Voici la préface qu’aurait pu rédiger Georges Brassens1, en hommage au grand visionnaire pour le remercier d’avoir emprunté son nom pour consacrer la médiathèque de Ressons-le-Long.
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En allant s’enliser dans le marais, Saint-Georges fit beaucoup pour la célébrité de Ressons-le-Long.
Du jour au lendemain, chacun sur la lippe avait son nom.
La gloire en somme, et les autochtones s’enorgueillissaient comme il se doit.
Les trompettes de la renommée et les clairons qui sonnent rendirent heureux ceux qui sont nés quelque part. (On aime bien qu’il arrive quelque chose d’important dans son pays natal.)
L’étranger nous fit les yeux doux ; les croquants et les croquantes à la ronde accumulèrent la rancune et n’étaient pas éloignés de déplorer que Saint-Georges n’eût pas choisi de se crotter chez eux.
Ressons était plus que la tour de Babel, belle.
Beau, assurément, l’enlisement, à Dieu ne plaise, n’est qu’un accident de peu de valeur.
On oublia l’évènement et pourquoi le taire, on finit par oublier le saint, le marais, la messe et les sacrements.
La déesse aux cent bouches ne desserrait plus les dents. Avec son œuvre Rébérot vint redorer le coq de son clocher par le biais d’un artifice : un fameux guide pour se promener à travers chemins verts, voies de dessertes et liaisons douces, aires piétonnes, noues, parvis et parkings. Et même pratiquer la chasse aux papillons …
Par bonheur – pour la fortune de l’ouvrage, il va sans dire – la plupart des villes de France et de Navarre étaient logées à la même enseigne et cette œuvre fut copiée, à peine j’ose le dire tellement c’est bas, depuis Bergues jusqu’à Sète.
Allez, Rébérot ! Tu as bien mérité de nos cheveux blancs et de la patrie.
Un de ces quatre jours, un édile de Ressons-le-Long comblera une lacune. Il te consacrera une place.
Un Rodin local ôtera tout ce qu’il y a de trop dans un bloc de marbre et fera de ton chef un chef-d’œuvre.
Allez, Nicolas, trempe, trempe ta plume dans l’encre écolo de ton époque et emmène-nous sur les toits du village assister à des feux de joie que nous applaudirons des deux mains, sauf les manchots, ça va de soi.
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1 - Quand bien même Brassens aurait pu connaître Nicolas Rébérot, il n’aurait évidemment pas accepté de préfacer l’ouvrage d’un individu qui requiert la maréchaussée à tout bout de champ et qui pond au quotidien des arrêtés liberticides.
Brassens n’admettait presque aucune limitation à la liberté.
Et puis, Brassens, c'est connu, n’aimait pas le béton.
L’écrit présenté ci-dessus a largement été inspiré d’une authentique préface que le poète avait dédiée à René Fallet en 1965.
M. le Maire fait de grands progrès grâce à l'ARLLE. Il apprend la déontologie. Ayant mis en ligne hier un article sans en citer la source, suite à un commentaire non diffamatoire déposé sur le blog,il a réparé son "oubli".
RépondreSupprimerMerci l'ARLLE.
On peut donc espérer que nos commentaires avisés vont l'amener à évoluer sur le quartier de la Trésorerie..
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerD'autre part, selon les mentions légales lisibles sur le site de la commune, il est clairement indiqué :
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Eh oui, quand on veut donner des leçons de légalisme, il faudrait peut-être commencer par montrer l'exemple et respecter la loi.