LA VOIE DOUCE
Pour faire « passer » une médecine particulièrement infâme, et généralement totalement inefficace quand elle ne tuait pas tout bonnement son destinataire, les apothicaires enrobaient leur médication dans une fine pellicule d’or, à laquelle ils attribuaient de surcroit des vertus thérapeutiques !
Inutile de préciser l’incidence de cette pratique sur le prix de vente du produit. Quant au cheminement de la feuille d’or, il serait malséant d’en suivre le parcours.
Voilà donc l’origine d’une expression toujours en usage : « dorer la pilule ».
Seuls, les chocolats, de nos jours, sont encore présentés parfois de cette manière. Inutilement vu qu’ils sont excellents et qu’ils seront juste dévorés en premier.
Mais il est bien d’autres manières de « faire avaler la pilule », toutes inspirées par ce qui précède et qui ne nécessite qu’un peu d’imagination au départ. Après quoi, on répète à l’envi...
Ça ne coûte rien de se répéter. Et ça peut impressionner dans les chaumières ; ces gens de la campagne sont si frustes et si arriérés : « la voie douce » pour vous « balader », vous « promener » dans tous les sens du mot.
Cependant, « la voie douce » en question n’est jamais qu’un petit sentier inutile, tracé à la hache dans un petit bois extorqué à ses propriétaires, débouchant dans des terrains qu’il faudra prendre de force, remplaçant un large chemin vert existant depuis belle lurette et qui ne coûte pas une piastre à la commune.
Voie douce par la voie(x) forte, la voix de l’autorité en place. Méthode édifiante : votre terrain m’intéresse ; inutile de gueuler : nous avons l’aval du maire !
Dans « la Traversée de Paris », écoutez Gabin, jouant un personnage plus méprisable encore que son complice d’un soir, lui proposant de faire main basse sur le contenu de leurs valises et d’en partager le bénéfice :
Adieu, cochon de Jambier. Bonjour cochon de Grandgil !
Serions-nous aussi des « salauds de pauvres » ?
A la Trésorerie, la voie douce existe déjà. N'y touchons pas ! |
Il y en a qui ne peuvent pas voir un chemin vert sans l'imaginer couvert de bitume.
RépondreSupprimerAllez savoir pourquoi...
Sim Simon
Et que dit le syndicat d'initiative de Vic sur Aisne dans cette affaire, alors que les brochures vantent les beautés des paysages, des sentiers, et des randonnées dans le périmètre. Ah oui, j'oubliais... c'est le président, mais on le connaît! Alors, les projets, ils passent comme du beurre dans la poêle.
RépondreSupprimerIntéressant ! Je pense qu'il faudrait mettre un homme là-dessus.
Imaginez la quantité d'eau que ce coin de verdure absorbe. Il n'y a pas plus écologique.
RépondreSupprimerMais on a bien compris que l'écologie n'est qu'un prétexte à l'équipe municipale pour construire un lotissement.
Il n'y a pas d'écologie dans le projet, c'est une mystification dont les Ressonnais ne seront pas dupes.
RépondreSupprimerIls verront surtout les nuisances irréversibles à venir : pollution de l'air ( trafic automobile doublé ), pollution visuelle ( une grosse tumeur accrochée à notre beau paysage ), pollution sonore ( moteurs en tous genres et, en prime, un " city stade " ) sans parler des conséquences sociologiques inévitables ( demandez aux habitants de Pisseleux ce qu'ils en pensent et ce que devient l'enseignement, en collège notamment ).
Lajane
Nous avons la chance de vivre dans un village préservé parce que, jusqu'à 2008, la gestion de la commune a été prudente et raisonnable.
RépondreSupprimerCeux qui se sont installés à Ressons ( et ceux qui souhaitent y venir ) mettent en avant la qualité de vie due à la configuration du village.
L'équipe municipale actuelle est en train de tout saccager en cautionnant servilement tous les projets du maire. Arrêtons le massacre, il est encore temps de remettre le bon sens à l'honneur.
“La perversion de la cité commence par la fraude des mots.” Platon, La République
RépondreSupprimerSans doute pour entretenir cette voie douce devra-t-on faire appel à un animateur d'espaces verts éventuellement secondé d'un technicien de surface afin que les géniteurs d'apprenants puissent se promener en toute quiétude. S'il était à verticalité contrariée, l'autorité administrative bénéficierait d'un report de dépôt accordé par les services idoines.
J'arrête là de peur de me prendre une extension postéro-itérative du pied alors que je ne faisais qu'un décalage rhétorique grimaçant. D'aucun peut être en manque d'accomplissement responsable. Je préfère éviter la déclaration potentiellement critique d'un quidam peu amène.
un lien utile, éventuellement :la richesse de la langue française
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