dimanche 24 février 2013

Au nord, c’étaient les corons






Et j’avais des terrils à défaut de montagnes1





On était au XIX° siècle ; les critères relatifs à l’environnement, au confort, à l’esthétique étaient très différents, peu exigeants.

Les mineurs devaient être logés au plus près des puits, nombreux et au moindre coût … pour être exploités au maximum.

Au XXI° siècle, on urbanise à tout va pour d’autres raisons plus ou moins avouables et justifiées.

Dans un charmant village, jusqu’alors préservé, il suffit d’un ambitieux inculte et arrogant, seulement soucieux de marquer son passage dans la commune, pour créer une catastrophe paysagère et sociologique irréversible.

Catastrophe si flagrante qu’on n’ose la porter à la connaissance de l’ensemble de la population dans le bulletin municipal, et pas davantage sur le site de la mairie : juste sur un site qui n’est pas en principe dévolu à l’information officielle d’un magistrat : facebook, le site des amis qui ont des amis…

De fait, ce sont les «  amis » et les obligés qui applaudiront !

Voyez ci-dessous le plan du projet de verrue urbanistique que nous a pondu, à grands frais, la SEDA et qui aurait, soi-disant, fait l’objet d’une « concertation avec les habitants et les associations locales ».

Ce splendide alignement de maisons mitoyennes, ces gracieuses barres de logements (phase 1), ce serait pour l’année prochaine !

L’ARLLE invite les responsables de ce choix à s’exprimer, sur facebook (cliquer sur le lien ci-dessous) ou sur notre blog.

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1 – Qu’on ne s’y trompe pas, votre serviteur ayant vécu sa tendre jeunesse dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, n’a aucune aversion pour les corons et ses habitants.
(Psit, le vers est de Pierre Bachelet – 1982.)




5 commentaires:

  1. En juillet 2011, alors que j'étais venu soutenir les Petit qui subissaient les assauts répétés de la SEDA, je m'étais entendu dire par la charmante demoiselle Cussac, qu'elle allait nous faire aimer l'écoquartier. La tigresse avait oublié de préciser : " de gré ou de force " !

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  2. L'Association Ressons le Long Environnement a réclamé, lors de la mémorable réunion publique du 12 décembre 2011, une maquette en 3D du lotissement.
    Seule une réalisation en volume réel peut donner une idée de la catastrophe paysagère qui nous attend et de l'absurdité du projet qui consiste à greffer sur un village-rue typique du Soissonnais une verrue de plus de 50 maisons rien que pour la phase 1.
    Cette maquette, on l'attend toujours.
    Il faut donc faire preuve d'imagination...
    J'espère, en tous cas, que nos décideurs municipaux ( maire et conseillers ) se proposent tous de réserver pour leur famille un logement dans ce merveilleux ensemble, en particulier dans les barres marquées en rouge sur le plan afin de donner l'exemple et de profiter en priorité des nuisances diverses propres à toute concentration de population.

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    1. Il n'y aura pas que catastrophe paysagère.
      En réalité la phase 1 prévoit 67 logements :
      - 35 logements individuels (maisons individuelles ou mitoyennes),
      - 13 bâtiments de logements intermédiaires (26 logements),
      - 1 bâtiment de logements collectifs (6logements),
      pour 37 places de stationnement (soit 0,55 place par logement ! ! !).
      On va les garer où, les autres véhicules ?

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    2. Bonne question, Marceaujean !
      Même si les maisons individuelles en bordure de rue disposent d'un garage, compte-tenu du fait que, par nécessité, chaque foyer possède 2 ( ou plusieurs ) véhicules, le parking prévu est nettement insuffisant.

      Bah, on se garera dans l'espace vert.
      Nos "écolos municipaux" ne sont pas à ça près.

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  3. Dans l'Union d'aujourd'hui, on apprend qu'un groupe de randonneurs a beaucoup admiré le magnifique point de vue sur Ressons à partir de la Montagne.
    J'espère qu'ils le garderont en mémoire car, si le projet de lotissement aboutissait, c'en serait fini de la belle perspective sur le village, défiguré pour toujours par la grosse verrue de la cité Rébérot.

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