Nos précédents articles ont inspiré à
l’un de nos visiteurs assidus le texte suivant, à chanter sur l’air de la
célèbre chanson interprétée par Ray Ventura et ses Collégiens1.
Voix au téléphone :
Allo ! Allo !
Allo ! Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze
jours
Au bout du fil,
Je vous appelle.
Mon dossier est-il à
jour ?
oOo oOo oOo oOo
Tout va très
bien, Madaâme Éloïse !
Tout va très
bien, tout va très bien.
Pourtant, il
faut,
Il faut
qu’on vous le dise :
Il nous
manque un petit rien !
Un
complément, une bêtise,
La copie de
vot’carte grise.
Mais à part
ça,
Moi, je vous
en avise :
Tout va très
bien, tout va très bien !
oOo oOo oOo oOo
Voix au téléphone :
Ma carte grise ne
s’rait pas à jour ?
oOo oOo oOo oOo
Tout va très
bien, Madame D’Arthémise
Tout va très
bien, tout va très bien !
Pourtant il faut,
Faut bien
que j’ vous le dise,
Je prévois des
tout petits riens :
Des collisions,
Démolitions,
Dévastations,
Inondations...
J’ai cor’
besoin de réfléchir
A c’que
j’vais cor’ vous bonnir.
Mais à part
ça, Madaâme Denise
Tout est
très bien, tout est très bien !
oOo oOo oOo oOo
Voix au téléphone :
V’la qu’je
chancelle !
Exposez-moi tout sans
détour.
Tout est
parfait,
Grâce à mon
entremise
Tout est
parfait, tout est parfait.
Pourtant il faut,
il faut que je vous dise
Que vous
risquez des accidents :
Des petits
riens,
Des
incendies,
Un tsunami,
Une tragédie
C’est la
zermi !
Mais à part
ça etc, etc, etc.
oOo oOo oOo oOo
Voix au téléphone :
C’est pas la guerre du
Kippour ?
Eh bien
voilà, songez Madame Céphise
Qui m’manque
encore un petit rien
Un petit
rien, une bêtise,
Sans
rouspétance,
Une
assurance,
Une
surveillance,
Par ordonnance,
Une fosse
d’aisances.
Pour réussir
votre entreprise,
Envoyez-moi,
c’est ça qui m’ faut,
La somme de
sept cents bons euros.
Le
versement,
C’est l’ règlement.
C’est pas la
peine de discuter
Vous n’avez
qu’à exécuter ...
Mais à part
ça, Madame l’Insoumise,
A moins qu’
je ne me ravise,
Tout s’ra
très bien, tout s’ra très bien !
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1 – Bach et
Laverne (1931) – Paul Misraki (1935). Les auteurs et les interprètes se
moquaient par-là de l’optimisme forcené que montraient les gouvernements
français successifs devant la montée du nazisme. La création des premiers camps
de concentration, l’incendie du Reichstag, les lois de Nuremberg… n’inspiraient
aucune inquiétude. Il était plus facile de dire que « tout allait
bien » ! Cette indifférence française participa à l’enchaînement
d’autres événements historiques hors de France, tel la guerre d’Espagne ou
l’invasion de la Tchécoslovaquie et de la Pologne. Tout continuait à aller
bien…en France, jusqu’au 10 mai 1940, où on cessa de chanter. (source :
encyclopédie Wikipédia)