Épisode 2
Ce matin-là, ô ma mieux aimée, Korokoko, qui signifie
« l’oiseau qui se pare des plumes de Diko le paon » avait revêtu sa
tenue de lumière la plus brillante et le soleil en était ébloui. Et la lune
était éblouie. La lune est facilement éblouie.
Korokoko battit trois fois des ailes, puis lissa une plume
rebelle, puis toussa, puis déclara :
Vieillard sot et
impuissant, à la raison vacillante et au verbe insolent, je te le dis, à bon
entendeur et c’est comme ça : il me faut ton champ et ton bois. Pour
récompense, tu auras tes entrées en mon château et la considération de tous les
oiseaux de mon rang.
Et c’est comme
ça !
Bof, dit l’homme.
Bof, dit la femme,
derrière lui.
Bof, dit le
cheval. Et il fit une ruade des deux pattes de derrière et une des pattes de
devant, ce qui est rare pour un cheval à moins qu’il ait envie de séduire un
autre cheval. Mais pas un oiseau.
-o-o-o-
Et voilà comment se termine la deuxième partie de ce récit.
La suite serait délectable mais ma mieux aimée doit maintenant fermer ses jolis
yeux ...
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