La lecture en diagonale du bulletin local, et peut-être
dans une certaine mesure l’effet de la fine à l’eau, avaient rendu Toni d’humeur
rigolarde. Pour un rien, il se tapait sur les cuisses.
- Encore un,
Prof ! Une de plus !
Le professeur Nanar se méprit sur le sens de cette
exclamation lancée joyeusement.
- Pour moi, Toni, le bar est fermé, je tiens à
...
- Je parle pas apéritif,
Prof, je te cause « médaille en chocolat1 ».
Evidemment, Toni ne cherchait qu’à taquiner, faire
languir, voire agacer son interlocuteur !
- Mon petit Toni,
je pense que le cognac ne te réussit pas. Ou alors, c’est l’eau .... Les
glaçons, peut-être ?
Il aurait été maladroit de continuer dans le style
mystérieux, de faire languir un interlocuteur sur le point de s’impatienter.
- Voilà, dit
précipitamment Toni, je veux parler des
médailles... dans le genre « village entoilé »
- Etoilé, Toni, pas entoilé !
- Oui, je sais,
mais les copains, ils disent « entoilé »
... pour se foutre de moi ...
- D’accord ! C’est une bonne blague pour
une belle fumisterie !
- Alors, maintenant,
on a la pancarte « Dynamo » ...
- Ca y est, dit Nanar,
cette fois je te capte : tu veux parler du label machin-chose ... je ne
sais plus !
- Voilà, tout
juste : médaille décernée par un petit
pays voisin2 au
maire inconnu pour son œuvre impérissable.
- Un peu d’indulgence, Toni : on a les
médailles qu’on peut.
Et puis, dans le temps, on pratiquait déjà
ce sport : trouver une récompense pour le petit malchanceux aussi nul en
calcul qu’en grammaire et qui maltraitait l’orthographe en virtuose ...
- Oui, dit Toni, je
m’en souviens parfaitement : prix de camaraderie, prix d’exactitude pour le
petit qui arrivait toujours le premier à l’école, prix de propreté à celui qui
mettait pas ses doigts dans son nez ...
- Arrête, Toni, tu exagères ...
- Comment que
j’exagère pas, Prof : mon meilleur copain, il a eu le prix de gymnastique
... Ben, il s’est foutu par terre en montant chercher son prix sur
l’estrade !
- Bon, ben, on va
s’en rejeter une ...
- Pas une médaille,
hein !
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1 – NDLR : Par dérision, on dit souvent que le
quatrième d’une compétition reçoit la « médaille en chocolat ».
2 – NDLR : La Belgique, n’est elle pas, après la
Suisse, l’autre pays du chocolat ?
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Moi à cinq ans, j'ai eu mon premier flocon !
RépondreSupprimerBravo Mouche,
SupprimerJe ne suis même pas titulaire de l'ourson !
Effectivement, le premier flocon valide des compétences reconnues par l'ESF.
Mais que valide la mention spéciale " intégration en complément du tissu existant " ?
Ceci est aussi abscons que le sont les notions de droits du maire.
Il fallait bien trouver une dénomination pour payer le papier utilisé pour participer au dit concours et pour récompenser le projet arrivé 4ème sur 4 c'est-à-dire dernier. Vraiment pas de quoi être fier d'un projet complètement inadapté à notre village et qui est venu semer la zizanie entre les membres de notre communauté. Belle réussite !!!!!!!
RépondreSupprimerVous vous fourvoyez mamichou
SupprimerDans ce concours, il y a eu un gagnant et 3 seconds ex æquo.
Alors là !!!! y'a qu'à Ressons que ça existe ! ; on va informer les basketteurs, footballeurs et autres sportifs qu'en France (et sans doute en Wallonie) il y a 1 gagnant et des perdants ex-æquo qui sont tous seconds (ça va pas arranger les finances de la FIFA). A quand le concours où il n'y a qu'un candidat ? Au moins comme ça en faisant un bon numerus clausus on a des chances. On peut aussi faire le prix international de l'escargot picard le plus lent dans la catégorie coquille légère sur gazon coupé ras...
SupprimerJ'ai retrouvé mon diplôme de 25 mètres brasse (BEPC) et j'ai eu des points au bac avec le dos crawlé... et oui !!! ^_^
RépondreSupprimerAlors c'est pas mal ce truc là, ça me plaît bien. Et comme d'hab, vu que ça fait partie de mon taf je creuse un peu.
Quand on va sur le machin de la mairie (c'est fou en 3 ans ils ne se sont pas décidés à faire un site, mais bon) on trouve "Il s'agit de la reconnaissance, par un jury professionnel indépendant et international, de la valeur portée par notre projet communal."
Et là je rigole et je paye ma tournée au professeur Nanar.
Si par international on entend franco-belge... et encore, nord de la France, Wallonie, alors oui c'est international. Perso j'appelle ça un accord local, mais bon.
Après, vu qu'il y a plein de logos, en bas de page, je cherche (dans un document bien fait des liens seraient disponibles, il a fallu que je zoome à 220 % pour identifier le premier).
Et là c'est le vide sidéral. J'ai bien trouvé Interreg IV dont je ne connaissais pas l’existence, mais de là à savoir ce qu'ils font exactement.... Peau de balle et balai de crin. Idem pour Elea. C'est qui ? Dur de le savoir vu qu'ils ont un site pourri (tiens ça me rappelle quelque chose) avec les mentions légales inactives, donc absentes. Manifestement une boite privée ; contrairement à la précédente pas de références européennes (ce qui, en soit, n'est pas une référence). Quant à Cap-terre c'est une filiale du Groupe Betom rien que le nom laisse rêveur.
Franchement "écoRse" j'ai abandonné les recherches, ça doit être très local (ou très international, voire intersidéral), le seul résultat à peu près plausible que j'ai trouvé me renvoyant sur un site encore plus pourri que celui de la mairie, et là je me refuse de faire ce genre de lien.
Donc peu ou pas de CV, de profession de foi, de description de compétences.
Que vient faire le Conseil Régional dans l'histoire ? Ça c'est la question (en plus c'est le seul logo correct, pas pixelisé).
Mais en matière des items "professionnel", "indépendant" et "international"... on est loin du compte.
C'est même pas une médaille en chocolat. C'est risible.
Allez Prof, on en remet un pour la route ?
Mon cher Titi - vous permettez que je vous appelle Titi n'est-ce pas ! -, ce n'est pas le logo du conseil régional, mais celui du conseil général de l'Aisne qui est co-organisateur de l’événement. CQFD.
SupprimerOups..... Autant pour moi, je bats ma coulpe, me couvre la tête de cendre et vais de ce pas m'exposer à la vindicte sur la place publique. Toutes mes confuses.
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer"Intégration en complément du tissu existant" :
RépondreSupprimerce qu'on reproche justement à ce projet c'est de greffer une grosse verrue, genre tumeur maligne puisqu'elle ne cesse de grossir ( 40 maisons en 2009, 134 logements en 2013 ) au flanc d'un village-rue étiré sur plusieurs km
Comment croire que ce lotissement démesuré puisse s'intègrer ( immeubles et habitants ) dans le paysage et dans le "tissu social" du village ?
Qu'un jury composé de personnes qui ne connaissent du projet que la description forcément partiale de la Seda et du maire se laisse abuser par la présence sur le plan d'un espace vert momentanément épargné et décerne un diplôme n'est pas étonnant, il est là pour ça.
On attend de connaître les noms, titres et qualités des membres de ce jury "international" pour juger de la valeur de cette "mention spéciale".
Ils ne figurent pas dans le compte-rendu de la réunion. Omission regrettable.
Voir mon rapide aperçu ci-dessus. L'auto-satisfaction est encore ce qui marche le mieux.. Tant qu'on n'est pas cotnredit.
SupprimerJ'ai cru comprendre que Cap Terre et EcoRce étaient des consultants mais ce n'est pas très clair.
SupprimerCurieux quand même qu'on aille chercher en Belgique le soutien de gens qui, n'ayant jamais mis les pieds à Ressons ni dans la région, fondent leur appréciation sur de beaux discours et des plans sur papier ( même pas en 3D ) pour décerner des diplômes et qu'on ne tienne aucun compte de l'avis des habitants du village, directement concernés, qui, eux, sont à même de juger du désastre paysager et social qu'on veut leur imposer.
un beau diplôme en papier pour écoquartier virtuel, ça mange pas de pain et ça fait bien, au fait ça a coûté combien pour faire partie du panel ?
RépondreSupprimerEt croyez-vous que le maire a payé son voyage touristique en Wallonie avec ses indemnités ?
Supprimeren attendant la taxe foncière a été grandement revue à la hausse, pas cool !
RépondreSupprimerEn fait, il veut (et va ?) rentrer dans l'histoire mais comme l'ultime contre-exemple.
RépondreSupprimerDans le futur, quand un élu proposera un projet pas super réfléchi, qu'il veut le faire passer pour écolo et nécessaire, qu'il pondra des arrêtés toutes les 5 minutes parce que des gens sont pas d'accords avec lui (bouh les méchants) ou qu'il blindera les rues de trucs inutiles et ses publications de citations clichées et sortie de leur contexte... etc. etc. etc. etc... on lui donnera un "point rébérot", ou bien on dira qu'il a fait une "rébéroterie". En terme de pérennité, passer dans le langage courant c'est quand même pas mal.
"Hé Roger, ya l'gosse qu'a encore fait une rébéroterie à l'école !"
l'arrêté-nouveau est arrivé, tremblez braves gens, si vous distribuez des tracts, imprimés, brochures à moins de 500 m de la manifestation SANS autorisation de M. RébéRhoo, vous vous exposez à des poursuites.
RépondreSupprimerA Ressons, on ne fait rien comme tout le monde, on bloque les trottoirs pour protéger la population, on envisage la destruction d'espaces naturels pour y mettre des espaces écologiques avec le label de la Wallonie (pourquoi pas de la précipauté grolandaise ?), on fait de la gymnastique sur le terrain de foot et maintenant on veut contrôler la liberté d'expression en imposant aux distributeurs de tracts, pubs.. d'envoyer 15 jours avant un échantillon.
On se croirait en URSS au temps de Staline !
Cette pluie d'arrêtés montre bien la volonté du personnage :" je suis le maire donc je suis le chef et si vous n'êtes pas d'accord avec moi je prends un arrêté pour vous obliger à m'obéir na". Il n'a rien compris au rôle d'un maire et ne sais pas ce qu'est la démocratie . Lamentable......!!!!
RépondreSupprimerCette façon d'agir, à vouloir tout contrôler, même ce qui n'est pas de sa compétence, est caractéristique d'une certaine maladie mentale difficilement curable.
SupprimerEspérons qu'en mars prochain la population lui décerne un prix spécial avec mention "démocrassouille".
Pour l'heure, une rumeur persistante court : on bricole la liste électorale !