Sans doute vexé par le problème niveau certif d’Edgard, le professeur Nanar a retrouvé ses réflexes de l’époque à laquelle il était en activité.
Voilà de quoi vous occuper jusqu’au réveillon de Noël.
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Le poids des mots,
la légèreté des idées.
Si à brûle pourpoint, sans préambule donc, je vous déclare :
« On ne construit pas des maisons sur la route ! », votre réaction sera à la hauteur de la banalité du propos :
« Holà, l’ami ! C’est une évidence. Tu enfonces des portes ouvertes. »
Evidemment, tout le monde le sait : c’est une LAPALISSADE.
Lapalissade, sans aucun doute, mais retenez ce point capital : si vous n’êtes pas ébloui par la hauteur de la réflexion, vous tenez le fait pour évident.
Je vais y revenir.
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Dans le cas où un projet de lotissement discutable – mais jusqu’à présent non discuté –
· ferait disparaître à jamais un paysage plaisant, des terres nourricières, des jardins qui offrent à leurs propriétaires des joies simples,
· tuerait la flore et la faune locale (non protégées, paraît-il),
· modifierait profondément une ruralité appréciée par ses résidents,
· endetterait lourdement la commune pour de longues années après le départ du premier magistrat qui l’a initié...
l’évidence de la phrase en question devient une porte dérobée destinée à vous faire accepter l’idée perverse que
puisqu’on ne peut pas construire sur la route, on est bien obligé de construire des baraques dans les champs et vos jardins.
Ce n’est plus une lapalissade, mais un SOPHISME
Après quoi, il ne reste plus qu’à le diffuser sur tous les supports dont on a la jouissance et le monopole, le crier au micro, le décliner sous des variantes pittoresques, le recommander à son staff, le marteler, en faire un leitmotiv, un slogan :
· on ne construit pas sur la route
· on ne construit pas dans le ciel
· on ne construit pas sur l’eau
· on ne construit pas dans les nuages ...
C’est ce qu’on appelle un ELEMENT DE LANGAGE.
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Exercices, sur un cahier propre :
1 - Cherchez des exemples qui mettent en défaut les affirmations ci-dessus.
2 - En observant les documents authentiques présentés sur votre blog, trouvez :
· Un chemin qui a changé de place ;
· Une zone très humide prévue pour les constructions.
3 - Comment traduisez-vous skyscraper. Qui vous dit que l’idée n’a pas encore germé sous le toit de l’Hôtel de Ville ?
4 - Cherchez des exemples de sophismes.
5 - Essayer d’imaginer l’état d’esprit de la poule à qui le père François vient de déclarer : « on fait pas des omelettes sans casser des œufs ! »
Par contre, je ne vous conseille pas d’écrire : on ne construit pas au Cleux.
Toute vérité n’est pas bonne à dire.
Au fait, elle est comment la Trésorerie en ce moment ? Bien humide j'imagine.
RépondreSupprimerA propos des espèces sans intérêt qu'on y trouve, les tritons ont-ils été mentionnés ? Le grimpereau des jardins, l'épervier, les orchidées ? Car il y en a, j'en ai vu...
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RépondreSupprimerGrâce à cet article, on comprend très bien ce que sont les " éléments de langage " : des formules à répéter inlassablement, analogues au matraquage publicitaire, tout juste destinées à engourdir le cerveau des citoyens.
RépondreSupprimerMerci à l'ARRLE d'inciter à la réflexion et à la contestation.
Raoul
On vous présente le projet comme inéluctable, indispensable à la survie du village.
RépondreSupprimerIl n'en est rien.
Un mot d'ordre comme " il faut redynamiser le village ", sorti du cerveau de M. Jesaistout, n'est qu'un élément de langage, utilisé à tort et à travers, pour des raisons qui n'ont pas grand chose à voir avec le bien public.
La population de Ressons est remarquablement stable, le besoin de logements a été inventé de toutes pièces pour justifier un vaste projet immobilier contestable et contesté.
Ne nous laissons pas abuser par les formules à la mode, voyons la réalité des choses
Quand un projet est mauvais, on y renonce, c'est tout. On peut toujours revenir en arrière, c'est un signe de sagesse et de maturité.
Sim Simon
On ne construit pas sur les routes...
RépondreSupprimerOn ne construit pas dans le ciel...
ON NE CONSTRUIT PAS A LA TRESORERIE !
Point barre.
Il est clairement indiqué dans ce rapport que la réflexion doit être menée en prenant compte les conclusions des PLU communaux même s'ils ne prévoient qu'une urbanisation raisonnable.
RépondreSupprimerLa ressource en eau n'est pas illimitée et le Syndicat des Eaux gère les habitants de 5 communes ainsi que les campings de Berny-Rivière et Ressons-le-Long.
http://www.ressonslelong.com/upload/Doc_Paragraphe/rapport%20eau%202010.pdf
D'autre part, passer de 288 logements en 1999 à 383 (si 95 logements prévus) consisterait en une augmentation de plus de 30% de résidences.
Même des ressources en eau potable insuffisantes s'opposent au projet démesuré du sieur Rébérot. Mais cela va changer quand le sieur sera président du syndicat !
RépondreSupprimerPour le sophisme, je me lance... Pardon prof ça n'a ni la finesse ni l'acuité de vos propos brillants (ça ça s'appelle du cirage de pompe), c'est de l'à peu près (là je me descends d'avance pour obtenir une éventuelle clémence du jury). C'est parti :
RépondreSupprimerPersonne ne veut construire à la Trésorerie
Donc je vais me sacrifier et construire pour tout le monde
Question subsidiaire : Qui suis-je ?
"L'urgent est déjà fait, l'impossible est en cours et pour les miracles prévoir un délai."
RépondreSupprimerdixit Cycles Rébérot.
Tout un programme.
Pour la question 5 je propose :
RépondreSupprimerLa poule s’adressant au coq : Mon ami peux-tu me passer les champignons que tu vas cueillir régulièrement à la Trésorerie afin d’agrémenter cette somptueuse omelette qui sommes toutes est le fruit de mes entrailles ?
Le coq : Non ma mie je ne puis car le quartier est bétonné... Je me casse le bec.
La poule : Mais mon cher allez plus loin en quête de ces champignons
Le coq : Ma tendre et douce, pourquoi irais-je plus loin puisque j’avais tout ici ?
La poule :Faudrait-t-il donc que je fasse une omelette sans champignons ?
Mais que vont dire les poussins ????
Pour la question 3 je sèche lamentablement...à part l'idée de gratte ciel je vois pas, et là c'est quand même hautement improbable, faut pas déconner.
RépondreSupprimerPour la question 1 je n'ai pas vraiment la réponse, mais je me suis déjà exprimé sur le sujet : sous prétexte qu'une faune ou une flore ne sont pas protégées peut-on les détruire ? Faut-t-il les détruire au point de devoir attendre qu'elles deviennent protégées ? (et en aquarium). En sommes-nous rendus là ? ... On marche sur la tête. Un homme peut-il faire disparaître un éco-système d'un trait de plume ?
RépondreSupprimerBien évidemment la réponse est non et vous le prouvez.
Non seulement les tritons, comme le soulignait un contributeur, mais aussi le salamandres, les orvets (ces "poissons" de verre qui faisaient la joie de l'avant classe quand j'étais môme....), les oiseaux, migrateurs ou non, insectes, plantes, doivent être pris en compte... Et je confirme il y a des orchidées sous la latitude de Ressons (comme d'ailleurs il y a des vipères). Après pour moi c'est le bon sens qui parle. Il n'y a pas attitude plus noble que de reconnaître une erreur.
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RépondreSupprimerDes sophismes, il y en a beaucoup.
RépondreSupprimerEntre autres, le "sophisme paresseux"
Exemple :
- Ce lotissement, ça ne se fera pas...
Pas la peine de de bouger, ne faites rien...
- Ce lotissement, il se fera de toutes façons, c'est décidé
Pas la peine de vous agiter, c'est plié !
A méditer.
Lajane
et le sophisme : "un aménagement ne peut être convenablement réalisé QUE par la commune ?"
RépondreSupprimerPlus il y a de terrain, plus il y a de maisons.
RépondreSupprimerPlus il y a de maisons, moins il y a de terrain.
Donc plus il y a de terrain, moins il y a de terrain.
Le syllogisme de l'aménageur ?
RépondreSupprimerArgumentum ad consequentiam
RépondreSupprimerOn peut abandonner le projet, mais avec pertes et fracas (Rébérot 12/12/2011)
Avec pertes et fracas ?
RépondreSupprimerLa faute à qui ?
Il fallait réfléchir AVANT de lancer ce projet stupide et destructeur.
Celui qui l'a initié est entièrement responsable et le contribuable est en droit de lui demander des comptes.
Signé Raoul
Très fin Nicole... Bravo et bien vu... Comme je ne suis pas très lettré, je vais tenter de traduire : chantage, moi ou le chaos, politique de la terre brûlée ? j'hésite
RépondreSupprimerQuand je regarde les photos de la Trésorerie, je ne peux pas imaginer qu'on puisse faire plus écologique que ce qui existe déjà.
RépondreSupprimerUn éco quartier ne rivalisera jamais avec des près, des champs, des chemins.
Je pense à ceux qui peuvent aujourd'hui faire des promenades en toute sécurité sur les chemins, à partir du centre du village.
Je ne peux imaginer 95 maisons occuper cet endroit magnifique.
Je ne peux imaginer que Ressons manque à ce point de logements qu'il faille construire 95 logements.
Je ne peux pas comprendre qu'une idée aussi saugrenue ait pu germer dans l'esprit d'un élu responsable.
Je ne peux admettre qu'on exproprie des gens alors qu'aucune urgence ne commande la construction de ce lotissement.