Ô sympathique visiteur, auras-tu le courage d’aller jusqu’au bout de ce pitoyable récit ?
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Episode 9
COMMENT LE MARAIS DE RAMA ESCRIBA PERDIT SES HOTES
Alors, ô ma mieux aimée, arriva ce qui arriva et ce qui arriva est que l’eau vint à manquer.
Les ablutions furent strictement règlementées : une semaine, on pouvait laver le côté droit.
La semaine suivante, le gauche.
Un calendrier indiquait quand on pouvait inverser les ablutions.
Puis il n’y eut plus d’eau car le château avait préempté le seul puits où l’eau n’était pas encore infestée.
Alors, ô ma mieux aimée, on ne se lava plus, plus du tout, et l’odeur se répandit à des lieues et des lieues et encore des lieues, si bien que les animaux se détournaient, les oiseaux fuyaient et Korokoko évitait la cité.
Les cabanes avaient si bien remplacé les champs que le blé vint à manquer à son tour.
Alors, ô ma mieux aimée, tu n’en reviendras pas, on mangea les semences.
Et il n’y eut plus de moisson.
Plus de pain.
Et Korokoko perdit toutes ses plumes. Ce qui ne fut guère remarqué car il n’en avait plus que trois.
Et ce n’est pas beaucoup.
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Et c’est ainsi que se termine le neuvième épisode de cette histoire lamentable.
Sur le site de la mairie est signalé un ouvrage relatant les expériences de 50 communes. En voici une dont pourrait s'inspirer M. Rébérot :
RépondreSupprimerTaillebois, Orne, 170 habitants
Les habitants-citoyens participent aux décisions municipales
Taillebois est une commune au paysage accidenté et bocager dans la vallée de la
Rouvre. Conseiller municipal depuis 1995, puis maire depuis 2001, Yannick Soubien,
également vice-président du conseil régional de Basse-Normandie, s’est donné pour
mission de mettre en oeuvre des outils de démocratie locale. Sa volonté d’associer les
habitants aux décisions municipales se traduit tout d’abord par des réunions publiques :
une réunion annuelle de compte-rendu de mandat, « où l’on explique ce qu’on a fait et
où l’on propose aux habitants de dire ce qu’ils en pensent », complétée par des réunions
thématiques sur des enjeux majeurs pour la commune. De telles rencontres, où le
maire a un rôle d’animateur, avec parfois le concours d’un technicien, ont eu lieu par
exemple sur le diagnostic des zones humides de Taillebois, sur le chantier d’assainissement
individuel et collectif ou encore l’aménagement du centre bourg. « Quarante
à soixante personnes participent à chacune de ces réunions, toutes les familles sont
représentées. Il ne s’agit pas seulement de " causer " pour renouer du lien social
mais bien de construire des projets et de les réaliser ensemble. Les choix exprimés
sont respectés ». Ainsi du processus qui a conduit à l’aménagement du " Chant des
cailloux ", une propriété en friches au coeur du village. Pour décider collectivement de
son aménagement, un groupe de projet a été mis en place. Les habitants ont participé
au défrichage du lieu, finalement aménagé en zone de promenade et de pique-nique,
dans le respect du paysage naturel. « Cette réalisation symbolise le climat de confiance
que l’on peut créer dans une collectivité ». Ces réunions ont engendré une habitude
du débat, à tel point que ce sont parfois les habitants qui le réclament, comme ce fut
le cas au moment du référendum sur la constitution européenne. Les Tailleboisiens
sont également invités à participer aux sept commissions municipales qui, depuis
mai 2008, sont présidées par un élu et coanimées par un citoyen. « Un mandat, ce
n’est pas décider à la place des gens, c’est être capable d’animer le projet collectif »,
souligne Yannick Soubien. Nommé vice-président de la communauté de communes,
il a bien l’intention de propager sa méthode au niveau intercommunal en l’appliquant
notamment à la définition du projet communautaire, à l’horizon 2025.
Lien vers cette page :
http://www.ressonslelong.com/upload/Doc_Paragraphe/50%20realisations%20commune.pdf