samedi 28 janvier 2012

Sous la neige ... les poireaux





Mamie prépare eun flamiche.


« Attends, Mamie, je vais t’aider ! »


Profitant de son jour de congé, Patricia est venue rendre « eun’ tiote visite » à sa mamie d’Arssons.


Quatre-vingt cinq ans, mais bien capable encore de te claquer le museau si tu dérailles ! Prends-la pas pour une bille, gamin !

Elle avait donc, avant que la neige ne les ait complètement recouverts, rentré une grosse botte de poireaux pour faire la flamiche traditionnelle.

Elle ressortit de la poubelle une publication illustrée qu’elle étala sur la table.

Quand Patricia y posa les poireaux, son attention fut attirée par une phrase étrange qu’elle relut à haute voix :

- Dis, Mamie, ça veut dire quoi ça : «les conseils de la vieillesse éclairent sans échauffer, et patati, et patata » ?

Mamie se contenta de hausser les épaules...

- Tu comprends ça, toi ? Ca me paraît débile ! Qui a pu écrire un truc aussi creux ?

-Là, je peux te répondre, ma p’tite Patricia : c’est un marquis, ma chère. Il s’appelait Vauvenargues et il écrivait des maximes. Tellement consternantes, d’ailleurs, que Voltaire lui a conseillé de supprimer les plus mauvaises. Deux cents qu’il a virées ! C’est pas rien !

Mais tu sais Patricia, le plus navrant, c’est pas qu’il ait gardé celle-là.

- Alors, c’est quoi, pour toi ?

- Pour moi, c’est de la répéter !

Mais Mamie avait mieux à faire :

- Écoute ben, m’tiot’ fille, et r’tiens bien c’que j’vas t’dire : Pour faire eun bonne flamiche comme celles que t’ n’arrière grand’mère Eugénie elle fesot, i t’faut :

- assez d’ pâte pour l’ dessous et l’ dessus,
- les blancs d’ porreaux finement émincés,
- les œufs sans les blancs,
- eul pot de crème,
- eul beurre,
- sel, poivre, muscade.

lundi 23 janvier 2012

L’abeille et la corneille



Ayant dansé tout le jour
L’anonyme troubadour
Court
Sur son écritoire,
Noire
Écrire un grimoire :
Il aurait vu au retour
Sur un arbre perché, haut,
Un corbeau !

La faute de l’anonyme
Sans conteste est minime.
Confondre corbeaux et corneilles
Serait banal errata
S’il n’avait  pris hélas les abeilles
Pour des aoûtats.

Pour faire son allégeance
Au maître de la séance
Encore faudrait-il
Ce ne serait pas inutile
Cacher son ignorance.

Pour défendre avec énergie
Mais avec le sourire,
Un rucher d’anthologie
Menacé de périr,
Je ne pouvais, sans précaution
Oratoire,
Dans mon réquisitoire
Évoquer la disparition.

Il me fallait un préambule.
Si vous le trouvez désespérément ...
Nul,
Ne poussez forts hurlements,
Ne levez pas les yeux au ciel.
Lisez ce billet qui traite sans fiel
Du miel.

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Qui, de nos  jours, ignore encore l’importance capitale des insectes pollinisateurs  ?

Au-delà de la production du miel, le rôle fécondant de l’abeille pour une très grande diversité de plantes, fleurs et arbres fruitiers est essentiel.
Les « mouches à miel » sont les meilleurs vecteurs de pollen et la diminution de leur population – statistiquement constatée – devient  inquiétante.
Déjà, certaines régions voient leur production fruitière diminuer inexorablement  dans les vergers et les jardins.

Les abeilles sauvages sont en péril. Leurs lieux de nidification – haies, bosquets … - sont en voie de disparition.
Aussi est-il nécessaire de maintenir en place les colonies d’abeilles domestiques, voire d’en implanter de nouvelles.

A la Trésorerie, un rucher cinquantenaire, créé par René Petit et repris par Pierre Gueudet, produit dans la quiétude d’une zone naturelle remplie de plantes mellifères, un miel d’excellente qualité1. Les Ressonnais ont donc une chance exceptionnelle : l’excellente pollinisation  de leurs cerisiers, pruniers, framboisiers et autres pêchers  est assurée …

Las !
L’aménagement d’un lotissement aussi démesuré qu’inutile avec des établissements à usage collectif et de nouvelles voies de circulation entrainerait fatalement – eu égard à la législation – la suppression du rucher de la Trésorerie.

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1 – Voir les fac-similés en bas de page de deux des nombreux diplômes obtenus pour ce rucher.

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Chez nous, un maire uniquement préoccupé par la recherche d’une gloire personnelle déjà bien entamée, ne saurait se soucier de la sauvegarde de la faune et de la flore : chaque mètre carré de terre qu’il convoite et arrache à son propriétaire est destiné à la stérilisation ;
sous la glèbe, le tout à l’égout ;
sur le sentier, le bitume ;
sur la jachère, le pavé autobloquant …

Alors, les abeilles, vous pensez ...

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Un bel exemple à suivre

160 communes wallonnes sur 262 ont répondu à l'appel du ministre wallon de l'Agriculture, Benoît Lutgen, qui proposait de s'engager durant trois ans dans la protection des abeilles.
La première année, les communes "Maya", du nom du projet, devront préparer le terrain pour favoriser la présence d'abeilles sur le territoire en plantant des haies, arbres fruitiers ou mellifères.
 L'année d'après, les communes devront incorporer au moins 20% d'espèces mellifères et réaliser un inventaire suivi d'une mise à disposition de sites pour les ruches.
 Enfin, la troisième année, les obligations des premières années seront maintenues et complétées par un "plan de réduction voire d'abandon de l'utilisation des pesticides".



jeudi 19 janvier 2012

Chapeau l’artiste !




Depuis qu’il est allé voir le spectacle de prestidigitation de la fête de l’école, le fils de Toni est intarissable sur le sujet.


Cinq ans est un âge merveilleux qui fait du plus élémentaire escamotage un tour de magie ; à plus forte raison quand l’artiste sort de son chapeau le pigeon imprévu qui se pose sur l’épaule de l’enfant.


Invité par son ami pour l’anniversaire du jeune admirateur de l’empalmage, le professeur Nanar est arrivé avec un petit paquet enrubanné qu’il a posé sur le guéridon de l’entrée sans rien dire.


La conversation ne tarda pas à dériver sur la nouvelle passion du petit Daniele, un prénom si léger, si doux à prononcer, lé plus beau prénom dé tous, dit Toni ...

- Le monsieur, il a montré le chapeau qu’il avait rien dedans et il a donné un coup de baguette magique et il y a avait un oiseau qui s’est envolé du chapeau ! Je l’ai vu. C’est vrai !

- C’était un pigeon !

- Oui, un beau pigeon, et il s’est posé sur ma tête.
Après, il a pris un journal, il a fait du feu avec le journal. Et il a montré le journal pas brûlé du tout et il a fait voir à tout le monde le journal, qu’il était pas brûlé du tout. Je voudrais bien savoir faire comme le monsieur ! 1

Alors, le professeur Nanar a dit à Daniele d’aller voir sur le guéridon.

Maria se mit à rire en le voyant s’acharner sur le ruban, puis elle lut à haute voix :

« COFFRET DE MAGICIEN – TOURS DE PRESTIDIGITATION » 2

Laissant l’enfant découvrir le contenu du coffret, Maria déclara en riant :

- Nous allons avoir bientôt un célèbre escamoteur dans notre beau village !

- Non, deux, rectifia le professeur Nanar. Deux. Car vous devriez savoir que nous en avons déjà un dont la carrière s’annonce brillante !

- De qui parlez-vous ? Vous nous faites marcher, professeur. Dites-nous son nom au moins !

- Je ne peux pas vous dire son nom ; vous savez que j’évoque ; je ne balance pas. Mais je peux vous aider à trouver. Surtout ne prononcez pas son nom quand vous aurez trouvé :
Voilà ce que je peux vous dire :
Il est capable de faire disparaître un individu. Hop, comme ça !

Et Nanar fit un petit geste entre le pouce et l’index.

- Il peut faire disparaître des dossiers complets.
Ou des feuillets.
Ou des plannings.

Et les faire réapparaître, comme ça, des semaines plus tard.
Ou des comptes-rendus après des années. Et personne n’a rien vu !
Enfin, si, quand même quelques-uns !
Vous trouvez, maintenant ?

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NDLR :
1 - C’est ce qu’on appelle une passe : disparition, substitution, apparition ...
2 - Mais en lisant la notice de ce petit coffret, vous allez vous instruire ; vous saurez ce qu’est un baron, le boniment, le débinage, bref, les ressorts de ce beau métier d’art qui demande le secret ... et la complicité de quelques accessoiristes...

dimanche 15 janvier 2012

On veut des vœux !





Il y avait foule pas plus tard qu’avant hier à la salle communale : tous brûlaient d’envie d’entendre encore une fois la bonne parole, le premier discours de l’année du premier magistrat de la commune phare du canton.



On craignait un peu la répétition de celui de l’an passé, qu’il ressemblât à celui de l’inauguration de la plaque étoilée, mais il n’en fut rien et on avait un peu interverti les paragraphes et le maire a bien parlé, endossant même, c’est assez culotté, les habits de Jaurès.

Certes, on n’attendait pas là ce défenseur des opprimés, ce farouche opposant au régime dictatorial de son temps, se risquant à dénoncer les « lois scélérates ».

Mais, bon, l’effet a été marqué à la culotte par des applaudissements chaleureux qui ont encouragé notre orateur à poursuivre dans cette voie : évoquant avec une émotion contenue les âmes solitaires, les personnes souffrantes et abandonnées, les démunis et ceux qui vont le devenir, les enfants du pays errant à l’orée du village sans trouver à se loger à cause de l’égoïsme de certains que je ne nommerai pas en ce jour de trêve, tous ces vieux qui seraient mieux dans une maison de retraite au lieu de se morfondre au logis ..., il conclut par ces paroles ésotériques empruntées à un journal satirique :

« Je vous ai fait des promesses. Je vous en ferai encore »

Une femme éclata en sanglots, brisée par l’émotion. Un enfant se mit à crier.

Galvanisé par l’enthousiasme général, un habitant, verre à la main, exécute un magistral entrechat avec double salto arrière. Sa voisine éclaboussée lui tombe dans les bras. On se congratule, on s’embrasse, on pleure, on rit. Le délire est total.

The last, but not the least, comme il dit chez nous, le maire monte sur un tabouret, tousse et réclame le silence :

« Mes amis, » dit-il, « mes très chers amis, en ce jour exceptionnel, je me permets de lever mon verre au nom de la fraternité et de la tolérance. »

La foule médusée retient son souffle...

« N’oubliez pas de rendre un vibrant hommage à nos adversaires dont j’ai toujours en secret admiré la combativité, la justesse de leur point de vue, leur désintéressement. « A vaincre sans gloire on triomphe sans péril » a dit le grand Corneille. J’ai honte en ce jour exceptionnel des expédients que j’ai dû employer pour leur tenir tête. « Dura lex, sed lex », comme je le dis toujours. Ce qui signifie que c’est moi que je suis le maire. 

Aussi, portons un toast à tous ceux que je n’ai pas invités mais que nous admirons dans le secret de notre cœur.

Et demain sera un autre jour.

Bonne ...nnée ! »

jeudi 12 janvier 2012

Arrêtez de jouer sur les mots !








Des mots pour convaincre, c'est-à-dire aussi bien pour expliquer que pour tromper.

URBANISATION DE LA TRÉSORERIE

Une interprétation officielle tente de vous faire miroiter les bénéfices que vous obtiendrez d’un projet tiré d’un chapeau, et la nécessité dans laquelle vous vous trouvez de l’accepter.

Le développement
Le maire, ses adjoints et conseillers municipaux veulent imposer un projet essentiellement axé sur l’augmentation de la population en imaginant on ne sait quelles retombées économiques ou financières à court terme.
Mais peut-on considérer que les 5 à 7 logements supplémentaires par an, pendant 10 à 12 ans, qu’on nous annonce maintenant en contradiction avec le projet de la SÉDA1 auraient un impact significatif sur les écoles ressonnaises ?

Contradiction notoire.

De même, l’installation de services sur le territoire de la commune n’est qu’une évocation purement gratuite n’ayant fait l’objet d’aucune étude connue.

D’autres arguments ?

Que pensez-vous de celui-ci ?
«  Depuis plus de 30 ans, ce secteur est destiné à l’urbanisation ».
M. Debosque relaie une justification inventée de toutes pièces dont nous n’avons trouvé nulle trace dans les archives. C’est commode, mais si l’argument était avéré, encore faudrait-il constater qu’il n’a pas été suivi de réalisations...
Propos infantiles que nos petits bambins évoquent ou balancent pour se disculper : « les autres y z’ont fait pareil ! ».

L’environnement
En phagocytant sans état d’âme la propriété d’autrui, le maire se voyait déjà légiférant à « l’hôtel de ville » d’une commune d’un millier d’habitants... Le projet demandait de la discrétion, l’indifférence générale, la confiance aveugle...
Mais il en fut autrement :
Une association, combattue âprement dès ses premiers vagissements, a décidé d’opposer sa vision du « bien vivre à Ressons » au rêve de grandeur de N. Rébérot.
Préserver un paysage typique reconnu comme exemplaire, un écosystème menacé, la qualité de vie offerte par un village harmonieux ; s’opposer à la confiscation arbitraire et injuste de leur biens personnels à des propriétaires ayant travaillé toute leur vie pour finir leur jours dans le lopin de terre dont ils rêvaient, voilà le « terrorisme » dont se rend coupable l’ARLLE, à telle enseigne qu’on essaie par tous les moyens offerts par la charge de maire de l’empêcher de s’exprimer.

Fantasme de « khmers verts » ?
Non, pas du tout : dénonciation par une association en phase avec les exigences de son époque, d’une politique à courte vue.
En effet, l’artificialisation des zones naturelles et agricoles compromet gravement l’avenir de notre descendance et elle est constamment dénoncée avec grande lucidité, par des élus - dont M. Balligand, député - , de nombreux médias et des associations internationales hors de tout doute lobbyiste.

Alors, messieurs et mesdames les élus, démontrez-nous, preuves et chiffres à l’appui, le « plus » que ce lotissement procurerait à la population de notre village, le profit que les habitants pourraient en obtenir maintenant, demain, dans 10 ans, dans 30 ans ...

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1 – Nous référant au compte rendu fourni par la SÉDA suite à la réunion du 24 octobre 2011, nous évaluons des prévisions de commercialisation qui s’élèveraient à environ 45 logements sur la période 2014 – 2016 soit le triple des annonces municipales !

lundi 9 janvier 2012

Exercice de corde raide








Décidément, Nicolas n’est pas bien chanceux lorsqu’il sous-traite sa défense ; voler à son secours en compromettant sa plume dans la pesante blague de bistrot et en pataugeant dans la calomnie justement décriée dans la presse locale ne fut pas une heureuse initiative1.






Vous voilà maintenant spectateurs d’un numéro de funambule2. Les arguments ne sont ni nouveaux, ni plus convaincants car l’exercice est périlleux à cause de la marge de manœuvre plus étroite que la zone 30 !

En effet, quel crédit peut-on accorder à un défenseur gêné aux entournures par tant de contraintes :

·         Il reconnaît qu’il n’était pas présent à la réunion publique qu’il critique si ardemment ;
·         Il tire à boulets rouges sur un blog qu’il avoue ne jamais lire ;
·         Il fait un procès d’intention aux membres d’une association dont il ne connait que fort peu de membres ;
·         Il évoque l’antériorité d’un projet que, très sagement, il n’a jamais au cours de son mandat mis en chantier, son furieux appétit de logements n’étant apparu qu’après la prise de pouvoir de M.Rébérot ;
·         Il lui est impossible de faire état de ses véritables motivations personnelles ;
·         En applaudissant si fort le projet de dégradation du secteur de la Trésorerie, il risque d’attirer l’attention sur sa position géographique : bien protégé à plusieurs kilomètres de la zone de combat et par sa position dans le premier cercle des inconditionnels, il peut voir sans crainte arriver pelles et bulldozers dans le champ d’un concitoyen...
·         Ayant attendu pas loin d’un mois pour se manifester, le père la Morale ne saurait prétendre qu’il s’est précipité pour voler au secours de son ami en danger !

Pour le reste, lisez, relisez et faites lire le blog de l’ARLLE, ce sera notre meilleure défense contre les affirmations gratuites, les mensonges, les éléments de langage, les procès d’intentions distillés avec plus ou moins de succès3.

En lisant notre blog, vous ne saurez pas tout ce qu’on nous cache puisque l’accès est de plus en plus limité, mais vous aurez envie d’en savoir plus et de comprendre pourquoi on vous interdit l’accès aux documents concernant ce projet.

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2 – Voir ci-dessous le fac-similé de la lettre de monsieur Debosque distribuée ce lundi dans les boîtes à lettres ressonnaises.

3 – « C’est de bonne guerre », déclarait un autre conseiller maladroit. Oublieux de cette constante que, en temps de guerre, les planqués n’attirent pas la sympathie.




dimanche 8 janvier 2012

Réunions du conseil municipal : Monsieur le Sous-Préfet rappelle la loi à M. Rébérot.





Certains Ressonnais se sont sentis frustrés et trompés de n’avoir pu assister à la dernière réunion du conseil municipal le 14 novembre 2011.



En effet, malgré la surveillance quotidienne des vitrines d’affichage municipal, personne, à notre connaissance n’a pu y trouver l’annonce de cette réunion.

De même, il n’a pas été possible à tout un chacun, malgré la vigilance qu’on peut imaginer, de consulter le compte rendu de cette réunion à la porte de la mairie.

Notre présidente a donc saisi de ces irrégularités Monsieur le Sous-Préfet qui nous a répondu le 5 janvier dernier.

« […], je vous informe que toute convocation au conseil municipal doit être affichée […] ; Bien qu’aucun texte ne fixe de délai, on peut néanmoins se référer à ceux de l’envoi des convocations (5 ou 3 jours).

Enfin, il faut savoir que les comptes-rendus de séances doivent être affichés à la porte de la mairie dans la huitaine […].

Par courrier de ce jour, je rappelle ces dispositions à monsieur le maire. »

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NB : plus que jamais d’actualité, la suggestion déjà exprimée :

Si vous avez la possibilité d’interpeller un conseiller municipal, peut-être le 13 janvier prochain lors de la « cérémonie des vœux », demandez-lui donc comment il peut justifier son adhésion à ces pratiques illégales récurrentes.

samedi 7 janvier 2012

Documents administratifs de Ressons-le-Long : Rébérot navigue en eau trouble.






Toute la gestion d’une collectivité territoriale est consignée dans ce qu’il est convenu d’appeler «  documents administratifs ».




Une grande majorité de ces documents produits par la collectivité, sa hiérarchie administrative, ses membres, ses partenaires, … sont libres de consultation pour toute personne qui en fait la demande, sans avoir à justifier d’un quelconque motif.

Dans une commune, en cas de refus du maire, le demandeur peut saisir la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) qui rend un avis.

Le bureau de l’ARLLE et certains de ses membres, en toute légitimité et en toute légalité, demandent occasionnellement au maire de Ressons-le-Long, à consulter des documents ayant notamment rapport à l’environnement et aux projets d’aménagements et d’urbanisme en cours.

Nos plus anciennes sollicitations datent du mois d’août 2011 et depuis cette date, il nous a été nécessaire de saisir par cinq fois la CADA, pour la raison que le maire Rébérot a refusé quasiment toutes nos demandes.

Les seuls documents auxquels nous avons eu accès l’ont été dans des conditions difficiles : plans des POS et PLU consultés à « quatre pattes » sur le palier, reproductions illisibles, documents présentés volontairement incomplets.

Et que penser de l’épisode où le maire a fait appel à la moitié de la brigade de gendarmerie de Vic-sur-Aisne pour déloger de la mairie quatre pacifiques membres de l’association venus consulter le traité de concession signé avec la SEDA ?
De ce traité, il ne nous a pas encore été possible d'accéder à l'original papier du planning prévisionnel, alors que la CADA a émis un avis favorable daté du 8 décembre 2011.

Il ne nous reste que la possibilité d’un recours auprès du tribunal administratif d’Amiens. Cette procédure va nous faire perdre énormément de temps pour pouvoir accéder à un document probablement devenu obsolète – Mais comme l’a dit Didier1, conseiller municipal : « C’est de bonne guerre ! ».
Et puis, malheureusement, c’est le contribuable ressonnais qui paiera les frais d’avocat de monsieur le Maire.

Est venue ensuite une demande concernant le compte rendu financier 2010 fourni par la SEDA à la commune dans le courant du premier semestre 2011.
Tour de passe-passe rébérotien, tenant du grand art : refuser le 13 novembre la consultation de ce compte rendu, au motif que le conseil municipal ne l’avait pas approuvé, mais faire approuver le document le lendemain même, au cours d’une réunion à la sauvette, le public étant désormais « persona non grata » aux réunions de conseil municipal.

Balkany n’aurait pas fait mieux !

Bien entendu nous avons renouvelé cette demande le 22 novembre 2011.
Nouveau refus : donc nouvelle saisine de la CADA.

La consultation du registre des délibérations du conseil municipal nous est également interdite : demande du 19 novembre 2011 et saisine de la CADA enregistrée le 20 décembre.

L’inventaire, « à la Prévert » pourrait encore durer longtemps, mais nous ne voulons pas lasser le lecteur : d’autres demandes refusées, d’autres saisines de la CADA sont en cours et d’autres recours au tribunal administratif sont prévisibles.

Mais n’ayez crainte : Rébérot ne viendra pas à bout de notre détermination.

Si vous avez l’occasion de rencontrer un membre du conseil municipal, peut-être le 13 janvier prochain, lors de la « cérémonie des vœux », demandez-lui donc s’il admet et cautionne le fait que son maire se cantonne dans une telle illégalité permanente.

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1 – NDLR : nous vous rappelons que nous avons changé le prénom pour ne pas nuire à la famille de ce conseiller.