma carte grise ne s’rait pas à jour ?



oOo oOo oOo oOo



Tout va très bien, Madame D’Arthémise

Tout va très bien, tout va très bien !

Pourtant il faut,

Faut bien que j’ vous le dise,

Je prévois des tout petits riens :

Des collisions,

Démolitions,

Dévastations,

Inondations...


J’ai cor’ besoin de réfléchir

A c’que j’vais cor’ vous bonnir.


Mais à part ça, Madaâme Denise

Tout est très bien, tout est très bien !



oOo oOo oOo oOo



Voix au téléphone :

V’la qu’je chancelle !

Exposez-moi tout sans détour.



Tout est parfait,

Grâce à mon entremise

Tout est parfait, tout est parfait.

Pourtant il faut, il faut que je vous dise

Que vous risquez des accidents :

Des petits riens,

Des incendies,

Un tsunami,

Une tragédie

C’est la zermi !


Mais à part ça etc, etc, etc.



oOo oOo oOo oOo



Voix au téléphone :

C’est pas la guerre du Kippour ?



Eh bien voilà, songez Madame Céphise

Qui m’manque encore un petit rien

Un petit rien, une bêtise,

Sans rouspétance,

Une assurance,

Une surveillance,

Par ordonnance,

Une fosse d’aisances.

Pour réussir votre entreprise,

Envoyez-moi, c’est ça qui m’ faut,

La somme de sept cents bons euros.

Le versement,

C’est l’ règlement.

C’est pas la peine de discuter

Vous n’avez qu’à exécuter ...



Mais à part ça, Madame l’Insoumise,

A moins qu’ je ne me ravise,

Tout s’ra très bien, tout s’ra très bien !

------------------------------------------------------
1 – Bach et Laverne (1931) – Paul Misraki (1935). Les auteurs et les interprètes se moquaient par-là de l’optimisme forcené que montraient les gouvernements français successifs devant la montée du nazisme. La création des premiers camps de concentration, l’incendie du Reichstag, les lois de Nuremberg… n’inspiraient aucune inquiétude. Il était plus facile de dire que « tout allait bien » ! Cette indifférence française participa à l’enchaînement d’autres événements historiques hors de France, tel la guerre d’Espagne ou l’invasion de la Tchécoslovaquie et de la Pologne. Tout continuait à aller bien…en France, jusqu’au 10 mai 1940, où on cessa de chanter. (source : encyclopédie Wikipédia)

7 commentaires:

  1. Toutes proportions gardées, la référence à la chanson de Ray Ventura m'amène à poser la question : jusqu'où Ressons-le-Long sera-t-il conduit par les frasques du maire ?

    RépondreSupprimer
  2. bien dommage qu'avant toute révision du PLU, la mairie n'ait pas pris la précaution de convoquer les habitants du village et voir avec eux où des habitations pourraient être implantées et si des projets de construction existaient. Cela aurait évité ce projet d'écoquartier imposé et toutes ces péripéties. Dans mon village, le maire a réuni les habitants et le plu a été envisagé en conformité avec les souhaits des habitants et des propriétaires. On voit où mène le passage en force à Ressons.

    RépondreSupprimer
  3. Et que fera le marquis quand il apprendra qu'il est ruiné ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et bien vous chanterez La maison est en ruine, il y a peu de mots à changer... (Paroles et Musique: M. Delpech, J. M. Rivat, C. Morgan, extrait de l'album "Les divorcés", 1974). Certes ça date un peu et c'est musicalement contestable pour une oreille moyennement mélomane. C'est pourquoi vous trouverez juste les paroles ici et pour les fous furieux déprimés, nostalgiques des slows merdiques des années 70 la version chantée ici. Côté musique, c'est un peu mou du genou, mais nous sommes en 1974 et en challenger on a Diana Ross, Julio Iglesias et Michèle Torr.
      Côté paroles, Baudelaire peut dormir tranquille, mais ça tient la route pour une bluette sans prétention.
      Côté symbolique, je trouve que ça tombe bien entre la ruine et les personnes désespérées ou flouées (je repense au verger saccagé, par exemple).
      Et bien sûr il est évident que la nouvelle équipe municipale de 2014 devra colmater les brèches d'une gestion plus que hasardeuse. Après normalement le marquis mange son chapeau et se couvre la tête de cendres... Alternative, il est pendu par les pieds... Faut voir

      Pour les nostalgiques je recommande ce site http://www.80smusicvids.com/ très vintage mais qui permet de revoir ces magnifiques clips diffusés par feu La Cinq ou rejouer à Pacman ou Space invaders sur un PC. Le site est moche, mal foutu, sans moteur de recherche, mais c'est un vrai bonheur.

      Supprimer
    2. En ruine, la maison ?
      En faillite, oui !
      Le conseil municipal vient de décider (à l'unanimité !) un emprunt de 395.000 euros pour aménager un espace vert devant chez Monsieur le Maire.
      Les finances communales vont ainsi se trouver plombées pendant 15 ans.
      On remboursera les échéances par augmentation de l'imposition des contribuables.
      Même les corbeaux ne chanteront bientôt plus à Ressons !!!

      Supprimer
  4. c'est vrai que ça urge de changer le monument de place !

    RépondreSupprimer
  5. Le cénotaphe se déplacera-t-il aussi facilement que le parcours santé du terrain de foot ?

    RépondreSupprimer