dimanche 27 septembre 2015

Un phénomène rare à ne pas manquer


La nuit prochaine de 4 h 11 à 5 h 23
Eclipse totale de super-lune


Toutes les conditions sont réunies pour un spectacle magnifique : le ciel sera dégagé, la lune est au plus près de la terre.
Bien sûr, cela se mérite, il faudra sacrifier quelques heures de sommeil pour vivre ce pur moment de poésie. 

Pour en savoir plus, allez sur le site de Guillaume Cannat à l'adresse suivante :
http://www.leguideduciel.net/lgdc/lgdctextes/lgdc99.php

samedi 19 septembre 2015

Le paysage : notre patrimoine commun …











Voilà une riche idée que de profiter des journées du patrimoine pour exposer la maquette du lotissement voulu par le maire dans la charmante église de Ressons-le-Long, monument classé du XIIème siècle, si belle dans sa sobriété.

Le visiteur curieux pourra ainsi comprendre de visu l’atteinte définitive au paysage que représente cette grosse excroissance (pompeusement baptisée éco quartier) au flanc d’un village-rue typique du Soissonnais.

Outre que cette maquette est aussi laide que le nouveau quartier qu’elle représente (laide et inexacte puisque l’environnement boisé des maisons existantes n’est même pas représenté - pour les dévaloriser, sans doute - et que la hauteur des constructions prévues est très sous-estimée), elle met bien en valeur la démesure et l’incongruité du projet (96 logements ajoutés d’un bloc à un village de 760 habitants qui s’étire sur 6 km !).

Les visiteurs pourront, en prime, apprécier aussi la décoration du carrefour voisin de l’église : un totem géant aux couleurs criardes et au slogan ridicule, aussi révélateur que le lotissement de la personnalité du décideur.

Hélas, maintenant que l’Hôtel de Ville a déménagé au 5 place de la Fontaine (voir le site de l’association des Maires de France) il n’y a plus guère d’espoir de retour à la raison et au bon goût.






dimanche 23 août 2015

Une brocante très réussie












Le dimanche 16 août avait lieu, à Montigny-Lengrain, la brocante de l'ARLLE.
De très nombreux exposants, de très nombreux visiteurs, un temps idéal ont fait de cette journée conviviale une réussite totale.
 Un très grand merci à la commune de Montigny qui a hébergé notre brocante et à tous les participants qui ont oeuvré dans la bonne humeur.



















vendredi 22 mai 2015

L'arbre, avenir de l'humanité


 


 
 
 
 
 
 
 
Quand Toni saisit la carafe d’eau, le professeur Nanar recula précipitamment son verre.

« Vous ne mettez donc jamais d’eau dans votre whisky », demanda Toni ?

« Moi, quand je bois de l’eau, je bois de l’eau !  Noyer un 10 ans d’âge ou un VSOP est un sacrilège ... »

« L’eau, c’est pour les canards », avait-il coutume de déclarer à ceux qui lui en offrait. Faut reconnaitre que dans ces occasions, il en était économe.

« Vous avez foutrement raison d’économiser la flotte », répond Toni en rechargeant le verre de Nanar. « Avez-vous jeté un coup d‘œil sur votre dernière facture d’assainissement ? »

....

« Non ? Ben moi, j’y ai trouvé presque 20% de velours1 pour la commune ! Va falloir boire sec, camarade, si tu veux éponger la petite surprise ! »

Interloqué, Nanar réfléchissait : ...

« Moi, ma mère, elle allait à la pompe, pour le linge, pour la cuisine, pour se laver... tout, quoi !
C’était gratos ! »

Nostalgique, il vida son verre d'un trait et porta un toast à cette époque oubliée où la commune pouvait encore offrir à ses administrés un simple poste d'eau potable...

« Bah, dit-il, réduire ma consommation de 20%, ça doit être possible. » Mais il ne voyait pas bien comment ...

Sceptique : « Et si je me lavais sous la gouttière ? Non, je tomberais sous le coup d’un attentat à la pudeur ... Pire, l’eau de pluie, c’est illégal si on déclare pas, vu que ... elle retourne à l’assainissement ! »

? ? ?

Dubitatif : « Si, si, c’est du moins ce qu'affirme le bulletin municipal ! »

Emphatique : « La guerre de l’eau a commencé ; sauvons notre budget hydraulique. »

Triomphal : « J’ai ! »

Et Nanar précisa sa solution.

Solution que Toni admira sans réserve ; solution si simple que vous pourriez sans scrupules la mettre vous-mêmes en pratique. Oublions le luxe de détails qui en accompagnèrent la présentation : ce serait inconvenant dans un blog de haute tenue et sévèrement contrôlé.

Sachez cependant  que la première exigence est de posséder au moins un bel arbre, ou plusieurs, si vous répugnez à la miction en groupe ...

Convaincant : « Et tu conviendras, mon petit Toni, qu’avec mon conseil, les 20% sont tout à fait accessibles même si t’as pas de problème de prostate ! »

 


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1 – Audiard – Les tontons flingueurs.

« Velours » a le sens de « bénef »

« Du point de vue oseille, je te laisse de quoi faire ce qui faut pour la petite. Oui, j'ai des affaires qui tournent toutes seules. Maître Folace, mon notaire, t'expliquera. Tu sais combien ça laisse une roulette ! 60 % de velours ! »

jeudi 14 mai 2015

Le juge a dit à Jules

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 




Voici l’étonnante histoire de Grand Jules qui découvrit avec stupéfaction, à l’automne 2013, le montant des taxes foncières que les impôts lui réclamaient pour un petit bout de terrain hérité de ses parents, terrain mis au demeurant à la disposition d’un agriculteur du village ...
Sans préavis, l’impôt passait de 22 euros à 1410 euros, soit une augmentation de 6000 % !
Comment expliquer cette majoration faramineuse ?
Jules ne mit pas très longtemps à en découvrir l’origine, à savoir la décision arbitraire du maire du village de déclarer son terrain constructible dans le but de lui appliquer une majoration « coup de fusil » forfaitaire.
« Cornegidouille 1 » se dit Grand Jules, « constructible mon terrain ? Difficile d’accès, pas de réseau d’eau, pas de gaz, pas d'électricité ! »
« Ben, je m’en vais demander un certificat d’urbanisme à la mairie pour en avoir le cœur net. »
Comme de bien entendu, et sans surprise, le certificat d’urbanisme est refusé ; les termes exacts sont sans appel :
« Le terrain ne peut pas être utilisé pour la réalisation [d’une construction]. »
« P… de b… de m… ! », s’écrie Grand Jules :
 « Il y a une gonade dans la soupe ! Je vais payer pour un terrain constructible alors qu’il ne l’est pas ! »
Illico, réclamations de Grand Jules
- au maire ;
- au contrôleur des impôts ...
Le premier reste sur ses prétentions : « le terrain est constructible puisque Nous l’avons décidé »
Le second se défausse en expliquant « qu’il ne peut qu’appliquer la décision du maire ».
Fin de non recevoir ... mais le combat n'est pas terminé ...
Grand Jules décide alors de s’adresser au Tribunal Administratif.
Il fallut un an et demi pour que son affaire passât à l’audience, mais au final, sa persévérance fut récompensée ; Grand Jules a gagné :
« Monsieur […] est déchargé de la majoration forfaitaire de taxe foncière à laquelle il a été (injustement) assujetti […] » telle est la conclusion de cette affaire2.
Et maintenant, aux suivants !
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1 . Alfred Jarry – Ubu roi -1896
2 . T.A. Amiens - Jugement du 26 mars 2015 – Aucun pourvoi en cassation connu à ce jour
 

samedi 21 février 2015

Tu feux ou tu feux pas ?



























« La loi […] doit être la même pour tous. » (Article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789) : c’est ce que se complait à répéter le 1er édile de notre village.

Sauf qu’à Ressons-le-Long, ce devoir d’égalité devant les lois et règlements de la république est régulièrement bafoué 1.

Les feux de jardins 2 sont strictement interdits dans notre département 3 et dans la quasi-totalité du territoire national.

Seuls les préfets peuvent, sous certaines conditions, accorder des dérogations, mais à ce jour, aucune n’a été prise dans le département de l’Aisne 4.

Dans le cadre d’une activité professionnelle d’entretien des espaces verts, un exploitant est tenu d’éliminer ses déchets par des voies respectueuses de l’environnement et de la réglementation : valorisation directe 5 ou apport en déchèterie.

Et pourtant, un habitant 6 prétend avoir eu un « papier » du maire de Ressons l’autorisant à brûler des pleins tombereaux de déchets végétaux chez son papa.

Se pourrait-il que le maire de notre commune ait accordé une autorisation illégale, alors que par ailleurs il a verbalisé au moins un cas similaire 7 ?

L’interdiction de brûlage des déchets verts – assimilés à des déchets ménagers – n’est pas un caprice de législateur.

En effet, il ne faut plus ignorer les énormes quantités 8 de particules fines et de composés toxiques dégagées par ces feux et responsables de maladies graves, cardiovasculaires et pulmonaires, de cancers …

A la campagne, pour nos déchets verts, nous avons deux solutions : le broyage et compostage ou la déchèterie.

Pour l’heure, suite à notre intervention auprès du Préfet de l’Aisne, le maire de Ressons-le-Long s’est vu rappeler ses compétences au titre des pouvoirs de police qu’il détient pour lutter contre ce type de nuisances.



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1 – N.D.L.R. : l’ARLLE a déjà évoqué de nombreux exemples – Liberté d’expression, accès libre aux documents administratifs, égalité d’organisation de ventes au déballage, affichage, manifestations, … - que vous pourrez retrouver en parcourant notre blog.

2 – Brûlage à l’air libre ou en incinérateur de déchets verts.

3 – Article 84 du Règlement Sanitaire Départemental.

4 – Source : Service environnement de la direction départementale des territoires de l’Aisne (16 février 2015)

5 – Sans passer par un centre de tri : broyage, compostage, méthanisation …

6 – N.D.L.R : notre but ayant un caractère général, nous préférons ne pas nommer l’individu qui, nous en sommes sûr, se reconnaîtra.

7 – Un procès-verbal a été établi contre un des membres de notre association.

8 – Brûler 50 kg de déchets verts dégage autant de particules fines que rouler 22.000 km avec un voiture à essence ! (source : Air Rhône - Alpes - 2012)
http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Plaquette_brulage_Web_cle63a416.pdf

jeudi 19 février 2015

Utopie

















Renfrogné, la mine sombre, les mains entourant un large bol fumant, Toni lapait son grog, debout devant le fourneau de la cuisine. Son ciré jaune ruisselant de pluie gisait sur le sol avec son casque et ses gants.

Il répondit par un grognement sans chaleur au salut de son ami Nanar...

« Ne faites pas attention », dit Maria ! « C’est qu’il a eu encore une drôle de journée avec ce froid et cette pluie ; toute la semaine à patauger au fond de fossés plein d’eau. Ce chantier n’en finit pas ...

Et les bottes, miseria, ça finit toujours par prendre l’eau ! »



Dans la pièce voisine, l’écran de la télé attirait les regards.

La pub vantait les avantages innombrables de la voiture de demain, celle qui va résoudre tous nos problèmes dans un avenir tout proche : « la voiture électrique, respectueuse de l’environnement ! »

« Voilà ce qu’il faudrait à mon Toni pour remplacer cette fichue mobylette ! » dit-elle en prenant le professeur Nanar à témoin. « Au moins il serait au sec ... et au moins il aurait chaud pour rentrer ! »

« Bien sûr », dit Nanar, « c’est une bonne solution ... Pour être au sec, il serait au sec ...  Mais si le chantier est loin, il vaudrait mieux qu’il renonce au chauffage ... »



Maria le regardait sans comprendre ...



« Et aussi aux phares ...Ben oui, tout ça, ça fait des kilomètres en moins. Remarquez, Maria, pour l’été, ça ne pose pas de problème ... Et l’hiver, il peut toujours reprendre sa mobylette ! »

« Je crois comprendre le message que vous voulez me faire passer », dit Maria.



A ce moment, la publicité, remarquablement réalisée, expliquait à un quidam visiblement subjugué : «  Et plus vous freinez, et plus la batterie se remplit ! »



« D’accord », dit Maria, « je vois mieux : en somme, plus on freine, et plus on peut aller loin. »

« Bien vu ! Et encore plus ingénieux : la voiture hybride. C’est une voiture électrique qui ne pose aucun problème ; elle fonctionne à l’essence ! »



Maria hocha la tête et ne répondit rien ; elle aurait juré que le professeur Nanar la faisait marcher...



Pendant ce temps, le présentateur démontrait aux badauds ébahis que son hybride ne possédait aucune prise de courant pour la recharger.

Et le petite Daniele qui entrait à ce moment se tailla un vif succès en rappelant à sa petite maman chérie qu’elle avait encore oublié de lui acheter des piles rechargeables pour sa voiture téléguidée, 4 AA 1,5 volt et une de 9 volts pour la télécommande, précisait-il...



Eh oui, quand les batteries coûtent plus cher que le véhicule, on comprend que les mamans oublient la commission.


Ou se font tirer l’oreille.