vendredi 12 août 2011

Histoire comme ça (2)








Épisode 2

Ce matin-là, ô ma mieux aimée, Korokoko, qui signifie « l’oiseau qui se pare des plumes de Diko le paon » avait revêtu sa tenue de lumière la plus brillante et le soleil en était ébloui. Et la lune était éblouie. La lune est facilement éblouie.
Korokoko battit trois fois des ailes, puis lissa une plume rebelle, puis toussa, puis déclara :
Vieillard sot et impuissant, à la raison vacillante et au verbe insolent, je te le dis, à bon entendeur et c’est comme ça : il me faut ton champ et ton bois. Pour récompense, tu auras tes entrées en mon château et la considération de tous les oiseaux de mon rang.
Et c’est comme ça !
Bof, dit l’homme.
Bof, dit la femme, derrière lui.
Bof, dit le cheval. Et il fit une ruade des deux pattes de derrière et une des pattes de devant, ce qui est rare pour un cheval à moins qu’il ait envie de séduire un autre cheval. Mais pas un oiseau.
-o-o-o-


Et voilà comment se termine la deuxième partie de ce récit. La suite serait délectable mais ma mieux aimée doit maintenant fermer ses jolis yeux ...

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