mercredi 21 août 2013

Obstacles urbains











L’espace public doit pouvoir permettre à tout à chacun de se déplacer dans un cadre sécurisant et sécurisé.


Aussi, le trottoir est-il investi de la fonction essentielle d’accorder à l’ensemble des piétons, quelles que soient leurs aptitudes, une zone de circulation sûre et confortable.


Selon le Code général des collectivités territoriales, il est du rôle de l’autorité de police municipale d’assurer « la sûreté et la commodité du passage dans les rues, quais, places et voies publiques »1, afin notamment de protéger les passants.


Il semblerait qu’à Ressons-le-Long, le maire n’ait pas bien pris la mesure des responsabilités qui lui incombent en faisant installer sur les trottoirs des superbes obstacles urbains obligeant les piétons tenus par le Code de la route d’utiliser le trottoir2, à descendre sur la chaussée, s’exposant par là même aux dangers de la circulation automobile.

------------------------------------------------------------------------------------------

1 – CGCT, article L.2212-2, 1°
2 – Code de la route - Article R412-34
I. - Lorsqu'une chaussée est bordée d'emplacements réservés aux piétons ou normalement praticables par eux, tels que trottoirs ou accotements, les piétons sont tenus de les utiliser, à l'exclusion de la chaussée. Ces dispositions ne s'appliquent pas aux aires piétonnes et aux zones de rencontre.
I bis. - Les enfants de moins de huit ans qui conduisent un cycle peuvent utiliser les trottoirs ou accotements, sauf dispositions contraires prises par l'autorité investie du pouvoir de police, à la condition de conserver l'allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons.
II. - Sont assimilés aux piétons :
1° Les personnes qui conduisent une voiture d'enfant, de malade ou d'infirme, ou tout autre véhicule de petite dimension sans moteur ;
2° Les personnes qui conduisent à la main un cycle ou un cyclomoteur ;
3° Les infirmes qui se déplacent dans une chaise roulante mue par eux-mêmes ou circulant à l'allure du pas.
[…]

20 commentaires:

  1. C'est une honte de défigurer ainsi le centre bourg avec une signalétique aussi criarde.
    Sens de l'esthétique au goût de chiotte !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le plaisir esthétique est un plaisir intelligent, mon cher !

      Supprimer
  2. Combien de temps ces panneaux géants vont-ils rester ? Après le démontage du parcours de santé, la libération des trottoirs s'impose !

    RépondreSupprimer
  3. La défiguration du centre bourg laisse présager celle, irréversible, du village tout entier si, par malheur, le projet d'urbanisation de la Trésorerie aboutissait.
    Ressons, de village-rue typique du Soissonnais, deviendrait alors un village banal avec un lotissement démesuré comme, hélas, on en voit partout.
    Car la démesure semble être le maître mot de la gestion municipale : tout est trop grand, trop voyant, grandiloquent et inadapté au caractère spécifique de notre beau village.
    N'y a-t-il donc personne au conseil municipal pour freiner cette boulimie ?

    RépondreSupprimer
  4. Le centre du village de Ressons devient un véritable cloaque : bitume, prolifération de panneaux, guirlandes électriques ... What else ?

    RépondreSupprimer
  5. Je ne vais pas faire de long discours mais reporter à cet article de Legifrance, résumé ICI sur Wikipédia concernant l'accessibilité à la voirie, et en particulier aux handicapés. Le législateur précise bien que tout réaménagement de l'espace public doit tenir compte de certains critères, dont l'accessibilité. Juste quelques extraits : "La largeur et la hauteur des bornes et poteaux respectent l’abaque de détection d’obstacles représenté dans l’annexe 3 du présent arrêté.
    Tout mobilier urbain sur poteaux ou sur pieds comporte un élément bas situé à l’aplomb des parties surélevées lorsque celles-ci ne ménagent pas un passage libre d’au moins 2,20 mètres de hauteur. Cet élément est installé au maximum à 0,40 mètre du sol."
    ou encore "Si un cheminement pour piétons comporte un dispositif de passage sélectif, ou « chicane », sans alternative, ce dispositif permet le passage d’un fauteuil roulant d’un gabarit de 0,80 mètre par 1,30 mètre.".
    Le problème c'est qu'à Ressons on tombe littéralement dans le panneau quand on se promène.
    Dans mon bourg, de tels équipements sont fixés sur les poteaux électrique et à bonne hauteur (au moins 2m50, ça évite aussi les dégradations), ce qui est malin puisqu'il n'y a pas modification de la voirie.
    Le premier camion (même pas gros) au plateau un peu large serrant sa droite va scier cette incongruité.
    Au demeurant, tel quel cet équipement est parfaitement illégal au regard de la loi et devrait être démonté pour être adapté aux spécificités de l'espace. Et c'est qui qui va payer tout ça ?
    Et oui, l'intelligence ça se mesure pas en centimètres. Mais la connerie barrant un trottoir, ça on le voit tout de suite.
    Dans tous les cas de figures ça n'est jamais esthétique, mais ça peut être discret et adapté.

    RépondreSupprimer
  6. On n'insistera jamais assez sur le caractère irraisonné des décisions de l'édile - qui malheureusement ne sont contrôlées par personne !
    Que le centre bourg soit une zone 30 pourrait être justifié, mais à quoi bon, quand la configuration des rues, leur étroitesse ... ne permet pas de rouler à allure dangereuse.
    Il est, dans l'agglomération, des endroits beaucoup plus risqués où rien n'est fait pour vraiment lutter contre la vitesse excessive.
    Et puis, rappelons nous il y a de cela deux ans, l'accident mortel contre un obstacle urbain (pot de fleurs à proximité du stade dans la rue du Routy). Ce n'est pas parce qu'on est bourré qu'on mérite la mort !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et le changement de priorité à Gorgny, c'est pas une belle connerie ? Et dangereuse de surcroit. Il y a peu si vraiment j'avais tenu à exercer mon droit de conducteur... Je n'aurais plus de voiture... Mais dans mon droit, voilà qui est réconfortant.
      Quand un crétin (relire "Les fous et les templiers" de Eco) commande des imbéciles, quand Panurge jette un mouton pour entrainer le troupeau, quand le paralogisme (informel, quoique)est ethnologiquement incarné (ah ! que ne suis-je plus étudiant, il y a une thèse à faire en philo ou en psycho rien qu'à partir de la pseudo-argumentation municipale et particulièrement son dernier opus), quand la vilénie et la veulerie dominent, alors... y'a du souci à se faire.
      Ainsi naissent les dictatures... "Quand on est con, on est con, le temps ne fait rien à l'affaire"

      Supprimer
  7. Préparez-vous braves Ressonnais à ouvrir vos escarcelles pour payer toutes ces dépenses inappropriées, et ajoutez les démontages!!! La folie des grandeurs continue hélas !!!

    RépondreSupprimer
  8. Pour ceux " qui ne sont pas du pays " :
    un panneau identique barre également le trottoir à l'autre bout de la zone 30.
    Tout aussi gênant et aussi décoratif !

    On aimerait savoir combien coûtent ces oeuvres d'art et comment on finance ces frais somptuaires.
    Grâce à l'emprunt de 395000 euros annoncé récemment en conseil ?
    ( Rappelons au passage qu'il n'est pas d'usage d'emprunter, surtout une si grosse somme, en dernière année de mandat ).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Proposition de financement : mise en place de parcmètres... avec tarif résidents, bien sûr ; on n'est pas des sauvages.

      Supprimer
    2. Ne lui donnez pas de mauvaises idées, il lui en vient naturellement assez déjà !

      Supprimer
  9. http://www.arte.tv/guide/fr/044041-000/le-flic-au-feu-rouge?autoplay=1

    "le mieux est l'ennemi du bien"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    2. J'espère que les quelques conseillers municipaux ayant encore un peu de sens critique sauront tirer leçon de cet excellent petit court métrage.
      Pour y accéder directement, cliquer ici LE FLIC AU FEU ROUGE

      Supprimer
  10. Si vous n'avez pu voir que des extraits aujourd'hui, notez que cet excellent court métrage sera rediffusé sur ARTE le 4 septembre à 10h40.
    Ne le manquez pas !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui. le replay est terminé depuis avant hier mais devrait être disponible début septembre.
      A noter le commentaire d'un internaute sur le site d'Arte (j'ai corrigé les fautes, ça fait trop mal aux yeux, l'auteur me pardonnera j'espère) : "Quand la loi veut remplacer l'intelligence quel est le but de la loi ?". C'est pas mal vu.

      Supprimer
    2. Ce flic est un psychopathe : recherche de pouvoir, besoin de contrôle insatiable allant à l'encontre d'une norme sociale naturelle.

      Supprimer
    3. Il est seul aussi, imposant sa volonté à l'ensemble de la population sous couvert d'une règle qu'il a établi. A cet égard la scène d'endoctrinement en cellule est remarquable. Et on en revient à la dictature citée plus haut : endoctrinement, culture de la peur, répression, dogmatisme, crétinisme, le tout aboutissant immanquablement à la violence généralisée, à l'intolérance.
      La scène finale est délicieuse par son pied de nez ultime.

      Supprimer
  11. "Quand la loi veut remplacer l'intelligence quel est le but de la loi" ?
    La loi, dans ce cas, devient seulement un moyen pour affirmer son autorité, un instrument d'oppression et, éventuellement, d'assouvissement de rancunes personnelles, elle est donc détournée de sa fonction première.
    Exemple :
    quand un maire ressort perfidement une loi que personne ne connaît, interdisant de parler dans un bureau de vote, loi qui n'est bien sûr-et heureusement-jamais appliquée, pour sanctionner par un PV une administrée "coupable" d'y avoir chuchoté à l'oreille d'une amie, il y a manifestement détournement du sens de la loi.
    Voir dans ce blog "L'offense faite à Françoise", article du 15 août 2011.

    RépondreSupprimer

    RépondreSupprimer