Edgard ne pouvait plus se retenir.
Depuis le mois d’août il lisait le blog de l’ARLLE avec fidélité et délice.
Brutalement, il décida de reprendre contact avec son vieux compère Nanar dont il avait reconnu le style littéraire.
Ils étaient d’anciens collègues du lycée et s’étaient perdus de vue pour cause de retraite.
Entre eux, cela n’avait pas toujours été le grand amour, et pas seulement pour la couleur de leurs blouses.
Autant Nanar était à l’aise avec les lettres qu’Edgard l’était avec les chiffres, et ils se chipotaient, à l’époque, régulièrement à ce sujet.
« Nanar, vieux débris, sauras-tu résoudre ce petit problème de niveau certif 1 ?
A partir du document joint 2, calcule la superficie des zones agricoles de ton patelin-le-long ?
Allez, j’vais te mettre sur la voie :
zones urbaines + zones à urbaniser + zones agricoles + zones naturelles et forestières = Total général.
Pour l’ordre de grandeur, voici un petit tuyau supplémentaire : au POS de 1983, le résultat était 826 ha.
Question subsidiaire : explique comment ton maire il fait pour trouver 1016 hectares en 2000 qu’il affiche sur le site ouaibe de sa mairie ! (question niveau collège) »
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1 - Le certificat d'études primaires était un diplôme sanctionnant la fin de l'enseignement primaire élémentaire en France et attestant ainsi l'acquisition des connaissances de base (écriture, lecture, calcul, histoire-géographie, sciences appliquées).
Il a été officiellement supprimé en 1989.
2 - Rapport de présentation du plan local d’urbanisme de Ressons-le-Long – 2005 – Page 67 – Fac similé ci-dessous.
Rappelons que le PLU de 2005 est la référence qui a été proposée à l'aménageur.
RépondreSupprimerIl ne faudrait quand même pas trop jongler avec les surfaces.
Les politiciens, prenant les citoyens pour des demeurés, ont la fâcheuse habitude de sortir des chiffres de leur chapeau, pariant sur le fait qu'on ne vérifiera pas.
Sim Simon
Confisquer plusieurs hectares de bonnes terres agricoles, en cette période de réchauffement climatique, est une aberration.
RépondreSupprimerIl a suffi de quelques semaines de sécheresse pour désespérer les éleveurs, on ne peut savoir si les récoltes viendront bien dans les années futures.
Il est donc stupide et irresponsable de détruire à tout jamais des terrains fertiles pour construire des logements dont on n'a nul besoin.
Lajane.
La SEDA a tout intérêt à utiliser un vaste périmètre sur des terres agricoles faciles à urbaniser et pas chères.
RépondreSupprimerLe 2AU et l'At à 2 euros le mètre carré, c'est mieux que n'importe quelle spéculation en bourse.
C'est la raison pour laquelle la première et plus grosse tranche se fera essentiellement sur les terres agricoles.
Si le projet va à son terme, cela va de soi !
RépondreSupprimerTout bénef pour la Seda, en effet.
RépondreSupprimerLes travaux pourraient être rondement menés sur ces beaux hectares bien nivelés et ça ne coûterait pas cher.
Dans la foulée, on pourrait même aller jusqu'à la Nationale !
Quelques hectares de plus, ça ne gênerait pas les matheux au pouvoir, on est déjà passés de 2,8 à 7 ha par un coup de baguette magique.
Lelièvre.
La zone 2AU devait constituer une réserve foncière.
RépondreSupprimerEt voilà qu'elle entre dans le projet d'aménagement.
Comment croire dans les propos rassurants de la Séda et du maire ?
On ne peut pas les croire, ces propos, parce que dès le début du projet, tout s'est fait dans la plus grande "discrétion" ( appelons ça comme ça ).
RépondreSupprimerEt surtout, ne pas croire ceux qui disent maintenant "ça ne se fera pas ", c'est le mot d'ordre pour endormir l'opinion jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
Raoul
Pour info dans La Tribune de ce jour
RépondreSupprimerA Grandvilliers, ville de 3600 habitants, on est fier d'avoir conçu un écoquartier de : 29 logements sur 4ha5 dont la moitié en espaces verts.
RépondreSupprimerA Ressons, ville de 800 habitants : 80 logements pour 800 habitants sur 7 ha.
Les logements manquent en ville, construisons-les à la campagne..
Les gens n'auront qu'à prendre leur voiture pour aller : au travail, au lycée, faire leurs courses, aller à la poste, aller chez le médecin, chez le dentiste, chez le coiffeur, chez le percepteur, aller au spectacle, aller à la messe...
Et si le pétrole devient trop cher, ils iront à pied par les chemins de randonnée...
Il faut être aussi incompétent en calcul que Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, pour confondre un hectare avec un nectar (d’abricot ?).
RépondreSupprimerEffectivement, en ôtant 1016 hectares de surface agricole à 1055 hectares de superficie totale, il n’en reste que 39 pour les zones urbaines, à urbaniser, naturelles, boisées et inondables.
Qui aurait un pois chiche à la place du cerveau pour ne pas se rendre compte qu’il y a une co(q)uille dans le postulat de monsieur le maire (de Ressons) ?
erreur de ma part : Grnadvilliers 3060 habitants et non 3600 habitants..
RépondreSupprimerRemarquable article dans "La tribune", indiqué par Titibreizh ( voir son commentaire ). Lisez-le !
RépondreSupprimerChaque seconde voit disparaître 26 m2 de terres agricoles ( soit 15,60 ares par minute ), qui manqueront cruellement dans l'avenir, les plus fertiles étant les plus touchées.
Irresponsabilité politique absolue.
A Ressons, on est vraiment à la pointe du "progrès" !
Il y a de la spéculation derrière tout ça, c'est évident.
Sim Simon
C'était le sens du couplet de "Laisse béton" version Ressons 2011 :
RépondreSupprimer"Vous qui aimez sans concessions*
Le triste béton, le gras goudron,
Sachez qu'en France tous les 10 ans,
On en couvre un département."
(* enfin, avec concession à la SEDA, tout de même !)
Signé : Alain Tello
Un grand mépris pour "la terre" qu'elle soit en prairies, bois, jardins, champs cultivés, simple friche.
RépondreSupprimerQuand on est si peu intéressé par la vraie campagne, on se présente aux élections en ville. Là on peut exercer ses "talents " de bétonneur, il y a toujours à faire !
C'est ce qu'aurait dû faire le maire de Ressons.
Sim Simon
Ça cause, ça cause, mais personne n'a encore trouvé la superficie dévolue à l'activité agricole à Ressons-le-Long !
RépondreSupprimerFaut-il promettre une récompense ?
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerla réponse est : 1055,36 - 255,18 = 800,18 ha
RépondreSupprimeren tout cas, ils vont pouvoir se rendre compte que les gens ne se laisseront pas exproprier sans réagir.
RépondreSupprimeril est pas encore fait l'éco-hameau !