samedi 30 novembre 2013

PLU que quelques jours !













Mercredi prochain 4 décembre à 18 heures prendra fin l’enquête publique relative à la révision du Plan Local d’Urbanisme de notre village.



Certains Ressonnais, dont des membres de notre association, sont allés consulter les différents documents du dossier et ont rencontré la Commissaire-Enquêtrice pour lui soumettre leurs inquiétudes face aux risques que ce projet mal ficelé comporte.


En ce qui nous concerne, nous avons constaté une bonne participation de la population.

Nombreuses sont les doléances, les contestations et les contre-propositions pertinentes consignées dans le registre ad hoc.

Nous avons notamment relevé (liste non exhaustive) :

-         Déséquilibrage des zones bâties (concentration de l’urbanisation future sur 2 secteurs, la Trésorerie et la Vache Noire, au détriment du reste du village) ;

-         Inopportunité d’une zone à vocation d’activités dans des terrains marécageux longeant la RN31 ;

-         Consommation excessive de terres agricoles et d’espaces naturels (bois) ;

-         Risques réels d’atteinte au paysage typique de la vallée de l’Aisne ;

-         Projet de création, sans raison valable, de chemins refusés catégoriquement par les riverains (atteinte à la tranquillité, à l’intimité et risques accrus de cambriolages) ;

-         Destruction d’une zone humide (atteinte à la faune, à la flore naturelle et à la ressource en eau) ;

-         Bouleversement de la physionomie caractéristique du village ;

-         Retour à des aménagements déprogrammés (Exemple : aire de retournement du bus à Gorgny )

-        


Afin que le maire et son conseil municipal tiennent compte de votre avis – une fois n’est pas coutume – et revoient leur copie, il faut vous exprimer d’une voix ... PLU forte !


Ressonnaises, Ressonnais, si vous ne l’avez déjà fait, il ne vous reste PLU que 3 jours pour aller formuler vos remarques en mairie.



N.B. : Vous pouvez les préparer à tête reposée sur une feuille de papier libre que vous remettrez en mains propres à Madame l’Enquêtrice : elle la collera dans le registre.


vendredi 8 novembre 2013

Mais où sont passés les bonimenteurs d’antan ?











Maria revenait du marché du village. Elle rentrait la mine lasse, découragée.
« Ça, un marché ! », souffla-t-elle. « Deux malheureux attendant un client égaré dans le coin. En plus, la station service fermée ... »
« Je sais », dit Toni. « C’est triste, vu qu’il n’y en a plus qu’une maintenant ; et qui pourrait bien mettre aussi la clé sous la porte dans peu de temps. »

Il est vrai qu’avec sa bleue, Toni s’en sortait toujours : tu pousses le cran sur le volant, et tu pédales. Quand ça descend, c’est l’Amérique ! Quand ça monte trop fort, tu marches à pied. Super !

Le professeur Nanar semblait sourire à l’exposé enthousiaste de ce moyen de transport. Mais ce sont des images enfouies dans sa mémoire qui remontaient soudain à la surface :
« Tu peux pas imaginer ce que c’était le marché autrefois ... Quand je sortais de l’école le samedi à midi – ben oui, on allait à l’école le samedi, mon gars – je devais passer par la place du marché pour prendre le tram. Alors, là, y avait tout au bout les marchands de vêtements, de rubans, de dentelle, de chaussures ; puis, plus loin, les bouchers et les charcutiers sous la halle ; on tombait plus loin sur les fruits et les légumes ... Et y avait un monde ! Et les vendeurs te faisaient leur boniment, vantaient leur production. On parlait pas bio , mais c’était bio !
Mais attends : là, au coin, c’était les camelots, les bonimenteurs, les artistes du bagout, de l’illusion. Les badauds s’agglutinaient pour entendre leur numéro de cirque :
« Pour 10 francs, vous partez avec ce magnifique lot de 5 couteaux en acier inoxydable, auquel j’ajoute le couteau à pain, le couteau à désosser, le couteau de poche et bien sûr l’indispensable couteau à éplucher les pommes de terre ! Je ne fais aucun bénéfice ... »
Un autre saisissait la casquette crasseuse d’un compère qui protestait pour la forme ; il la lui rendait bientôt  plus éclatante de couleurs qu’une neuve.
Puis venait inévitablement le moment de mettre la main à la poche ; le groupe s’éparpillait comme une volée de mouches.
Chaque samedi, le spectacle était différent, le saltimbanque répugnait à revenir là où il avait réussi à escroquer quelques naïfs. Forcément, quand vous croyez avoir fait une affaire sur un lot de pierres à briquet et que vous vous rendez compte qu’il s’agit de bouts de rayons de vélo, le camelot a intérêt à changer de région !... »

Nanar était intarissable sur le sujet ; le film restait intact ; il était à nouveau en culottes courtes et son sac d’école, il le sentait peser dans son dos ...

« Finalement, c’est quand même bien », dit Maria, « qu’il n’y ait plus de nos jours ce genre d’individus qui vous racontent n’importe quoi, qui cherchent à vous faire prendre des vessies pour des lanternes ... »

« C’est pas que je m’ennuie avec vous, mais il se fait tard », dit le professeur Nanar. « Je ferais bien de rentrer ... »

Il n’avait pas envie d’assombrir davantage l’humeur de ses amis en leur ouvrant les yeux sur ce sujet...

-------------------------------------------------------------------------------------------

Lu dans le dossier de révision du PLU de Ressons (PADD – page 9) :

" Limiter le besoin de déplacement
La municipalité souhaite limiter le besoin de déplacement des habitants de la commune en favorisant le commerce de proximité ainsi qu'en développant une zone commerciale aux abords de la RN 31 où pourraient être implantées au moins une moyenne surface commerciale ainsi qu'une station service. "


samedi 2 novembre 2013

Plan Lourd d'Urbanisation










L’urbanisme est au territoire ce que le squelette est au corps humain. Il est indispensable à son équilibre et conditionne son développement harmonieux.


Remplaçant le Plan d’Occupation des Sols, le Plan Local d’Urbanisme de Ressons-le-Long fut adopté en 2005, sous le précédent mandat municipal, puis subit une première modification en 2010.


La loi portant engagement national pour l’environnement (Grenelle 2) n’imposant une révision de notre PLU au plus tard que pour le 1er janvier 2016, on s’étonnera donc de la frénésie rébérotienne à vouloir effectuer une révision d’urgence d’un PLU que personne, ou presque, ne contestait.


Cette révision ne respecte pas, déontologiquement parlant, les règles de consultation des Ressonnais.


Pourquoi ?


D’abord, parce que ce projet n’a fait l’objet d’aucun enjeu électoral.


A quelques mois des prochaines élections, il va engager, peut-être malgré elle, la prochaine équipe municipale.


N’aurait-il pas été logique – et prudent – de différer son terme de quelques mois, à partir d’avril 2014 ?


Secondement le maire a clairement annoncé que cette révision avait pour objectif principal la mise en conformité avec les projets d’aménagement de 2 lotissements, dont le premier, baptisé pompeusement « écoquartier » a déjà été massivement contesté par une majorité de foyers ressonnais.


Aucune consultation publique n’a jusqu’à présent remis en question ce refus!


Le maire de Ressons-le-Long aurait pu faire preuve d’un peu de sagesse, fut-ce au détriment de l’image dynamique qu’il tient absolument à se donner en reportant le projet



Aujourd’hui, les Ressonnais peuvent enfin s’exprimer sur le registre ouvert pour l’enquête publique.

N’hésitez pas à faire part de vos remarques, contre-propositions et contestations.

La participation populaire doit être exceptionnellement forte si vous voulez qu’elle soit prise en compte.



Soyez vigilants ! L’avenir de votre commune dépend de vous !