mardi 4 février 2014

Marcel m’harcèle.








Marcel n’est pas ce qu’on appelle un intellectuel…
Boby Lapointe – Comprend qui peut.





« C'est l'histoire d'un mec qui se plaint de sa copine :
- Elle me demande du fric tous les jours, Elle me harcèle !
- Tu vas te retrouver sur la paille en cinq sec avec cette nana...
- Tu rigoles...J'y en donne jamais.

Le professeur Nanar aurait pu dire qu’il la connaissait depuis l’âge des culottes courtes, mais Toni était si visiblement content de sa sortie qu’il aurait été injuste de le priver de sa jubilation.
« Mon cher Toni, elle est bien bonne, et je vais même te surprendre, en te disant qu’elle est tout à fait d’actualité ; je vais t’en donner la preuve... »
Et Nanar de sortir de son portefeuille un papier qu’il déplie soigneusement, lisse longuement de la main pour en effacer les plis et pour faire monter l’impatience de son ami ! ...
« Voilà », dit-il enfin ; « c’est la liste officielle établie par la mairie – donc c’est du lourd - des visites qu’un ami a faites, semaine après semaine, dans l’espoir trop souvent déçu, de prendre connaissance des innombrables arrêtés, réponses, compte-rendu divers, que tout administré est en droit selon la Constitution de consulter dans la Maison Commune  »
« Pourquoi donc en faire le relevé. La chose est surprenante », dit Toni ...
-« C’est assez clair : comme dans ton histoire, l’astuce consiste à dénoncer les demandes mais sans mentionner l’obstination avec laquelle elles sont ignorées ou méprisées.
Il faut faire croire aux autorités compétentes que le maire est victime de ... « harcèlement » et qu’on fait perdre son temps à la secrétaire à cause des nouvelles attributions qu’il lui a imposées.
La démonstration comporte un inconvénient majeur : elle met en évidence que « la consultation de documents à disposition dans le hall de la mairie » (sic) est considérée comme un délit. »
« Oui », dit Toni, « l’élégance du procédé me rappelle quelque chose ...Bon, moi, je trouve ça plutôt rigolo, surtout maladroit quand on fait le calcul et qu’on constate que ça fait l’équivalent d’une visite par semaine ... »
« Soit 18 minutes par semaine », ajoute  Nanar ...
« Soit moins de 3 minutes par jour », surenchérit Toni habitué à jongler sur le chantier avec le calcul sans crayon, comme du temps où la calculette n’avait pas encore fait trop de dégâts ...
« C’est vrai ; au fond, c’est plutôt marrant ... »
Le professeur Nanar se sentait l’esprit taquin tout d’un coup :
« Jette donc un œil sur la plage horaire :
- du 9 novembre 2012 : une visite s’est prolongée jusqu’à 25 h 28 !
- du 23 novembre, la secrétaire a attendu le départ du délinquant  jusqu’à 25 h 29 !
- par contre, le 29 mars 2013, le visiteur a dû passer à moto : pas de temps homologué. »
Et Toni, pour ne pas être en reste, pose son doigt sur le 31 juillet :
- Là, on devait l’attendre et il est sûrement pas venu : y a rien de marqué !

- Ben si, maintenant, y a une belle trace de gras ; t’as mangé du pâté.




19 commentaires:

  1. 34 fois en 9 mois ! pour regarder des documents publics dans le hall de la mairie ! mais que fait la police ?

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  2. Oh my dog, je comprend maintenant l'existence du refuge de taupes au terrain de foot !

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  3. Et plus sérieusement, pensez-vous qu'André Destrez (Conseiller municipal percevant une indemnité de le commune, dont la bru est employée par la commune et dont le petit-fils est maire-junior) ne fasse que du tourisme avec sa machine volante ?

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  4. C'est nouveau ça qu'un citoyen qui s'intéresse à la vie municipale soit un harceleur. Encore une spécialité locale ? Et on se plaint du manque ou de la perte de civisme ! Quand je pense que dans ma bib il y a des personnes qui viennent tous les jours voire plusieurs fois par jour !! Je n'avais pas conscience du problème, à la première heure j'appelle l'élu à la culture pour lui signifier mon ras le bol face à ce que je ne savais pas être du harcèlement.
    De plus, j'ai compté 2 fois, de haut en bas et de bas en haut, je trouve 33 items et non 34 (et non j'ai pas de temps à perdre :-) ).
    Alors il y a plusieurs trucs pratiques avec un tableur dont la numérotation des lignes et le calcul automatique pour éviter les 25h28 (ça évitera à la mairie d'avoir à payer la secrétaire en heures supp. majorées). Je me tiens à disposition pour faire une formation rapide à la première prise en main d'un tableur.
    Qu'une mairie ait un registre, papier ou numérique, faisant été de son activité, c'est normal. Qu'un individu, élu de surcroit, utilise ce registre (non contre-signé par les intéressés du reste) sous des prétextes fallacieux c'est minable et dangereux. Une fois de plus c'est la démocratie qui est remise en cause. Démocratie... Souvenez-vous... (très) vieux concept donnant la souveraineté au peuple ; symbolisé, entre autres par une maison commune (appelée mairie, hôtel de ville, maison communale), qu'un citoyen occupe pour un temps donné parce que ses concitoyens lui confient la charge de gérer les affaires de la ville. C'est un contrat de confiance.
    A l'évidence ce contrat est rompu.
    Au lieu de se réjouir d'une vie citoyenne active et intense, notre Caliméro se plaint. Il n'a pas compris le sens des mots "débat", "opposition", "discussion", qui sont le fondement même d'une démocratie.
    Pour ne plus être emmerdé par des citoyens responsables, je conseille vivement l'achat d'un loft à Pyongyang (capitale de la Corée du Nord). Là il n'y aura plus de problèmes et les listes ils savent faire, sans commettre d'énormes bourdes qui font éclater de rire.

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    1. J'ai bien connu des anciens professeurs du Caliméro.
      Outre ses problèmes en Français, orthographe, rédaction, ..., le calcul n'était pas non plus son fort. Il ne faisait pas la différence entre l'addition et la multiplication. Pour lui, une croix, c'était une croix.
      Alors, la maîtrise du tableur ?

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    2. Je comprends maintenant pourquoi les comptes de la commune sont dans le rouge.

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  5. Mise au point :
    Le document produit ici fait partie d'un dossier de plainte au Tribunal Administratif à la suite du refus du maire d'autoriser la buvette lors de notre brocante du 8 juin dernier ( celle-ci aurait été située en-deça de la distance règlementaire par rapport au terrain de sport, ce qui est inexact )
    En guise d'argument justifiant ce refus, le maire a fourni ce relevé qui n'a rien à voir avec notre affaire, prouvant par là clairement que son refus d'autoriser la buvette n'était que l'exercice de représailles à l'encontre des membres de l'ARLLE dont la "curiosité " lui est insupportable.
    Oui, nous allons de temps en temps à la mairie pour consulter les documents PUBLICS sachant que ceux-ci ne nous seront pas communiqués, surtout s'ils sont importants et s'ils nous concernent.
    ( Rappel, entre autres : - l'arrêté d'éviction d'une de nos adhérentes du CCAS n'ayant pas été communiqué à l'intéressée, celle-ci n'a donc pas pu exercer son droit de contestation
    - le dossier de concession à la SEDA, attendu des mois, a été transmis incomplet ).

    Oui, nous consultons régulièrement les documents affichés dans le hall de la mairie, ce qui est le droit imprescriptible de tout citoyen de ce pays.
    Oui, nous réclamons les documents administratifs, anciens ou récents, que nous jugeons utile d'étudier afin de comprendre les rouages de la gestion de cette commune.

    Non, cela ne nous amuse pas.
    Et il est consternant d'en arriver là.
    Une situation exceptionnelle dans l'histoire de notre village.

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  6. M’en tenant à la maxime attribuée à Voltaire et qui siège en bonne place comme une sorte de règle morale sur le dernier journal municipal, je cite «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez le dire », je pense ne prendre aucun risque à exprimer une rapide pensée relative au flicage dont je suis l’objet.
    Rébérot ne serait-il pas né au bon endroit, ni tout à fait à la bonne époque. Le ministère de la sécurité d’État en République Démocratique Allemande aurait sans doute apprécié son zèle.

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    1. Je crois que j'ai définitivement perdu pour l'open data. A quelle adresse le carton de cidre ?

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    2. Le prochain maire sera, j'en suis persuadé, ouvert à votre proposition.
      Quant au carton de cidre, gardez le au frais pour la prochaine fête des voisins.
      J'aurai probablement à amener un carton de Jenlain, ayant aussi perdu sur la licence de réutilisation des documents administratifs ;-)

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    3. Petite précision pour ceux et celles qui ne connaissent pas : le ministère de la sécurité d'Etat en RDA s'appelait la Stasi.

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  7. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    1. Son médecin lui a conseillé une activité de harcèlement intense d'au moins 30 minutes par jour. Alors il harcèle.
      Il commence par harceler la rue du Marais-Saint Georges, puis il harcèle la Grand'rue, ensuite il passe au harcèlement de la rue de l'église. Là, il n'oublie pas d'harceler la vitrine d'affichage municipal et quand la mairie est ouverte, eh bien, il la harcèle. Même qu'un jour il s'est permis de la harceler en dehors des heures habituelles de harcèlement. (Il s'est fait virer manu militari par le maître des lieux.)
      Ensuite, en retournant chez lui, il harcèle tranquillement le chemin de la Trésorerie.

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  9. Ce qu'il y a de bien (enfin, bien, façon de parler), c'est qu'il arrive toujours à descendre un peu plus au ras des pâquerettes (et en fait, objectivement on a dépassé le ras des pâquerettes depuis longtemps pour s'approcher plutôt du centre de la terre...). Au moment où on se dit qu'il a atteint le fond du fond en matière de ridicule, de stupidité et d'inutile, il nous en fait découvrir une nouvelle strate.
    Je ne sais pas s'il existe des études sociologiques sur le néant existentiel mais là pour le coup, il y aurait de la matière.

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  10. Je soumets à la sagacité de nos commentateurs le problème de logique temporelle suivant.

    Sachant que le 5 juin 2013, le maire de Ressons a pris un arrêté interdisant à l’ARLLE l’ouverture d’une buvette temporaire à l’occasion de sa brocante du 8 juin 2013.
    Sachant que sur ce point l’ARLLE a saisi le tribunal administratif d’Amiens et que le recours a été communiqué à la commune de Ressons-le-Long le 1er août 2013.
    Sachant que l’avocat de la commune n’a produit son mémoire en défense que le 22 janvier 2014.
    Sachant que pour réclamer 20.000 euros à l’ARLLE à titre de préjudice moral, la commune se base sur un soi-disant harcèlement qu’elle subirait de la part d’un des membres de l’association précitée.
    Pourquoi donc la chronologie des visites à la mairie s’arrête-t-elle le 23 avril 2013 ?

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    1. Parce que fournir la liste complète pour l'année aurait fait trop mauvais effet auprès du Tribunal Administratif, peut-être ?

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  11. Quid du gamin qui passe ses vacances à la mairie ? Et la confidentialité ?

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  12. Question subsidiaire:
    Tous les passages à la mairie sont-ils enregistrés de la même façon ou bien est-ce seulement réservé aux membres de l'ARLLE ?
    Certaines personnes non élues s'y rendent très souvent, peut-être pour faire un brin de causette, est-ce que ça compte ?

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