Alors qu’il pédalait comme un enragé pour regagner ses pénates, il dut encore bloquer sa monture pour respecter le stop réglementaire.
« Merde,
grogna-t-il entre ses dents, y a pas un clébard à l’horizon et y faut encore
qu’on me coupe mon élan.»
Il jeta un regard mauvais tout autour de lui, des fois
qu’il se serait trompé et qu’il apercevrait un gros chien rouge arrivant à
toute vitesse par sa droite et qui aurait la priorité...
Il n’aperçut que la petite borne, immobile et bien
seulette dans la pénombre.
Et c’est alors qu’il fut frappé ... par une évidence.
« Une borne de
recharge pour qui ? »
« Y a pourtant
plus de mobylettes ici que de bagnoles électriques ! »
« Ben, vrai,
songea-t-il en appuyant lourdement sur les pédales, c’est quand même pas ça qui
va me dépanner. »
-o-o-o-o-o-o-o-o-
Il s’endormit en pensant au problème qui l’attendait
demain à l’aube : trouver du pétrole pour aller au boulot ...
Son sommeil fut agité : il se voyait tantôt marchant
exténué vers une ville lointaine un jerrycan à la main, tantôt poussant une
meule récalcitrante. Il arrivait devant un poste d’essence mais un gros chien
rouge lui en interdisait l’approche. Ses jambes ne le portaient plus quand il
aperçut une petite place qu’il reconnut instinctivement malgré le désordre
indescriptible dans laquelle il la voyait. Son cauchemar l’avait ramené dans
son village, et là, miracle sans pareil, que découvrait-il au milieu des
éboulis et des gravats : sa mobylette rutilante qui l’attendait près d’un
extraordinaire débit de Solexine, la boisson privilégiée de ses cousins VéloSoleX.
Le gros chien rouge venait vers lui en frétillant ...
Maria le secoua juste au moment où il allait reprendre
possession de sa mobylette ...
A Maria qui ne demandait pas d’explication, il grommela
d’une voix lourde de sommeil :
« Une station
d’essence 2 temps sur la place de la Fontaine. Un beau rêve !...
L’essor fulgurant du véhicule électrique prévu pour 2030,
ne relèverait-il pas aussi du domaine onirique ?
Rêve ou cauchemar ?
Le sujet mérite réflexion ...
La voiture électrique date de la fin du 19ième siècle (voir la « jamais contente » au musée de l’automobile de Compiègne), ce n’est donc pas, à proprement parler, une invention issue du progrès technologique récent.
RépondreSupprimerCompte tenu de son manque d’autonomie, problème non résolu depuis plus d’un siècle, elle est complètement inadaptée au milieu rural.
Installer une borne de recharge à Ressons-le-Long relève donc plus de l’utopie d’un doux (?) rêveur que de la raison d'un véritable responsable politique.
Nous sommes face à de sérieux enjeux énergétiques. Il faut réduire les déplacements individuels au profit de modes collectifs et ne plus miser sur les énergies polluantes. (Notre électricité est essentiellement d’origine nucléaire !)
Sans bon sens, le progrès ne sert pas à progresser.
La voiture électrique restera longtemps encore une bête de foire et la borne de Ressons un objet de risée.
La voiture électrique, préconisée en ville où la pollution de l'air devient dramatique, n'est absolument pas adaptée à de longs parcours à cause de son manque d'autonomie et du temps nécessaire à la recharge des batteries.
RépondreSupprimerLa pollution engendrée par un besoin toujours croissant d'énergie électrique ne risque pas de diminuer, on déplace géographiquement le problème qu'on lègue aux générations futures ( centrales nucléaires, recyclage des batteries...)
Installer, avec l'argent du contribuable, une coûteuse borne électrique à Ressons est juste un coup de pub de plus destiné à se targuer d'un nouveau label-bidon sous couvert de progrès.
Attention les amis, vous allez être encore taxés de malfaisants pessimistes par Notre Maire . Et il risque d'aller illico presto consulter le site dico-citations pour trouver une belle phrase édifiante à inscrire au fronton de son organe de propagande à savoir le bulletin municipal.
RépondreSupprimerA quoi sert la borne ? Au moins à faire 3 lignes dans l'Union et entretenir la légende d'une équipe municipale ouverte sur le progrès.